[TRIBUNE] Recherche fondamentale et appliquée : l’UE impose la mutualisation !
Alors que Google vient d’ouvrir, ce 15 février à Paris, son laboratoire d’intelligence artificielle, ce géant californien dit vouloir profiter, dans son communiqué, de nos pépites comme le CNRS, l’INRIA et Paris-Saclay. Une stratégie inquiétante de siphonnage de nos recherches nationales, de nos talents, de nos innovations, que la France ne sait pas, ne peut plus transformer en ses propres géants.
Sous tutelle de l’Union européenne, il est édicté comme un dogme de ne pas laisser un pays de celle-ci devenir leader d’un domaine. Tout doit être mutualisé, fusionné sous la direction d’une agence dédiée, du droit communautaire, de crédits alloués exclusivement par l'UE. Quid d’un statut de société européenne qui viendrait bannir toutes les formes juridiques locales ? Exit SARL et SAS… Cela existe déjà : ATOS ayant ainsi le statut de SE ou de Societas Europaea.
Mais quel est ce deal avec Google de facto déséquilibré, Google amenant d’abord de la puissance de stockage et de calcul ? Le savoir scientifique a-t-il plus de poids que l’infrastructure ? Telle est la question. En juin 2023, on apprenait que notre pays hébergera le second plus puissant calculateur exaflopique d’Europe, au CEA, mais bien évidemment financé entre la France, les Pays-Bas et l’UE avec l’acteur EuroHPC : le ver est dans le fruit. Eurocontrol, centre de recherche européen pour la sécurité de la navigation aérienne, s’installe à Brétigny-sur-Orge. Tout échappe aux nations, l’accélération est totale.
Les nations hors jeu au profit de l'Union européenne
L’UE s’érige en État-plate-forme de substitution, de vente de ces services à des entités nationales qui seront squelettiques et seulement détentrices d’agences locales, à l’image de la CNIL. Nous devrons payer ces services dits euro-souverains et, de base, devenus tous extranationaux. Le diktat de la Commission européenne est bien lisible, décodable et délivré sans vergogne. Cela concerne aussi la recherche fondamentale. Le Monde, le 22 février, a mis le doigt sur un décret qui baisse les crédits de l’enseignement supérieur et de la recherche de 904 millions d’euros. Cette décision inclut des coupes sur le poste « vie étudiante ». Presque un milliard, donc, puisque c’est l’échelle actuelle du niveau des sommes à économiser… ou à donner à l’aide ukrainienne. Ce sont, d’ailleurs, les même acteurs cités en début d’article, de grandes institutions comme l’INSERM, l’INRIA, le CNRS, qui sont donc touchées dans leur activité par ces coupes.
À l’inverse, la Commission européenne investit 233 millions d’euros dans 12 projets stratégiques de protection de l’environnement et du climat en répartissant, de façon toujours magnanime, cette manne entre dix pays de l’UE. La même UE qui finance 1.249 chercheurs postdoctorants avec 260 millions d’euros au titre des Actions Marie Skłodowska-Curie. Quid des sujets financés ainsi contrôlés et orientés suivant la pensée de la doxa européiste ?
Rappelons, s’il est bien nécessaire, que la France est grande contributrice en financement global de l’UE qui déverse donc notre argent dans ce système mutuel dont nous récupérons ce que l’on veut bien nous donner... Il faut dire que la méthode est toujours la même, le terrain avait été préparé : Emmanuel Macron avait partagé sa vision sur la recherche française, le 7 décembre 2023. La quasi-totalité des Français ignorent l’existence même de toute cette infrastructure fédérale qui se tisse dans notre pays, remplaçant toute initiative ou gouvernance nationale car les cordons de la bourse sont extra-nationaux désormais.
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Un vert manteau de mosquées
30 commentaires
Cessons d’élire les traîtres qui supportent cette politique anti France avec notre argent…..L’ennemie n’est pas tant Voln der Leyen que Macron
Que l’Union Européenne aille se faire voir ailleurs ! Pourquoi ? Parce que je n’accepterai la mutualisation de la Recherche fondamentale, des sacrifices, de l’endettement et des déficits ! Uniquement le jour où ces Messieurs Dames des dirigeants Politiciens et économiques accepteront la mutualisation des profits et des bénéfices ! Pourquoi ? Parce que quand on fait des profits et des bénéfices, la c’est du chacun pour soit ! Il y a des vainqueurs et des perdants, il n’y a aucune solidarité qui tienne c’est chacun pour sa gueule ! Mais par contre quand on fait des pertes, des déficits et des dettes, alors la il faudrait tout mutualiser ? Et bien allez vous faire voir ailleurs ! Parce que je ne suis pas d’accord hors pour l’instant le monde n’est pas près ! Je suis donc totalement opposé à jeux politique, économique, Géopolitique et Géostratégique rigoureusement ouvert ! Amitiés à tous Hervé de Néoules !
Soigneusement tenu dans l’ignorance de toutes ces tractations, le citoyen lambda n’y entend rien mais…il peut en conclure que… »le pays est mal barré » sous les auspices de ses driigeants actuels !!!
Il y a bien longtemps que la France a perdu sa souveraineté et avec Macron la chute a été encore plus rapide.
Il faut que notre traître en chef et dilapideur soit virer d’urgence et sans attendre.
Le 9 juin on peut encore sauver la France et l’Europe
Notre traitre en chef et dilapideur hors norme de la richesse nationale va se faire un promteur de ce « partage », à sens unique, de ce projet. Et si on le destituait ?
Depuis le temps que l’on en parle… Paroles, paroles, paroles…
Si nous n’avions pas sombré dans la catégorie des endettés jusqu’au cou, nous pourrions envisager le FREXIT
Si, sans sortir de l’Euro, et en revenant aux statuts de la CEE qui ont été détruits par les accords de Maastricht et Lisbonne… on peut négocier la dette, en tout ou partie, avec la BCE.
A qui appartiendra le brevet d’une découverte ?
À l’inventeur du brevet, pas à l’ État …!