C’est Florence Foresti qui le dit : le Marais et Paris, « ça commence à être difficile à vivre »…

Laurent VU/SIPA/Shutterstock
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Tout comme il faut lire entre les lignes, il est bon d’écouter les silences, ces points de suspension parfois plus parlants que les mots. Ainsi l’aveu de Florence Foresti, invitée, le 15 septembre dernier, de l’émission « En aparté », sur Canal+.

Elle vient là à l’occasion de son nouveau spectacle, « Boys boys boys », qu’elle donne au théâtre Marigny, à Paris, avant d’entamer une tournée en province. L’invitée est seule dans le studio, un appartement confortable où l’attendent des objets comme autant de clins d’œil à sa vie, sa carrière. La voix off l’invite à contempler une vue de Paris, de nuit. On reconnaît les toits de l’hôtel de ville, le dôme de l’église Saint-Gervais.

« C’est votre quartier, le Marais », dit la voix.

« Ça ? Ce n’est pas le Marais ! », réagit Foresti.

L’autre poursuit : « Vous, c’est le Marais ou rien, dans Paris ? »

« En fait, c’est pas tout à fait ça, répond-elle. J’ai un agacement de quartier… En fait, moi, je suis lyonnaise, et quand je suis arrivée à Paris, c’était pour jouer au Point-Virgule, qui est dans le Marais, donc je me suis installée au plus près. Je me suis installée rue de Turenne. Mon premier appartement était un petit studio. J’ai rarement quitté le Marais, après. À chaque fois que j’ai essayé de quitter le Marais pour l’île Saint-Louis, pour la banlieue… j’y suis revenue. C’est un quartier génial. Jusqu’à maintenant, j’y ai été très heureuse. Maintenant, ça commence à être difficile à vivre… » Et comme elle craint qu’on ne l’accuse peut-être d’homophobie, qui sait, après un court silence, elle ajoute « Paris ».

La voix off la coupe, de crainte sans doute, elle aussi, que les propos deviennent malséants. « Alors on fait une petite pause, très lascive », dit la voix.

Le Marais est un petit monde à lui tout seul. Bien délimité, enclos dans son enceinte arc-en-ciel. Les passages piétons bariolés par la mairie de Paris et les drapeaux du même métal vous informent que vous entrez dans la zone. On ne demande pas encore de laissez-passer à l’entrée mais on sent bien que ça pourrait venir. D’ailleurs, c’est implicite : le label gay-friendly est un must. On est dans un quartier où l’on se définit par son orientation sexuelle. Et quand vient le soir, mieux vaut ne pas habiter là si l'on veut dormir : c’est la fête dans les bars. Le monde gay est festif, alors pas festif s’abstenir également. Florence Foresti a sûrement du mal à dormir.

Dur constat : être bobo-gaucho ne suffit plus pour supporter Paris et ses nombreux quartiers, pour ne pas dire ghettos. Quartier gay dans le Marais, chinois à Belleville, viet et thaï à la porte d’Italie, indien autour de la gare de l’Est, africain autour de la gare du Nord, à quoi il faut ajouter ces véritables ghettos que sont les camps de migrants et la colline du crack.

La cruelle réalité s’impose, même pour les privilégié.e.s qui, depuis toujours, ont donné des gages de bonne pensée et de bonne conduite. Madame Foresti commence à déraper. Elle trouve le Paris d’Anne Hidalgo « difficile à vivre »… mais c’est notre société qui est « difficile à vivre ».

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

30 commentaires

  1. Foresti encore une saillie ou deux du même tonneau que votre dernière et Macron vous délocalise tous les « va nu pieds » qui vous indisposent ,à la campagne…

  2. Alors Madame Marie, on se laisse piéger par cette imbécillité qu’est l’écriture dite « inclusive »? Très choquant dans ces colonnes habituellement parfaitement lisibles…

    • je pense Mme Delarue trop intelligente pour tomber dans ce piège à c…J’imagine qu’il s’agit d’un clin d’œil pour dénoncer les travers de cette société dont fait partie la bobo-gaucho qui n’a que ce qu’elle mérite.

  3. Paris est, paraît-il, la tête de notre pays qui va mal, très mal. Or, on dit que le poisson pourrit par la tête ! Heureux de ne plus en être ! C’était une si jolie ville !…

  4. Le pire est qu’elle a entièrement raison !
    Pourtant Bobo de gauche elle a voté Hidalgo , donc elle ne doit pas se plaindre de cet envahissement de Paris et de ce Paris « poubelle  » invivable !

