Australie : un prédateur condamné après avoir fait 286 victimes

Capture d’écran ©10 News First
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Muhammad Zain Ul Abidden Rasheed. C’est le nom de l’homme qui a été condamné, ce 27 août, par le tribunal du district de Perth (capitale de l’Australie-Occidentale) à 17 ans de prison pour ces actes d’une ignominie et d’une ampleur sans précédent : 286 victimes de « sextorsion » (chantage sexuel), dont 180 enfants, ont eu affaire à ce prédateur et agresseur sexuel. L’une des pires histoires d'abus sexuel d'enfants qu’a connues l’Australie.

Âgé de 29 ans et originaire du Pakistan, l’homme avait plaidé coupable, en décembre dernier, de pas moins de 119 chefs d’accusation. Une charge pénale considérable, qui concerne les 665 tentatives d’abus et abus sexuels d’enfants survenus en ligne sur une période de onze mois. Au-delà des 119 chefs d’accusation, Muhammad Rasheed est également accusé de trois autres chefs d’accusation, portant sur 108 « abus de comportements ». Pour le commissaire adjoint de la police fédérale australienne, David McLean, cette affaire est « l’une des pires affaires de sextorsion de l’Histoire ». 286 victimes, toutes de nationalité différente : Australie, Nouvelle-Zélande, Canada, États-Unis, Brésil, Royaume-Uni, France, Espagne, Italie, Allemagne, Pays-Bas, Irlande, Norvège, Japon, Israël, Afrique du Sud, Namibie… La juge du tribunal du district de Perth, Amanda Burrows, assure n’avoir connu « aucun cas comparable ».

Une enquête internationale

C’est l’équipe conjointe de lutte contre l’exploitation des enfants d’Australie-Occidentale (WA JACET), composée d’agents de la police fédérale australienne (AFP), qui ouvre l’enquête en septembre 2019 sur l’Australien. Afin d’identifier les victimes, l’AFP a dû recourir à la coopération policière de plusieurs pays et travailler également auprès de la sécurité intérieure des États-Unis et d’Interpol. WA JACET découvre alors que Muhammad Rasheed se faisait passer pour un célèbre influenceur de 15 ans, via plusieurs médias sociaux, pour cibler puis traquer ses victimes. Sa méthode : contacter des jeunes femmes sur les réseaux sociaux, dont les listes d’amis étaient visibles en public ; se lier d’amitié avec elles et gagner leur confiance, en leur posant dans un premier temps des questions inoffensives, avant d’évoquer avec elles dans un second temps des « fantasmes » sexuellement explicites. Il les faisaient ensuite chanter pour qu’elles se livrent à des actes sexuels de plus en plus dégradants, les menaçant, si elles s’y refusaient, d’envoyer des captures d’écran de leur précédents échanges et réactions à leur famille et à leurs amis.

Parmi les victimes, des jeunes filles mineures, tout juste sorties de l’école primaire. Une victime, âgée de 13 ans et de nationalité canadienne, a confié à la police qu’elle croyait avoir été contactée en ligne par une célébrité de 15 ans sur les réseaux sociaux. Derrière l’écran et le mensonge : Muhammed Rasheed. L'homme lui pose des questions sexuellement explicites et menace d’envoyer des images trafiquées à son entourage si celle-ci refuse de lui envoyer les vidéos. Un chantage ignoble, mais qui fonctionne. Il aura ainsi forcé, sous la pression de ses menaces, de nombreuses victimes à se livrer, face caméra, à des actes sexuels de plus en plus avilissants. Dans un cas, l’acte sera vu par près de 100 autres personnes. Au-delà de ces actes de haute escroquerie, d’une abjection crasse, le maître-chanteur conversait en ligne avec d’autres délinquants sexuels d’enfants et échangeait avec eux sur les stratégies de « sextorsion » à employer ainsi que sur les techniques susceptibles de faire chanter l’enfant et d'abuser ainsi de leur naïveté.

Des victimes traumatisées à vie

Selon le commissaire adjoint de la police fédérale australienne (AFP) McLean, « les actions odieuses de Rasheed et son mépris flagrant pour la détresse, l’humiliation et la peur évidentes de ses victimes » en font « l’un des cas de sextorsion les plus horribles poursuivis en Australie ». « Ce type d’exploitation et d’abus en ligne est dévastateur et cause des traumatismes à vie », déclare t-il au Daily Telegraph.

