[Tribune] Lola, le peuple t’abandonne

LARMES

Il était triste, ce jeudi soir, place Denfert-Rochereau.

Nous étions là, le cœur lourd et la gorge nouée pour rendre hommage à Lola et à toutes les victimes de la violence migratoire de ces dernières années. Et Dieu sait que la liste est longue.

Nous étions quelques centaines. Un millier au plus. Une misère.

Sans aller chercher de l’autre côté de l’Atlantique, où des millions d'Américains de toutes les couleurs sont descendus dans la rue pour George Floyd, parfois avec violence, les manifestations, en France, pour Adama Traoré, sont encore dans toutes les têtes. Le comité éponyme était capable de mobiliser, à chacune de ses sorties, des foules impressionnantes. Le 2 juin 2020, soit quatre longues années après le décès dans des circonstances floues de ce jeune délinquant multirécidiviste, ils étaient encore plus de 20.000 à se rassembler pendant des heures pour scander « Justice pour Adama » et caillasser les flics.

Pour Lola, il n'y avait désespérément personne. Ou presque.

Les Français s'indignent sur les réseaux sociaux, grondent dans les sondages, s'énervent dans les conversations. « Oui, il y en a plus que marre ! »

Mais voter pour que ça change ? « Bah, ça ne sert à rien. » Donc, on s'abstient beaucoup. Mais les autres, eux, y croient. Donc ils votent, ils gagnent et ils gouvernent. Depuis des décennies. Quant à descendre en force dans la rue pour hurler sa colère froide ou chaude pour Lola en toute sécurité – car la police ne va ni gazer ni éborgner –, ça, non !

« 18 h 30, pensez-vous ! Il y a les courses, le bain des enfants, le cours d'aérobic au club de gym, l'émission "N'oubliez pas les paroles", l'envie de se détendre après une journée de boulot ; alors Lola, je compatis bien sûr, mais en plus je peux pas… »

Les oukases pour arriver à cette énième léthargie nationale ont, comme à l’accoutumée, fusé de partout. Nombreux et persuasifs. « Ne faites pas de la récupération politique ! Respectez le deuil de la famille qui appelle au calme et au respect ! » et autres commandements pour que cette histoire soit étouffée. Et, surtout, qu’elle n’interroge aucun des choix politiques en matière migratoire.

Ce qui est fascinant, c’est que les gaucho-« progressistes » et les « racisés » ne se laissent jamais intimider par ce type d'injonctions. Et les exemples abondent.

Le 5 juin 2013, le jeune ultra-gauchiste Clément Méric mourait dans une rixe avec des jeunes d'ultra-droite, une confrontation qu'il avait cherchée. Cela ne justifie ni ne légitime bien évidemment cette fin tragique. Mais l'exploitation médiatique anti-extrême droite fut immédiate : à peine trois jours plus tard, le 8 juin, et alors qu'il n'était pas encore enterré, plus de 4.000 personnes étiquetées à la gauche de la gauche manifestaient contre le « péril fasciste » dans Paris pendant que d'autres manifestations s’organisaient en province. In petto, avant tout procès, Valls faisait dissoudre un groupuscule de l'ultra-droite, pour l'exemple.

Même schéma pour Rémi Fraisse, un militant écologiste radical, qui meurt un an plus tard dans une confrontation violente avec la gendarmerie. Son corps avait à peine eu le temps de refroidir que médias, politiques et mouvements de gauche exploitaient ce décès tragique pour pointer la « violence des forces de l'ordre ».

Et n’évoquons pas le sort tragique et l'image bouleversante du petit garçon syrien Aylan retrouvé, avec sa mère et sa fratrie, mort sur une plage de Méditerranée. Libération, Le Monde, Paris Match, France Télévisions et consorts ont-ils demandé l’autorisation du père survivant (lui seul avait un gilet de sauvetage, d'ailleurs, et s'est promptement remarié) pour afficher, dès le lendemain en couverture, la photo de son fils martyr afin d'exiger que les portes de l'Europe s'ouvrent en grand, y compris à des délinquants et à des terroristes ? Pour ces médias et les immigrationnistes, ce n'était pas de la récupération, de l’instrumentalisation, de l’indécence et autres mots d’ordre débiles lancés à la cantonade quand coupables et victimes ne sont pas dans les bons godets de la palette « progressiste » et qu’ils n’en respectent pas les codes couleur.

Même quand des quartiers entiers s’embrasent après la mort d’un délinquant poursuivi par la police, nos élites médiatico-politiques n’expriment ni colère ni dégoût. Au contraire transpire toujours dans leurs prises de parole une forme de compréhension « dans l’attente que toutes les circonstances de ce drame soient élucidées », selon la formule consacrée. Rien sur les voitures brûlées, les Abribus™ détruits, les éventuels policiers blessés. Tout ça est devenu presque normal, depuis le temps. L’important, c’est la victime. Et, encore mieux, la victime « racisée » et délinquante ; c’est excellent pour la « cause » de l'invasion. Victime d’un fonctionnaire de police ou d’un gendarme, c’est le saint Graal. Mais descendre silencieusement et dignement dans la rue pour rendre hommage à Lola, victime de l'ultra-violence qui découle de la colonisation de peuplement du sud et de l'est de la Méditerranée, là, c'est honteux et « indécent ». Le logiciel est calé, bloqué, inviolable : l'immigration, c'est que du bon !

