Universités : panique dans les crânes islamo-gauchistes

frédérique vidal

L'Alliance ATHENA (Alliance thématique nationale des sciences humaines et sociales) vient, elle aussi, de prendre parti sur la mission que Frédérique Vidal, ministre des Universités et de la Recherche, confie au CNRS qui l'a rejetée dans un communiqué non signé. L'Alliance ATHENA, fondée en 2010, est une structure publique qui a pour mission de « réunir les principaux acteurs de la recherche publique française en sciences humaines et sociales. Lieu de concertation, de coordination, d’impulsion et d’études, elle contribue à l’élaboration de stratégies communes pour un meilleur développement des SHS » (site officiel). Son président est Jean François Balaudé et son vice-président est Antoine Petit, un matheux, informaticien, qui est aussi président intérimaire du CNRS, nommé en 2018 par Emmanuel Macron et... Mme Vidal. MM. Balaudé et Petit sont de culture intellectuelle et politique inverses. M. Petit cumule des fonctions dans une douzaine d'institutions, mais son œuvre scientifique est bien plus discrète, et nulle en sciences sociales. Violant les règles de la neutralité universitaire, il avait signé l'« appel de directeurs d'instituts de recherche français à voter contre Mme Le Pen » lors de la dernière élection présidentielle.

Que dit ATHENA dans son communiqué, un peu ambigu, du 18 février 2021 ? Qu'« elle a pour mission d’organiser le dialogue entre les acteurs majeurs de la recherche en sciences humaines et sociales [...] porte les positions partagées qui émergent de ce dialogue [...] consacre ainsi exclusivement ses réflexions aux questions de recherche avec pour objectif constant de servir le débat scientifique, de préserver les espaces de controverses et de favoriser la diversité des questions et des méthodes. À cet égard, il n’est pas du ressort de l’Alliance ATHENA de conduire des études qui ne reposeraient pas sur le respect des règles fondatrices de la pratique scientifique, qui conduiraient à remettre en question la pertinence ou la légitimité de certains champs de recherche, ou à mettre en doute l’intégrité scientifique de certains collègues. » Ce communiqué tente de tenir la balance égale entre les pro et les anti-Petit. Et entre les pro et les anti-Taguieff, le premier à avoir utilisé en France le mot « islamo-gauchisme , et à avoir analysé (c'est son métier) les relations idéologiques et politiques entre gauchisme et islamisme. Ajoutons que tant le gauchisme que l'islamisme ont fait l'objet d'études universitaires non contestées dans leur principe, dans tous les pays du monde, et Alliance ATHENA a notamment publié, en 2016, un rapport sur la radicalisation (islamiste).

Mediapart, de son côté, monte en ligne en titrant : « Islamo-gauchisme : Vidal provoque la consternation chez les chercheurs. » « ...la communauté universitaire, abasourdie par son intention de commander “une enquête” au CNRS sur “l’islamo-gauchisme” à l'université ». « Les présidents d’université dénoncent “une pseudo-notion qu’il conviendrait de laisser […] à l’extrême droite”, le CNRS émet de profondes réserves. » On utilise les vieux procédés de la rhétorique marxiste en généralisant la position de la minorité gauchisante, agissante, à la totalité de l'Université. Or, cette minorité refuse le débat ou - pire - le diabolise pour tenter désespérément d'y échapper. Le gauchisme est aux abois, dans son impasse, ce qui le rend de plus en plus virulent et antidémocratique. Ce gauchisme pratique avec constance la ligne stratégique définie par Gramsci : le parti révolutionnaire doit faire émerger des intellectuels pour combattre l'hégémonie culturelle de la classe bourgeoise. L'avènement du socialisme intégral ne passe ni par le putsch ni par la guerre civile, mais par le combat culturel contre les intellectuels de la classe dirigeante.

Les ignorants et les naïfs qui pensent que les sciences sociales (sociologie, histoire, économie philosophie, droit...) sont sans intérêt ou sans utilité ouvrent grandes les portes au gauchisme destructeur et à l'islamisme soumissionniste. Le combat pour la civilisation et le bonheur de la France passe bien par un combat idéologique victorieux. Car le gauchisme et l'islamisme ne sont forts que de notre paresse et notre lâcheté intellectuelle et morale. La mère des batailles vient de commencer. Mobilisation générale et union sacrée : chaque citoyen devra s'y impliquer.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 21/02/2021 à 22:41.
Henri Temple
Henri Temple
Essayiste, chroniqueur, ex-Professeur de droit économique, expert international

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