Ces villes « Gretanisées » qui veulent interdire les terrasses chauffées : après Rennes, Paris ?

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On sait que les écologistes ne se reposent jamais. Ils ont toujours dans leur besace une liberté à combattre - « au nom de la planète », cela va sans dire. Une des plus urticantes à leur petite peau fragile, et qui revient comme un eczéma saisonnier, ce sont les terrasses chauffées. D’accord, cela ressemble assez à pousser les radiateurs de son logement en laissant les fenêtres ouvertes, mais pour beaucoup de fumeurs chassés des lieux publics depuis plus de dix ans, elles restent un petit espace de liberté et de convivialité bienvenues.

Quant aux cafetiers et restaurateurs, surtout ceux qui ne disposent que d’une surface fermée modeste, leurs terrasses permettent une extension d’activité appréciable (20 % du chiffre d’affaires, selon Le Figaro, en 2009), à condition que l’on n'y grelotte pas trop. Dans un pays libre, ce serait à chacun de ces professionnels de décider de chauffer ou non leurs terrasses, en fonction du rapport coût/bénéfice.

Les « vert pastèque », adhérant religieusement à la thèse du réchauffement anthropique, seraient-ils allés jusqu'à qualifier ce chauffage des terrasses d'écocide ? Crime dont l’Assemblée vient opportunément de repousser le concept, contenu dans une proposition de loi socialiste. Pourtant, ses défenseurs avaient mis le paquet : pour eux, ce n’était rien de moins qu’un des « grands textes qui ont fondé notre civilisation, au même rang que l’abolition de l’esclavage et de la peine de mort ». Rien que ça ! Et pour ceux qui auraient causé « directement des dommages étendus, irréversibles et irréparables à un écosystème », ce nouveau crime aurait été assorti de peines allant « jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle et 10 millions d’euros d’amende ».

Repoussée également par le Conseil de Paris, cette fois, le vœu du maire du 2e arrondissement pour leur interdiction dans la capitale au 1er janvier 2020. Mais l’idée fait son chemin, à l’instar de la ville de Rennes où les terrasses chauffées seront bel et bien interdites dès cette date.

On le voit, tant que Greta regnans, nos politiques adhéreront au réchauffisme, plus aucune de nos libertés ne sera garantie et le sauvetage de Gaïa - personnification de la Terre comme un être vivant - sera le prétexte au contrôle et à l’encadrement de la moindre de nos actions.

Richard Hanlet
Richard Hanlet
Médecin en retraite, expert honoraire près la Cour d'appel de Versailles

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