[Tribune] Macron, un mandat sous le signe de l’échec

macron

Sans doute, à quelques semaines de la fin de son mandat élyséen, et alors qu’il préside aux destinées de l’Union européenne, Emmanuel Macron se serait-il bien passé d’une guerre entre la Russie et l’Ukraine. Bien sûr, il n’en est pas personnellement responsable. Mais avec beaucoup d’autres dirigeants du monde occidental, il ne peut, en cette occasion, que mesurer l’ampleur et la portée sans précédent de ce nouvel échec qui ne manquera pas d’entacher durablement son quinquennat. Ainsi, juste après l’humiliant fiasco malien, c’est à nos portes que l’incurie de la politique étrangère de la France et de sa diplomatie est désormais visible.

Élu, il y a cinq ans, sur les décombres de la « vieille politique », cette vision nouvelle d’un monde en plein changement est certainement la seule qu’il aura été capable d’avoir. Car une fois parvenu au pouvoir suprême, son mandat n’aura été qu’une longue suite de revers, de déconvenues et de déceptions.

Tout commence, en effet, avec la crise des gilets jaunes. Dans l’incapacité de l’anticiper et de trouver des solutions efficaces et durables au malaise et aux difficultés profondes que rencontre le peuple, Macron s’engluera dans une répression d’une rare violence et dans une série de mesures budgétaires aussi dispendieuses qu’inutiles. De cette période, les Français les plus modestes, notamment, garderont un souvenir funeste qui, espérons-le, se traduira dans les urnes les 10 et 24 avril prochains.

Puis s’ensuivit la crise sanitaire. Aux rodomontades et mensonges d’État des débuts suivirent des mesures le plus souvent marquées par leurs excès, leurs incohérences et leur inefficacité. Disciplinés, les Français jouèrent pourtant globalement le jeu, jusqu’à accepter d’être des cobayes. Là encore, la morgue, l’insolence et la suffisance étalées par certains membres de ce gouvernement, alors qu’ils étaient visiblement dépassés par l’épidémie, ne manqueront pas de rester gravées dans la mémoire de ceux qui en furent les jouets.

Et puis il y eut la gestion des difficultés intérieures générées par ces crises inédites. Malgré le « quoi qu’il en coûte », qui permit à grands frais de passer ces moments difficiles, c’est désormais une bombe à retardement qui menace la santé financière du pays, et donc sa capacité à affronter des lendemains qui seront compliqués. Endettée comme jamais, la France compte maintenant parmi les pays de l’Union européenne les plus fragiles économiquement et se retrouve, de ce fait, être particulièrement vulnérable.

Enfin, à l’extérieur, et notamment à cause des dossiers malien et ukrainien, notre pays vient d’encaisser deux humiliations majeures. Résultats d’une politique étrangère erratique et sans vision, si ce n’est celle de plaire aux États-Unis, la France se retrouve reléguée en 3e division de la vie diplomatique mondiale alors même qu’elle préside actuellement l’Union européenne. Mosaïque de pays aux intérêts aussi différents que divergents, l’Union européenne, au travers de ces deux crises, vient, une fois de plus, de faire la démonstration de son inutilité, voire même du danger qu’elle représente pour les nations qu’elle est censée fédérer. Instrument contraignant pour les peuples, il est grand temps que ceux-ci reprennent en main propre leur avenir et leur destinée.

Voilà donc résumé le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron. Une suite continue d’erreurs non assumées et d’échecs patents. Bien sûr, il s’en défendra. Il ira sans doute même jusqu’à se présenter comme l’homme providentiel qui a sauvé le pays d’une grave pandémie et préservé la sécurité des Français en évitant que les chars russes ne défilent sur les Champs-Élysées. Et le pire, c’est qu’il le croira sans doute lui-même ! La France, pays au passé glorieux, en sort ruinée, discréditée sur la scène internationale et incapable, aujourd’hui, d’envisager sereinement son propre avenir. Désormais, seul un sursaut, dans quelques semaines, de « ceux qui ne sont rien » peut changer la donne !

 

Olivier Damien
Olivier Damien
Conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté, Commissaire divisionnaire honoraire

Vos commentaires

120 commentaires

  1. L’homme aux mains maudîtes, Macron a le pouvoir de briser et anéantir tout ce qu’il touche tant en France qu’en Europe
    Macron alors que son rôle principal est de prévoir, ne voit pas plus loin que le bout de son nez
    Dévastateur de la France avec son équipe de branquignoles il poursuit sur la même ligne son rôle en Europe
    La seule chance pour la France est qu’il dégage
    Alors votons utile

    • Macron est un enfant, il casse ses jouets pour savoir si ça marche encore après, et s’il va prendre ou pas une claque sur les doigts.

  2. Le seul problème à surmonter c’est le sursaut de « ceux qui ne sont rien ». Entre avoir une grande g…. et pas le courage de ses opinions, ce qui est un peu la maladie française ça va être difficile.