Des traumatismes qui resteront pour longtemps dans la psyché des innombrables victimes de Muhammad Rasheed, un homme, souffrant d’« hébéphilie » et de « troubles de sadisme sexuel coercitif ». L’homme, élevé dans une école privée pour garçons où lui et ses frères étaient les seuls élèves musulmans, était également actif au sein des forums en ligne « incel » (célibataire involontaire), connus pour cultiver entre-soi masculiniste, frustration affective et sexuelle et misogynie violente. En parallèle de cette sinistre affaire, Muhammad Rasheed a abusé sexuellement d’un enfant de 14 ans dans sa voiture, à deux reprises, dans un parc de Perth. Il sera éligible à une demande de libération conditionnelle en août 2033, lorsqu’il aura 38 ans…

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Anna Morel
Journaliste stagiaire. Master en relations internationales.

Vos commentaires

20 commentaires

  1. Cette affaire , comme celle des milliers de viols commis en Angleterre par des hommes issus du même pays, démontre l’impossibilité de mélanger des communautés qui n’ont rien en commun ni la culture, ni la religion, ni le mode de vie et encore moins le respect des femmes .

  2. Curieusement, cette criminalité d’importation ne touche que nos pays occidentaux, comme s’il y avait un sort de jeté sur nous, ou un spray répandu sur nos têtes pour nous designer comme les futures victimes privilégiées, plutôt blanches et caucasiennes, qui ne pourront se défendre devant les prédateurs importés, car la loi, en ce qui nous concerne, s’appliquera sans pitié si nous devions être amenés a nous défendre. Comment la justice factice, inique garantira à ces assassins, violeurs, voleurs, une certaine impunité non proportionnelle aux crimes effectués ? Mais, qui donc permet cela ? Quelle est l’institution mondiale qui a désigné les occidentaux comme des bêtes sacrificielles désignées a la vindicte d’immigrants qui ont « open bar » pour agir en toute impunité ou avec le parachute de l’excuse, et dont certains occidentaux, groupés en ONG, se portent garant et encouragent par leur action insensée et soi-disant humanitaire . Comment ces faits ne sont-ils pas enregistrés dans des pays comme la Chine, la Corée du Sud, le Japon et même la Russie, mais ne concernent que les pays occidentaux développés, caucasiens? Qui veut notre extermination par le crime facilité, ou non, mais impuni a sa juste valeur, et qui importe n’importe qui sur le territoire sans se soucier de l’ état de santé, physique et mentale du candidat a l’immigration, et de ses antécédents judiciaires de la ou il vient ? Qui ?

    • « Mais, qui donc permet cela ? » Bonne question, qui, à mon avis, a plusieurs réponses : d’abord une gauchisation du droitdelhommisme, vertu occidentale obtenue à grand peine et dévoyée par tout ce qui a pignon sur rue, les ONG en premier. Ensuite la mise en œuvre sans frein de la destruction des sociétés occidentales, prélude à l’instauration d’une oligarchie mondiale. Recherchons les coupables du côté de Davos. Et surtout les sociétés non occidentales échappent à ce désastre programmé car elles sont conscientes de leur valeur et savent se défendre contre les destructeurs, même sous le masque des meilleures intentions.

  3. C’est certes un scandale, c’est encore un problème avec un m…. Mais, la question que je me pose de plus en plus, comment sont élevées ces gamines, à 13 ans on est encore une enfant, pour envoyer des nudes comme si c’etait une photo banale, leur parents ne les informent elles pas des dangers de faire ça? Non bien sur, comment leurs petites merveilles pourraient faire des choses pareilles… Ouvrez les yeux, le enfants ne sont plus du tout comme nous au même âge et ça, certains l’ont bien compris et en abusent. Surveillez ce que font vos enfants sur les RS. Ce n’est pas espionner vos enfants, c’est juste assurer leur sécurité.

  4. Seulement 17 ans pour toutes les ignominies qu’il a commis !!!! Ouais , Pas cher payé . Drôle de monde dans lequel nous vivons ! Nous sommes bien sur le déclin .

  5. Encore une victime du réchauffement climatique ! A sa sortie de prison (dans 2 ou 3 ans), il pourra demander la nationalité française. Je suis certain qu’il l’obtiendra.

  6. Qu’est ce qu’il foutait en Australie ? Le problème est partout pareil, beaucoup d’étrangers pas tous mais beaucoup viennent semer le trouble dans divers pays par leurs exactions criminelles.

    • Je me posais la même question, et avec possibilité de bénéficier d’une libération conditionnelle, il aura alors 38 ans, donc il pourra recommencer ! Effrayant.

  7. les australiens votent , apparement pour que ce genre de prédateur soit libéré rapidement et ne soit pas expulsé…donc tout va très bien

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