Il était le héros de la soirée qui aura vu le match PSG-Istamboul BB arrêté pour une sombre affaire de racisme. Le joueur d’Istamboul Demba Ba est sorti de son banc pour aller passer un savon au quatrième arbitre roumain qui aurait qualifié l’entraîneur adjoint du club turc « d’homme noir ».
La presse a donc célébré comme il se doit ce nouvau héraut de l’antiracisme dans une flopée d’articles encenseurs :

Or, on ne devrait jamais écrire d’article avant d’avoir vérifié les faits. Libération et Le Monde, pros du « fact-checking », devraient le savoir. Il fallait compter sur une internaute opiniâtre pour dérouler la vérité sur le joueur Demba Ba, dont le compte Twitter se révèle être édifiant...

Mélange, donc, de retweets à relents antisémites, islamistes, pro-Erdoğan et empreints de racisme anti-blanc. C’est un peu beaucoup pour un seul homme qui, depuis 48 heures, en plus, est censé être un héros. Le plus inquiétant étant, bien sûr, que ce compte Twitter sulfureux compte près de 1.400.000 followers, sans doute pas bien vieux.

Une triste affaire, donc. D’autant qu’après le « buzz pour pas cher » créé pour célébrer l’antiracisme, la véritable version de l’altercation entre l’arbitre et le staff du club stambouliote paraît bien moins en faveur de la version officielle. Plus inquiétant encore, la facilité des médias à embrayer sur ce genre d’anecdote qui n’aurait pas dû sortir du terrain mais qui devient, par la magie médiatique, une affaire internationale. Se sont-ils excusés ? Au contraire ! Voici la réaction, vite supprimée, il est vrai, de la patronne de l’inénarrable Konbini, qui préfère « avoir tort avec Demba Ba que raison avec Fdesouche ». Bienvenue dans l’ère de la bêtise et de la post-vérité !

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 15/12/2020 à 10:41.

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10 décembre 2020 à 21:40

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