Aider les migrants en propageant les idées de Zemmour. La curieuse idée d’une libraire de Sully-sur-Loire
Plutôt mourir que vendre le dernier livre d'Éric Zemmour ! À Sully-sur-Loire comme ailleurs, être libraire et de gauche est un pléonasme. Bouleversée par la perspective d'étaler en son saint lieu un ouvrage en parfaite contradiction avec sa vision du monde, la gérante de l'endroit envisageait, purement et simplement, de ne point en assurer la diffusion. Les exemplaires livrés seraient brûlés dans l'arrière-boutique, dispersés, pilonnés, passés au presse-purée. Main sur le cœur : « Pas un seul Zemmour ne franchira le seuil de cette boutique ! Foi de pléonasme ! »
Sur les conseils de sa fille, la commerçante-militante finit par se résoudre à l'impensable : « Ma fille me disait que je n’avais pas à empêcher les gens de le lire ou de s’informer. Elle avait raison. » La découverte était de taille. Le client avait le droit de lire autre chose que le catéchisme de gauche.
À cette tolérance soudaine succédait une autre grandiloquence. Main sur le cœur et le tiroir-caisse : « Gagner de l'argent grâce à Zemmour ? Jamais ! » Tous les libraires pléonasmiques l'ont constaté. Le lait acheté avec le bénéfice de la vente des livres de Zemmour tourne immédiatement. Le beurre moisit, la viande rancit et le consommateur meurt dans d'atroces souffrances.
Forte de cet argent qui allait lui brûler les doigts, dame libraire décida qu'elle en ferait don à une association locale d'aide aux jeunes migrants. « La présidente est une cliente, j’ai bien évidemment demandé son accord. Mais elle ne veut pas y être liée. » Les espèces seraient remises à la nuit tombée, protagonistes cagoulés.
Partie d'un refus de vente, la tenancière se retrouve ainsi placée face au choix cornélien suivant : modérer l'ardeur du client sur La France n'a pas dit son dernier mot, conformément à l'idéologie en vigueur sur les étagères, ou promouvoir l'ouvrage et, ainsi, alimenter les caisses de l'association pro-migrant. Casse-tête insoluble. Déchirement quotidien. Crier sur le marché de Sully-sur-Loire : « Demandez le dernier Zemmour ! Pour la cause migratoire, on y va dans le Zemmour ! Deux achetés, le troisième offert ! » Ou enfouir le livre au tréfonds du magasin.
Pour aider cette (sans doute) sympathique personne à sortir de l'ornière idéologique dans laquelle elle s'est placée, des messages de soutien seront les bienvenus. Conseils et astuces souhaités. La libraire de Sully-sur-Loire n'a pas dit son dernier mot.
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