  5. Comme tous les bobos Foresti a voté Hidalgo et toujours à gauche auparavant. Elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même. Qu’elle assume.

    • Oui, mais elle, elle a les moyens de partir, laissant les petites gens dans ce « difficile à vivre » qu’elle a participé à mettre en oeuvre.

  6. «  quand les gros sont maigres , ça fait longtemps que les maigres sont morts «  Lao Tseu
    «  quand les riches choisissent, les pauvres subissent «  Bercheny

  7. Les « arroseurs ! » sont bien souvent arrosés, c’est le cas de Florence, tout change lorsque le délire se permet de quitter les quartiers d’autrui pour s’installer à votre porte. Pour les « bobos », le vivre ensemble était surtout destiné aux autres.
    Le boomerang est sans pitié !

  8. Après avoir été asséché, devenu un quartier dédié à l’installation des juifs parmi lequel sont venus nobles et bourgeois s’établir dans de superbes hôtels particuliers, ce quartier était, il n’y a pas si longtemps assez misérable. Tout à commencé avec Delanoé dont évidemment Mme Hidalgo s’est empressée de continuer son œuvre, voir plus ! Évidemment c’est devenu un quartier très animé, abîmé par endroit, mais surtout un no men’s land avec ses bandes arc en ciel, pour qui n’est pas gay, mais comparé à d’autres quartiers de Paris, pour ceux peut-être qui n’y habitent pas, il reste un quartier où il fait encore bon de se promener, il en reste si peux ! Paris, ville lumières ? Déjà si saccagée, que va-t-elle devenir avec cette économie d’énergie programmée ? Bientôt des bougies aux coins des rues, attention nous ne serons pas loin du retour des « cours des miracles »

  9. Il est vrai que vivre à Paris demande de s’adapter , d’être polyglotte . Je vous conseille de vivre à Montreuil sous Bois où de nos jours on parle bambara . C’est autrement plus simple et direct par RATP.

  10. Les habitants du quartier vont avoir du mal et même très, très mal à vivre et à survivre le jour attendu avec impatience, des dirigeants européens en général et de macron en particulier, de l’islamisation générale de l’Europe, tant cette religion « adore » les homosexuels.

  11. C’est un quartier avec un niveau de services et de commerces exceptionnel … Les boutiques de meilleurs ouvriers de France s’alignent sur les trottoirs. Le problème, c’est que … « Economiquement faibles, s’abstenir ! ». Comme c’est un quartier avec tres peu de parking, il faut pratiquement faire une croix sur sa voiture, ancrée sur une place trouvée un soir de chance, et se ravitailler sur place … Ce qui ressemble le plus à un supermarché à prix plus raisonnables, c’est le Monoprix de St Paul qu’on peut difficilement assimiler à un hard discount.

    • J’ai l’impression que FB « décrit » ce que nous, les provinciaux « subissons » au sujet des « services d’Etat » dans nos campagnes avec la désertification administrative ! Et il faudrait croire que disséminer les « chances pour la France » va résoudre tous les problèmes liés à une immigration sans limites ?
      Il n’y a bien que vonderlayen, les mondialistes et leur « égérie » macron-jupiter-vulcain pour le croire.
      Jusqu’où les peuples européens vont accepter ce fracas sociétal ?

  12. Bienvenue au club de ce que vivent au quotidien les français partout dans ce pays .Peut être que quand l’insécurité et les racailles iront déranger ces nantis les choses bougeront .Oui madame la cohabitation est impossible avec ces gens .Autres moeurs , autres coutumes , dangereux , violents ,incapables de s’intégrer . Réveilles vous et soutenez le peuple vous tous , acteurs et sportifs , parce que bientôt vous ne serez plus à l’abri , vous subirez vous aussi .

  13. Cette brave humoriste aurait « des difficultés pour vivre sa live dans le marais de paris » ? … De ce que j’en sais, Paris était entouré de marais dans l’ancien temps ? ! Qu’elle reste là où elle est avec ses amis et toute « les chances pour la France » de son quartier et de « sa ville » Paris.
    Pour les JO de Rio et pareil pour Londres, les autorités de ces villes ont fait du « nettoyage de surface » en utilisant autre chose que des karchers … Qu’en sera t’il pour Paris et pour les zones dont le Stade de France ?
    On nous annonce « des Jeux inclusifs » ! « ça » promet !

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