Michel Thooris : « Affaire Zecler : on a affaire à une tentative d’interpellation qui a mal tourné en raison de la résistance de la personne mise en cause »

Michel Thooris

 

Le syndicat France Police-Policiers en colère adresse un courrier au procureur de la République lui demandant d'attaquer Michel Zecler en Justice.

Une initiative à contre-courant de l'actualité ?

Explication de Michel Thooris  au micro de Boulevard Voltaire.

Dans un courrier adressé au procureur de la République, vous lui demandez au nom du syndicat France police -policiers en colère d’attaquer Michel Zecler en justice, ce producteur de musique dont les images de l’interpellation ont indigné la France entière.

Le moins que l’on puisse dire c’est que vous allez complètement à contre-courant de l’actualité. Dans l’état actuel des choses, Michel Zecler est la victime et les policiers sont les coupables.

 

Nous essayons d’avoir une position équilibrée sur cette affaire et d’aborder les choses avec sérénité.

Au visionnage de l’intégralité de la vidéo, on constate que monsieur Zecler a entraîné les policiers dans le sas du local. Au cours des premières minutes de ces vidéos surveillance, monsieur Zecler résiste de manière violente et brutale envers les policiers. Ces faits-là sont prévus par le Code pénal. Cela s’appelle une rébellion. Suite à cette rébellion, les collègues perdent leur sans froid et leur calme et des violences sont manifestement disproportionnées de la part des collègues.

Je n’ai pas accès à la procédure donc je ne connais pas les motifs qui ont conduit à son contrôle d’identité ou à son interpellation, mais dès lors qu’un contrôle d’identité a lieu, il peut y avoir une palpation de sécurité opérée par les collègues. Si la personne se rebelle, on tombe dans un cadre juridique qui est la rébellion et qui est un délit. Par conséquent, on peut interpeller la personne.

On demande qu’il y ait une position équilibrée du Parquet. Dès lors que la commission d’infraction de rébellion était commise par monsieur Zecler, il n’y a pas de raison que le parquet ait classé. Les deux parties, à la fois les policiers mis en cause et monsieur Zecler, doivent être poursuivies devant les juridictions correctionnelles ou criminelles en fonction des faits.

 

 

Est-ce l’emballement médiatique qui aurait provoqué cette injustice que vous dénoncez ?

 

Dans un premier temps, il y a une certaine malhonnêteté de la part des médias qui n’ont fait que diffuser la vidéo de manière parcellaire. Il n’y a que les violences commises par les collègues sur monsieur Zecler qui apparaissent. La plupart du temps ces images sont diffusées à vitesse accélérée, ce qui paraît encore plus impressionnant. Dès lors que la vidéo n’a pas été diffusée intégralement, il n’y a pas le contexte. À juste titre, on peut comprendre qu’il y ait des condamnations extrêmement fortes. La plupart des politiques ou des citoyens n’ont pas accès à l’intégralité du document. Par conséquent, ils ne peuvent porter un jugement que sur les quelques secondes d’images violentes que l’on montre. Nous essayons de rétablir une part de vérité dans ce dossier et montrer qu’on est très loin d’une affaire comme celle de Floyd en France. On a plutôt à faire à un contrôle d’identité ou une tentative d’interpellation qui a mal tourné en raison de la résistance de la personne mise en cause.

 

Michel Thooris
Michel Thooris
Secrétaire général du syndicat France Police

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