Comme, en ce cinquantenaire de la joyeuse révolution de Mai 68, il est plus que jamais interdit d’interdire – sauf quand il s’agit de patriotes qui manifestent trop visiblement leur amour de la France en lieu et place d’un multiculturalisme dévoyé –, certains interprètent ce slogan éculé à leur façon dans les rues de la capitale, où ils font régner un climat de terreur.

Et tout le monde en profite, à commencer par les touristes, comme le rapporte Le Point à travers deux événements qui ont récemment touché des personnalités étrangères dans la capitale : "Dimanche, l’ambassadeur de Bahreïn en France, Muhammad Abdul Ghaffar, s’est fait délester de son portefeuille dans le métro parisien, ligne 1 à la station Franklin-Roosevelt, sur l'avenue des Champs-Élysées. Au même moment, un couple de diplomates américains en poste à l’Unesco, dont le siège se situe dans le 7e arrondissement de Paris, est victime d’un vol à la portière alors que sa voiture est immobilisée dans un embouteillage."

Nul n’est plus à l’abri de ces vols à la tire décomplexés, quand ce ne sont pas des séquestrations, ainsi qu’en a été victime, en octobre 2016, la pin-up américaine de télé-réalité Kim Kardashian, dans un hôtel de luxe de la Madeleine.

Certaines populations comme les Asiatiques, très courtisés par les acteurs du tourisme français et qui dépensent des sommes importantes dans notre pays – environ 1.400 euros par personne –, "restent les cibles privilégiées des pickpockets et autres voleurs à la tire à Paris" (op. cit.). Les attaques dont sont victimes ces derniers ne se limitent d’ailleurs pas à Paris. Par exemple, en novembre 2017, un car de touristes chinois était attaqué "sur le parking d’un hôtel de Fresnes (Val-de-Marne) par quatre individus qui seraient repartis avec un butin estimé à 10.000 euros. Mais cette agression n’est pas une première" (Franceinfo). En juillet de la même année, c’était une vingtaine de touristes de diverses nationalités qui se faisaient agresser et dépouiller de leurs biens près de l’aéroport de Roissy.

À l’heure des réseaux sociaux, nouvelles et images circulent vite, et partout dans le monde. C’est donc une publicité qui a de quoi dissuader de venir à Paris et, par voie de conséquence, en France.

Si la sécurité a été renforcée autour de points névralgiques fréquentés par les visiteurs étrangers, le problème persiste, faisant craindre le pire pour un secteur d’activité essentiel à notre économie. En 2015, le tourisme a représenté plus de 7,2 % du PIB – produit intérieur brut – de la France, ce qui nous donne la somme rondelette de 160 milliards d’euros, selon les chiffres officiels.

Aussi, il serait peut-être temps que les pouvoirs publics et la Justice préviennent ce fléau à venir si jamais la première destination touristique du monde était boudée, à cause de bandes que nous ne connaissons que trop bien et qui sévissent dans une relative impunité - pour utiliser un euphémisme !

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01 mai 2018 à 18:54

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