Forcé de rester en Vendée en raison de la neige, Philippe de Villiers n'a pu se rendre à l'anniversaire de Boulevard Voltaire. Mais il a transmis un magnifique message d'encouragement et d'espérance pour qu'il soit lu au cours de la soirée. Boulevard Voltaire remercie infiniment Philippe de Villiers et fait profiter, ici, les lecteurs de ce texte !

Je me faisais une joie d’être parmi vous ce soir mais malheureusement les conditions météorologiques ne m’ont pas permis de venir à Paris.

Je voudrais simplement, à travers ces quelques mots, souhaiter d’abord à Boulevard Voltaire un bon anniversaire : cinq ans, ce n’est plus l’âge des balbutiements, ce n’est pas encore l’âge de raison, mais la croissance est belle à voir. Vous êtes, pour beaucoup de Français, une sorte de « kit » de survie, un ballon d’oxygène, c’est-à-dire un espace où l’on peut respirer librement. Il est d’autant plus nécessaire et vital, aujourd’hui, que la liberté d’expression est chaque jour un peu plus garrottée.

Hélas, les Français ne voient pas ce qui est en train de se passer : nous changeons, en même temps, de régime et de peuplement. Changer de régime signifie que nos pouvoirs sont partis ailleurs, la politique n’est plus qu’un simulacre compassionnel. Changer de peuplement : la préférence pour le migrant plutôt que pour l’enraciné fait basculer la société dans une vision multiculturelle qui sera, demain, multidéculturée et multiconflictuelle.

La France part en lambeaux, livrée aux deux mondialismes - hédoniste et islamiste - qui se nourrissent l’un l’autre.

Nous commémorons cette année - c’est une coïncidence symbolique - le 100e anniversaire de la naissance de Soljenitsyne et le 50e anniversaire de Mai 68. Ces deux commémorations symbolisent le face-à-face qui va poindre à l’horizon entre les dissidents et les dhimmis. Les dissidents qui allument des petites lucioles de la résistance et les dhimmis qui acceptent toute forme de diminutio capitis. Heureusement, il y a des forces contraires qui sont à l’œuvre, il y a des rebelles et des réfractaires qui, chaque jour, créent des cellules de survie où brillent de petites lumières de l’espérance. Vous êtes ces petites lucioles. Vous êtes un caisson d’oxygène, une cellule de vie qui développe le discernement et l’indépendance d’esprit.

Quand la politique est morte, il reste la métapolitique, vous en êtes un brillant fleuron. Quand j’ai créé le Puy du Fou, je me suis donné comme devise : "Une société se sauve, non par des mises en garde mais par des réalisations que l’on accroche à contre-pente." Et c’est ce que vous faites avec talent.

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09 février 2018 à 11:47

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