Castaner ridiculisé : quand les moqueurs démontrent l’impasse des idées qu’ils défendent
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Au lendemain de l'attaque à la préfecture de police de Paris, ce bon Christophe Castaner prend le taureau par les cornes. Les signes de radicalisation seront traqués impitoyablement. Une barbe qui pousse, une main de femme qu'on ne serre pas, un ramadan sans gluten, des prières ostentatoires sur le périphérique, et crac : signalement ! Et puis, il allait oublier, il y a aussi les clubs de sport où des pseudo-moniteurs embrigadent à tour de bras. Et puis quoi, encore ? Non, c'est tout pour aujourd'hui.
Et les réseaux sociaux de s'amuser. Création du hashtag #SignaleUnMusulman visant à signifier que le ministre de l'Intérieur n'a fait que décrire, à peu de choses près, divers aspects de la pratique de l'islam. « Castaner en voie de ridiculisation », ironise Le Canard enchaîné.
Sous couvert de moqueries mâtinées d'un nuage d'antiracisme, les auteurs de ces railleries ont, à leur insu, mis le doigt sur l'échec du multiculturalisme. Révélé la quasi-impossibilité de détecter des éléments potentiellement dangereux.
Le fin limier Castaner sera effectivement bien en peine d'expliquer ce qui distingue un musulman assidu pacifique d'un musulman assidu belliqueux. Le député M'jid El Guerrab, dont le pacifisme à coup de casque de moto n'est plus à démontrer, a fait pertinemment remarquer que le ministre lui-même portait une barbe. À partir de quelle longueur s'inquiéter ? Le radicalisé rasé de près qui s'oblige à serrer les mains des femmes se repère comment ? Des chiens renifleurs de Coran vont-ils être déployés sur les lieux de travail ? Autant de questions sans réponses qui placent les partisans d'une immigration débridée devant une énigme insoluble. À la subjectivité des signes évoqués vient s'ajouter la simplicité de simuler une « normalité ». Usine à gaz et sac de nœuds. Ce Castaner qu'on a connu si pimpant, si pétulant... Dans quel état allons-nous le retrouver à la fin du quinquennat ?
Avec leurs moqueries, parfois drôles, les détracteurs de la vigilance macronienne ne font donc qu'apporter de l'eau au moulin de l'horrible extrême droite. Ô miracle, le second degré humoristique de la bobosphère branchée se fait révélateur de l'utopie qu'ils défendent. Ne dites plus que le multiculturalisme est une impasse, vos adversaires s'en chargent.
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