Anne Hidalgo #saccageparis : à quand la fin du cauchemar ?

hidalgo

Le mouvement #saccageparis pour dénoncer la maltraitance à la ville bimillénaire me procure un sentiment ambigu.

Cela fait plus de treize ans que je dénonce, dans des milliers d’articles et plusieurs livres, ce qui est aujourd’hui conspué. Depuis 2008, mon site Internet Delanopolis a fait un recensement de toutes les démagogies, massacres et aberrations, architecturales, urbanistiques, financières et sociales de Bertrand Delanoë puis d’Anne Hidalgo. Où étaient, alors, les pourfendeurs d’aujourd’hui ? Ils étaient tétanisés par le marchand de sable qui régnait à l’hôtel de ville. Qui, pour contester les aberrantes pistes cyclables et teufs à neuneu ? Pas grand monde. Et encore moins pour s’opposer à la destruction de la place de la République ou du boulevard de Magenta que l’association Vigilance République que je présidais fut seule à combattre.

Ce qui est plus gênant, c’est que je ne suis pas sûr que ces néo-opposants à Mme Hidalgo aient compris la véritable nature du problème. Un système clientéliste et prédateur s’est emparé de la ville en 2001. C’est une sangsue qui n’arrêtera de nuire que lorsque la ville sera ruinée ou lorsque l’État s’opposera au délabrement financier et physique de sa capitale.

Observez les résultats des dernières régionales, municipales et législative partielle à Paris. Anne Hidalgo se moque de #saccageparis tant que les populations logées en HLM et encadrées par des associations subventionnées vont voter, le jour J, pour elle ou ses alliés écolos. Du reste, la plus grand menace qui plane sur le maire de Paris, ce sont les écolos qui réclament encore plus de destruction de chaussées, de dépenses, d’accueil de migrants, etc.

Ce système peut durer tant qu’il y a de l’argent pour le financer. Et, hélas, Paris est riche et continue de bénéficier d’entreprises multinationales ou des transferts de l’État qui entretiennent une partie de la ville et y paient un nombre important de hauts fonctionnaires qui y vivent.

Quand Anne Hidalgo devra augmenter durement la taxe foncière, les dents vont grincer, sachant qu’elle se refusera à faire de même avec la taxe d’habitation pour ne pas faire de mal à ses électeurs. Quand elle ne pourra plus rénover le moindre logement de sociétés HLM dont les comptes auront été siphonnés, le problème se posera aussi.

En réalité, il faudrait que la préfecture et la Cour des comptes mettent la ville sous tutelle en anticipant le plus possible sur sa faillite. Car ne vous faites aucune illusion : les électeurs d’Hidalgo se moquent pas mal de Notre-Dame, de la Sainte Chapelle ou de l’esthétique haussmanienne. Ce n’est pas leur culture et souvent pas leur religion non plus.

Le problème est donc éminemment politique. J’avais tenté, avec « Aimer Paris », d’unir les oppositions et d’arrêter le massacre lors des dernières municipales.

Je terminerai néanmoins sur une note optimiste. Paris en a vu d’autres et des bien pires : occupations étrangères, pestes, hordes barbares passant à proximité, ligues, révolutions, famines.

Quand le cauchemar socialiste sera dissipé, nous retrouverons une chose simple et merveilleuse : le spectacle de la plus belle ville du monde où tous les styles architecturaux ou presque sont représentés depuis l’Antiquité jusqu’au XXIe siècle, dans une harmonie voulue par les rois, les empereurs et même certains présidents, les plus décadents et ignorants étant ,hélas, les plus récents. Détruire les pistes cyclables, bitoniaux et mobilier urbain déshonorants sera aisé. Anne Hidalgo sera renvoyée dans les poubelles de l’Histoire, comme disent ses amis marxistes.

Vive Paris !

Serge Federbusch
Serge Federbusch
Homme politique - Élu conseiller du 10e arrondissement (2008), fondateur d'Aimer Paris, candidat à l'élection municipale de 2020

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois