Attentat de Moscou : le terrorisme islamiste frappe sur le continent européen

L'attentat qui vient d'avoir lieu au Crocus City Hall, une salle de concert à la périphérie de Moscou, ressemble beaucoup à l'attentat du Bataclan. Alors qu'Emmanuel Macron instrumentalise la guerre de la Russie contre l'Ukraine pour dissimuler son échec politique et essayer d'apparaître comme le sauveur de la France et de l'Europe, à quelques semaines des élections européennes, cet événement tragique rappelle opportunément et cruellement que le danger islamiste pour le continent européen - la Russie, quoi qu'on en pense, appartient au continent européen - n'a pas disparu avec la guerre fratricide entre Russes et Ukrainiens.

Cette attaque, revendiquée vendredi soir par l'État islamique, aurait, selon un dernier bilan provisoire, qui s'alourdit d'heure en heure, fait au moins 133 morts et des dizaines de blessés. Avant cette revendication, la Russie et l'Ukraine s'en étaient renvoyé la responsabilité, Dmitri Medvedev promettant de « détruire » les « terroristes du régime de Kiev » si jamais ils étaient liés à la fusillade, l'Ukraine assurant, de son côté, qu'elle n'avait « absolument rien à voir » avec cet « acte terroriste » et n'excluant pas qu'il s'agisse d'une manipulation des services spéciaux russes. Au-delà de cette instrumentalisation – de bonne guerre, peut-être, mais, à coup sûr, indécente devant une telle tragédie –, on notera que l'Élysée, dans un communiqué, a exprimé la solidarité de la France « avec les victimes, leurs proches et tout le peuple russe », sans aucune manifestation de soutien à Vladimir Poutine, ce qui peut se comprendre dans le contexte de montée des tensions de ces dernières semaines.

On en saura sans doute davantage, dans les prochains jours, sur les circonstances et les auteurs de cet attentat. Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, a déclaré que « le gouvernement américain disposait d’informations sur un projet d’attentat terroriste à Moscou, visant potentiellement de grands rassemblements, y compris des concerts, et Washington a partagé ces informations avec les autorités russes ». Poutine n'y aurait pris garde et aurait dénoncé « les déclarations provocantes récentes d’un certain nombre de responsables occidentaux sur de possibles attaques terroristes en Russie ». Quoi qu'il en soit, cet attentat montre que, même dans un pays au régime autoritaire, on n'est pas à l'abri des attentats terroristes de masse. On ne peut que s'en inquiéter, à l'approche des Jeux olympiques qui concentreront en France des foules importantes.

Cet attentat islamiste ne serait-il pas l'occasion pour la France, qui en a tant subi sur son sol depuis des décennies, de retrouver enfin sa vocation et son rôle de grande nation diplomatique et d'en appeler à ce que des négociations s'ouvrent entre Russie et Ukraine afin d'éviter le suicide notre civilisation européenne ?

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