« Pour mettre à mal le travail des policiers […], des élus de terrain de gauche comme de droite, pour lancer un message d’impunité aux jeunes délinquants, mais il n’y avait pas mieux », fustige Karl Olive, au micro de Guillaume Durand. Et le maire de Poissy, dont les policiers viennent d’être pris pour cible d’une violente attaque, d’ironiser sur l’invention du « Concours Lépine de l’initiative hors-sol des zones de non-contrôle d’identité dans les quartiers ».

En cause, la polémique suscitée par Claire Hédon, le Défenseur des droits, vendredi, sur France Infod’expérimenter « l’arrêt du contrôle d’identité » dans certaines zones. Comprenez, ils sont, pour certains jeunes, perçus comme « discriminatoires ». Si ces derniers auraient certainement apprécié l’idée, voire auraient pu y trouver un quelconque avantage, notre éloquent ministre de l’Intérieur n’a pas tardé à recadrer le débat pour faire taire les sirènes médiatiques. En déplacement, lundi soir, au commissariat de Poissy, Gérald Darmanin affirmait donc qu’il « ne mettrait pas en place des zones de non-droit et de non-contrôles ».

Difficile, après cela, pour notre Défenseur des droits, de conserver toute crédibilité. Il allait falloir élaborer une solide stratégie de communication pour répondre aux questions pertinentes de la brillante Sonia Mabrouk, ce mardi matin, sur Europe 1 : « Est-ce qu’il faut désormais vous appeler la Défenseure des zones de non-droit ? », tacle-t-elle. « Est-ce que ce sont les policiers qui sont aujourd’hui le problème dans les quartiers ? », avant de lui porter le coup de grâce : « Madame Hédon, on a envie de savoir, ce matin, est-ce que vous êtes dans la naïveté ou l’idéologie ? » Claire Hédon peine à se faire comprendre. Non, ce n’est pas un « rétropédalage » mais elle est bien là pour « affiner sa pensée » car personne n’a vraiment compris ce qu’elle voulait proposer in fine. Sur les zones de non-droit, elle concède : « Il y a des quartiers excessivement difficiles », pour autant, ce qui l’inquiète « à certains moments », c’est surtout « l’utilité de ces contrôles d’identité, et c’est pour cela qu’il faut les quantifier et mener des expérimentations ».

Claire Hédon a donc tenté de mieux s'expliquer : elle n’a « jamais souhaité mettre fin aux contrôles d'identité », elle aimerait simplement une meilleure « traçabilité » de ces contrôles. Reste à savoir si cet éclaircissement rassure les forces de l’ordre régulièrement visées et les Français dont la sécurité est en jeu. Pour Karl Olive, la réponse est limpide : il faut supprimer le Défenseur des droits et le remplacer par un Défenseur des devoirs…

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16 février 2021 à 18:00

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