  3. Que Mr Poutine envahisse l’’Ukraine, ce qui a pour conséquence d’avoir éliminé le Covid des plateaux de l’idiovisuel, ne saurait masquer le bilan catastrophique de Mr Macron: crise sociale, balance commerciale, immigration incontrôlée, islamisme, insécurité, camouflets répétés ( sous-marins australiens, Mali), gestion calamiteuse et pleine de morgue du Covid, volonté de déconstruire notre Histoire, wokisme.. Bref, une catastrophe. Poutine ou pas, le bilan de Mr Macron est là.

  4. Monsieur Damien, le dernier paragraphe de votre article décrit à merveille l’état d’esprit
    d’E. Macron. Je suis presque certaine qu’il n’est conscient d’aucun de ses échecs dans quelque domaine que ce soit, et c’est le pire…

  5. La stratégie de la clique macronnienne consiste justement à mettre en avant les évènements décrits dans cet article, et par une sorte de prodige en faire autant d’épreuves surmontées brillamment par leur champion. C’est d’ailleurs leur seul cheval de campagne au regard du désastre constaté, qui cependant n’est rien comparé à celui qui adviendra en cas de second mandat. Ca rappelle le boxeur qui en fin de combat le visage tuméfié lève les bras pour influencer le jury, malgré la cinglante défaite

  6. « Tout commence, en effet, avec la crise des gilets jaunes. Dans l’incapacité de l’anticiper… »
    Le problème n’a pas été la capacité à anticiper mais bien celui de la provocation aussi méprisante qu’insultante.
    Macron a lui-même créé les conditions de cette crise. Ajouter des taxes punitives aux 80 km/h en désignant les « fumeurs de clopes qui roulent en diesel » comme responsables du réchauffement climatique, il fallait être celui qui enmerde des Français pour oser ainsi agresser le peuple.

  7. Pourvu qu’elle disparaisse à jamais cette incapable marionnette placée par erreur par des marionnettistes pour désosser le pays, le détruire, le faire disparaitre sur toutes les scènes! Ils en porteront l’entière responsabilité. Vite un Nuremberg II pour connaitre la vérité sur les agissements de ceux qui ont porté au pouvoir ce RIEN et qui ont détruit des vies humaines pour satisfaire les lubies de fous furieux de la mondialisation !

  8. Nous pouvons bien voir que l’Europe puissante voulue par Macron, n’est rien.
    Les allemands dont tous les présidents français suivaient l’exemple, sont incapables de prendre une décision forte envers l’envahisseur russe.
    Ils ont peur qu’en privant Poutine du système Swift, le retour de manivelle les prive de gaz.
    Les allemands sont des mous et la France les suit comme un toutou depuis 50 ans.

  9. « les chars russes sur les Champs Elysées », moi je les espérais en arbitrage de ce « face à face » qui nous pendrait au nez, suivant ce grand ministre sui le fut de Macron et qui recevra prochainement sa Légion d’Honneur…
    Seront-ils remplacés pat les légions de M. Erdogan ?;

  10. Nous n’avons pas encore tout vu ..il reste encore un bon mois avant les élections et que des décisions et sanctions seront prises contre nous ..leurs cerveaux de malades dangereux vont s’activer .et le mini chef de guerre voudra faire parler de lui….détester et haïr ..deux verbes que nous aimons maintenant .

  11. Il faut se défier du manichéisme. On a le droit de continuer à critiquer Macron, même si on n’approuve pas l’invasion de l’Ukraine par Poutine. On a même le devoir d’analyser les causes de la situation Ukrainienne. On a le devoir d’aider les réfugiés Ukrainiens comme le font la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Roumanie. L’aide à l’Ukraine ne doit pas se borner au soutien des Femens qui ont uriné sur les cloches de Notre Dame et qui sont soutenues par Anne Hidalgo ou les P et T.

  12. La vérité est celle que vous distillent les pseudos élites qui ont perdu tout sens des réalités. Ils sont malades du cerveau mais intelligents pour ne pas dire diaboliques. Avez-vous conscience que nos élus sont en train, méticuleusement, de détruire tout ce que vous avez connu. Pour avoir parlé avec certaines de ces élites, ils ne nous prennent, au mieux, que pour des fourmis. Ils n’ont que faire de vos gesticulations, vos cortèges de la liberté … Je dirai même que cela les amuse.

    • Oui, il faut avoir fréquenté un énarque pour avoir compris comment ça fonctionne. Une belle mécanique intellectuelle bien huilée, mais une mécanique quand même. « Ceux qui ne sont rien », ça n’a pas choqué macron quand c’est sorti de sa bouche, c’est exactement leur pensée.

  13. Quelle fraicheur de ton mais quelle naïveté. L’affaire est pliée, la bande à Macron va repasser haut la main et qu’importe qu’il ne soit élu que grâce à 8 millions de votants puisque 30% de la population ne pourra s’exprimer et sera privée de toute représentation politique. Bravo à Hollande pour ce coup de maître ! Qui vous dit, en plus, que les élections ne seront pas en plus repoussées. Il ne doute de rien Jupiter

  14. Décidément il a la « scoumoune » notre président !! Les gilets jaunes , la Covid , le Mali , et maintenant qu’il est « patron » de l’Europe , l’Ukraine !! Et là il ne suffira pas de se faire photographier en tenue militaire pour régler le problème !!!

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