Charline Vanhoenacker et Guillaume Meurice ne s’excusent pas : ils attaquent !
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J’avoue, je ne suis pas une fidèle auditrice de France Inter. Reste que j’ai eu à subir un jour, lors d’un trajet en voiture, l’émission phare de la dénommée Charline Vanhoenacker. Sans a priori, je l’assure, car je ne connaissais pas la dame. Eh oui, ça arrive ! Résultat : j’ai été affligée, consternée, saoulée par les ricanements incessants.
Par hasard, aussi, j’ai entendu son acolyte Guillaume Meurice, que je ne connaissais pas non plus, traiter Netanyahou de « sorte de nazi sans prépuce ». Et l'assistance, là encore, de s’esclaffer grassement.
Il a fallu que d’autres que France Inter – mauvais esprits, bien sûr – s’en saisissent pour que M. Meurice ait un petit rappel à l’ordre de sa hiérarchie. Mais sa marraine Charline, elle, lui a maintenu toute sa confiance. Et pour que nul ne l’ignore, elle y a même consacré sa chronique de ce dimanche 12 novembre.
Voici ce qu’elle a dit : « Dans l'émission du 29 octobre, une blague a provoqué une polémique. Si cette blague vous a choqués, blessés ou les deux, si cette blague vous a fait rire ou si vous avez regretté d'avoir ri, si elle vous a gênés, divisés, fait réfléchir ou si vous êtes passés par plusieurs états à la fois, eh bien, sachez qu’il en est de même au sein de notre équipe. ». Et donc, poursuit-elle, « si nous sommes là ce soir, c’est que nous avons surmonté nos divergences et que nous avons confiance en Guillaume ».
"Dans l'émission du 29 octobre, une blague a provoqué une polémique. Si cette blague vous a choqué, blessé ou les deux, si cette blague vous a fait rire ou si vous avez regretté d'avoir ri, si elle vous a gêné, divisé, fait réfléchir ou si vous êtes passés par plusieurs états à… pic.twitter.com/YWf0WlN1tU
— France Inter (@franceinter) November 12, 2023
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Ne cherchez pas d’excuses, aucun regret ; plutôt la désignation des coupables : « Nous, les humoristes, on manie un langage qui est le deuxième degré et qui laisse libre cours à toutes les interprétations. Réduire une blague à la lecture qu’en fait l’extrême droite (sic) est un dangereux procès d’intention. Dangereux parce que certains, dont une chaîne de télévision en particulier, dessinent une cible sur le front des clowns. » Pauvres créatures que ces clowns, objets d’« attaques haineuses » de l’extrême droite. Des martyrs, et « le temps venu, il faudra répondre à cette question : comment la moitié d’un pays a passé dix jours à s’écharper sur une accroche satirique qu’on peut estimer ratée si on veut, alors que la guerre fait rage au Proche-Orient ».
Le RN, la figure du Mal
Et Charline de désigner la figure du Mal : Jordan Bardella. « Pendant ce temps-là, dit-elle, Jordan Bardella a déclaré "je ne crois pas que Jean-Marie Le Pen était antisémite" », « Bardella semblait sincère, mais peut-être qu’il se fout de notre gueule. Qui sommes-nous pour juger ? Ben… sûrement pas nous, nous ne sommes que des humoristes », conclut-elle.
Son protégé Guillaume Meurice lui a emboîté le pas. De retour dimanche à l’antenne, il en a remis une couche dans Le Grand Dimanche Soir, l’émission de Charline Vanhoenecker « enregistrée sans public », nous dit Le Figaro, « pour raisons de sécurité ». Très soutenu par son public, à ce qu’il dit, Guillaume Meurice s’excuse : « Je n'ai pas pu répondre à tout le monde. J'étais pas mal occupé. C'est mon point commun avec la Cisjordanie, d'ailleurs. » C’est tordant. Comme les blagues sur le prépuce : « Je me demande même s'il y a pas un problème avec cette absence de prépuce. Ça les énerve, en fait. Parce que ça gratte ? Je ne sais pas. » On se tient les côtes.
C’est l’humour France Inter : militantisme de gauche sur trame caca-bite-couille. Et pas question de modérer le propos : « J'ai conscience que j'ai choqué beaucoup de gens en comparant un fasciste à un nazi », conclut Meurice.
Donc, résumons : aucune excuse, les gens sont méchants. Pire : tous bas de plafond et d’extrême droite, ils ne comprennent rien à l’humour second degré façon « Durafour-crématoire ». Ben quoi, ce n’était pas drôle, les calembours sur la Shoah ?
77 commentaires
Charline Vanhoenacker a le front de se nommer une « humoriste » ! Ah ! Elle ne manque pas d’air la donzelle !
Pourquoi appelle-ton ces gens « des humoristes »? Ils ne font rire qu’eux-mêmes, et encore ils se forcent…
Je n’ai vraiment pas le même humour que ces « humoristes », parlez-moi plutôt du regretté Raymond Devos.
Quand la nullité intellectuelle se cache derrière un pseudo humour déplorable ! Affligeant.