Le Conseil d’État examinait, ce mardi matin, le recours déposé par la municipalité de Grenoble après que le tribunal administratif a suspendu la disposition particulière d’autoriser le port du burkini dans les piscines municipales.

Pour mémoire, le 25 mai dernier, le préfet d’Isère avait saisi le tribunal administratif via un déféré-laïcité pour suspendre l’article 10 du nouveau règlement des piscines autorisant le port du burkini (adopté le 16 mai par le conseil municipal). Les juges avaient considéré que cet article portait gravement atteinte au principe de neutralité du service public et Gérald Darmanin s’était également opposé à cet article. Ce dernier s’est félicité lors de la suspension de la disposition municipale, permise grâce « aux outils de la loi contre le séparatisme ».

Lors de cette audience du 14 juin, France 3 rapporte qu'Éric Piolle a exhibé des burkinis pour argumenter son propos : le maire de Grenoble « n'a pas hésité à sortir des burkinis et des maillots de bain à jupettes, pour montrer que le nouveau règlement accepte d’autres maillots à tissu flottant ».

L’association Alliance citoyenne ainsi que la Ligue des droits de l'homme étaient présentes pour rappeler que « le burkini est un vêtement qui est fait pour la baignade. Il n’y a aucune raison légitime de l’interdire ». À l'inverse, la Ligue du droit international des femmes a affirmé que « cette opération “burkini à Grenoble” est une opération qui vise à faire la promotion de l’islamisme radical en instrumentalisant les femmes musulmanes au détriment de leur liberté et au profit de leur asservissement et de leur soumission à l’homme ».

Réponse du Conseil d'État dans les prochains jours...

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14 juin 2022 à 17:52

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