#çavasaigner : un message de progressisme haut en couleur…

lune

Violette Szabo, Agnès de La Barre de Nanteuil, Renée Lévy. Des noms de femmes qui ont saigné.

Parachutées, capturées, exécutées d'une balle dans la nuque, déportées, blessées par un bombardement, condamnées ou guillotinées, ces femmes, parmi tant d'autres résistantes de la guerre 39-45, ont donné de leur sang ; elles ont donné de leur sang et elles ont donné de leur vie pour qu'aujourd'hui, en ce 15 juin 2019, un collectif féministe puisse avoir la liberté de lutter contre la précarité menstruelle en exhibant ses menstruations : « #çavasaigner : le 15 juin montrez vos règles. Que notre sang coule contre la précarité menstruelle. » Que dire, à part qu'à d'autres époques, d'autres combats.

« Tachez vos jeans, vos stories Instagram ou les sièges de votre métro ! » Nul doute, Mai 68, ses politiques d'émancipation et de terre brûlée sont passés par là et la nouvelle génération de féministes a, entre-temps, mué, pas tout à fait mûri, en tout cas gagné en fraîcheur. De nos jours, la convergence des luttes mène à inviter toute personne « menstruée » à afficher le sang mensuel qui s’écoule de son corps sur les réseaux sociaux. « Les flux doivent être laissés libres pour normaliser le sang des règles et tendre vers la gratuité des protections hygiéniques. » Viré, le slogan « La beauté est dans la rue » ; place à l'hémoglobine et la nécrose endométriale pour tous.

Des défilés sont prévus dans plusieurs villes de France, et en avant-goût, certaines militantes se sont déjà promenées dans la capitale sans protection hygiénique, assumant pleinement leur parure tachée couleur pourpre bio. Et si la période n'est pas de circonstance ? Rassurez-vous, des tutos sont proposés pour réussir des effets des plus réalistes.

De toute évidence, un message de progressisme haut en couleur et imbibé de valeurs républicaines. Nous espérons que les combattantes kurdes qui luttent contre l'État islamique, les femmes excisées en Afrique, les Iraniennes qui dénoncent l'obscurantisme du voile musulman et, toujours sur le continent noir, ces fillettes dont on repasse les seins à la pierre brûlante à la puberté afin de ne pas réveiller la concupiscence du mâle racisé entendent cet appel qui « résonne comme un cri de ralliement, une invitation à prendre les armes, de participer au combat, et être prêtes à se tacher les mains – ou plutôt les fringues ». Autant dire que ces vraies combattantes, ces vraies victimes s'en tamponnent allègrement, de ces délires de militantes à la bêtise immanente. Mais moi, le mâle, blanc hétéro de moins de 50 ans, de quoi je me mêle ?

Mon genre cis binaire me permet-il d'émettre un avis éclairé sur le sujet ? L'incrimination de cette indécence ostentatoire ne se positionne pas à l'égard du phénomène parfaitement physiologique, mais bien évidemment de son usage éhonté à des fins politiques par le biais d'un exhibitionnisme au service d'exigences idéologiques. Il aurait été bien plus louable d'afficher sa solidarité avec les personnes à faible revenu par d'autres biais. Hélas, quand l'exemple donné est celui d'un ministre de la République qui monologue avec son vagin, les alternatives sont, certes, limitées.

Ces féministes pourries-gâtées sont nées un demi-siècle trop tard. Elles ont eu raison du fœtus et du mâle blanc, aujourd'hui, elles exigent le tampon. Mais ce qu'elles ignorent, c'est qu'elles ont déjà perdu. Leur idéologie est déjà morte et elles ne le savent pas encore. Car qui, de la vague conservatrice qui balaie l'Europe, ou pire, du tsunami islamique en gestation, aura raison de leur prosélytisme pathétique ? Autant dire que le sort des ces idiotes utiles de la servitude volontaire refoulée est déjà réglé.

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