Trump est un agent russe. Trump est un criminel en col blanc. C’était la thèse des #Never Trump républicains dès 2015. Les éléments du dossier bâti par eux pour les primaires de 2016 furent ensuite transmis à Obama et Hillary Clinton, afin d’en faire ce « dossier Steele » qui a permis de lancer officiellement l’appareil d’État contre Trump. Clinton et Obama ne pensaient certes pas que Trump pourrait gagner, mais ils souhaitaient vraisemblablement mettre en place une vigoureuse version « légale » de la thèse des « ingérences russes dans notre démocratie ».

Probablement parce qu’ils comptaient utiliser cette narration pour procéder eux-mêmes à un changement de régime en Russie lors de l’élection présidentielle russe de 2018. Objectif : le contrôle états-unien absolu sur l’ensemble de l’hémisphère nord et ses boréales ressources énergétiques.

Mais le parti unique washingtonien a dû faire passer cette priorité géopolitique au second plan. La « catastrophe » de 2016 les a conduits à planifier un autre changement de régime, pour la première fois sur leur propre territoire, contre Donald Trump, cet obsédé d’une nouvelle détente avec la Russie.

Le parti unique de l’État profond a, depuis, méthodiquement lancé plusieurs missiles.

D’abord, c’est « l’extrême gauche » qui a été sollicitée dès novembre 2016 par Soros et Pelosi pour lancer la « résistance », financée par les fondations caritatives mondiales et leurs groupes financiers. Cette résistance a pris de l’ampleur au point d’en devenir, aujourd’hui, violente. Ensuite, c’est l’establishment médiatique démocrate qui a avidement embrassé la thèse d’une élection trumpienne fabriquée par Poutine. D’abord parce qu’il fallait masquer l’incompétence de Hillary Clinton, ensuite parce qu’il y avait de sérieux comptes à rendre aux très mécontents bailleurs de fonds de Hillary. Enfin, parce que ceux qui voyaient leur plan de carrière s’effondrer (ainsi du parlementaire Schiff) voulaient leur livre de chair.

Le troisième missile avait pour objectif d’ahurir les idiots utiles de la droite en couvrant l’opération de six couches « légales » (six enquêtes par le Congrès et le ministère de la Justice). Ce légalisme censé valider les ingérences russes visait, en fait, à propulser la thèse de la complicité de Trump avec Poutine, à lui faire perdre les législatives de l’automne 2018 pour que le Congrès puisse enfin se débarrasser de lui (impeachment). Pas de chance ! Non seulement rien de tangible n’a été prouvé à ce jour, mais l’une des commissions parlementaires (dirigée par le député Nunes) a lancé une subtile et patiente contre-attaque documentant la thèse d’un quasi-coup d’État de l’appareil contre Trump.

Restait le dernier missile à ogives multiples que connaît bien le ministre adjoint de la Justice Rosenstein pour avoir testé, jadis, la méthode en lançant la procédure d’impeachment contre Bill Clinton : le sexe. Mais, cette fois-ci, dans une version financière ! Les pions de Mueller-Rosenstein sont les paiements (présumés illégaux) par Michael Cohen (avocat de Trump) à l’intention de la star porno Stormy Daniels ainsi qu’à un ex-modèle de Playboy (où Cohen enregistre son client à son insu), et maintenant l’interrogation par Mueller d’une ancienne courtisane actuellement en prison parce qu’elle a été la collaboratrice d’un proche de Trump, Roger Stone, lui-même présumé proche d’Assange. Diantre…

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/01/2020 à 17:44.

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22 juillet 2018 à 18:52

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