La France baigne dans une atmosphère crépusculaire. Il y a quelque chose de la période 1940-1944 dans le climat actuel, mélange d'impuissance défaitiste du pouvoir, de collaboration d'une grande partie des élites, de résignation populaire, de souci du ravitaillement… euh, désolé : du pouvoir d'achat.

Ce pouvoir d'achat qui lui, en revanche, peut mettre les Français sur les ronds-points ou dans la rue pendant des mois.

Pour défendre notre portefeuille, là, pas de problème, pas de demi-mesure, pas de mièvrerie : on y va franco. Mais pour défendre la France, là, y a toujours mieux à faire.

C'est terrible à dire, mais où en serait donc aujourd’hui l'Ukraine, dont la défense de la souveraineté et de l’identité fait l’admiration d’Emmanuel Macron, de BFM TV, de LCI et de tant d'autres, si le fatalisme français y prévalait ? Zelensky et son gouvernement auraient sans doute foutu le camp à Varsovie ou à Londres et le drapeau russe flotterait partout.

« Vous débloquez, ça n’a rien à voir », nous répondront les thuriféraires de la bien-pensance. À peine. Car, aujourd’hui, il ne fait guère de doute que si nous finissons par perdre notre pays, il ne faudra nous en prendre qu’à nous, et à nous seuls. Pire. Si une telle funeste issue devait se matérialiser, il ne faudrait pas compter, cette fois-ci, sur les « Brits » ou les « Ricains » pour nous libérer.

Et soyons d'une clarté absolue sur cette mobilisation. La mort atroce de la petite Lola n'est pas plus atroce que s'il s'était agi d’une petite Yasmina tuée par une Dahbia ou une Géraldine. Ce n'est évidemment pas la race de la victime et de l'auteur qui est en jeu. Ce qui provoque ce débordement d'indignation sourde, c'est l'accumulation de délits et crimes commis par certaines immigrations et dont le peuple français est très majoritairement la victime.

Nous avons sans doute l'un des plus beaux et l'un des plus riches pays du monde. Très logiquement, il crée l'envie de l'envahir et de le modeler à son image par cette « misère du monde » dont nous n'avons pas pris QUE « notre juste part » mais une part disproportionnée et croissante.

Mais en même temps, si nous ne le défendons pas, si nous ne le défendons plus, ils auraient tort de se gêner. C'est l'histoire du monde depuis les origines. Une terre se défend. La défendre ne garantit jamais de la garder. Mais ne rien faire pour la défendre garantit de la perdre. Aux Français de choisir.

Jean Messiha
Président de l’Institut Apollon

Frédéric Amoudru
Directeur des études et de la stratégie de l’Institut Apollon

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 24/10/2022 à 8:22.
Jean Messiha
Jean Messiha
Directeur et fondateur de l'institut Appolon

Vos commentaires

66 commentaires

  1. Il y a de toute façon « récupération politique » celle ou l’occident ne peut s’exprimer devant cette inhumanité insupportable de barbares venues d’Afrique piller la France et ces acquis. A qu’il est bon de pouvoir se servir en toute impunité, de violer, tuer, piller, à qu’il fait bon être africain en France.
    Qu’ont-ils fait de ce bel héritage colonial ? Que feront-ils de l’Occident ?
    Aujourd’hui le Français n’a le droit que de se soumettre, mais le réveil des Peuples se fera et il sera brutal et violent. Jusqu’à l’instauration d’une nouvelle féodalité. Sera t’elle Chrétienne ?

  2. Merci Monsieur MESSIHA pour ce si juste constat sur cette horrible meurtre. Nos dirigeants, associations et médias ( sauf rare exception) font un silence assourdissant pour cacher la réalité de cet abjecte histoire, pour ne voir que dans une seule direction comme toujours depuis longtemps. La gauche fustige tout acte de nos forces de l’ordre et oublie l’horreur qui touche à nos victimes de ces personnes qui ne devraient plus être présentes sur notre sol…combien faudra- t- il encore de victimes pour que les Français ouvrent les yeux ?

  3. Lola se révolterait de voir que sa mort n’aurait servi à rien si on n’avait pas manifesté pour que cela ne se reproduise plus jamais.

  4. Ce que vous écrivez est criant de vérité et me révolte. Si les Français se laissent massacrer, violer, voler, etc… sans se révolter …. C’est la fin de notre beau pays. Comment ont-ils pu être anesthésier de cette façon ? que faire pour réveiller leur révolte face à ce qui se passe ? Je dois l’avouer je suis désespérée. Merci M. Messiha.

  5. votre Article est juste et vrai il nous faudrait des hommes comme vous au gouvernement pour rétablir la justice et la vraie démocratie

  6. Combien de martyrs, de francocides faut-il pour agir?? Justice pour Lola et honte sur ceux qui exigent le silence

  7. Hélas oui, cher monsieur Messiha, il ne nous reste à souhaiter aux Français, qui étaient trop préoccupés ces derniers temps par l’inquiétude du manque d’essence pour partir en vacances fêter joyeusement la Fête des Trépassés, d’avoir la décence, le jour venu, de périr dignement sous le couteau de l’Autre, pour complaire à Dame Borne.

  8. Excellent article encore une fois.
    En fait, malgré toutes leurs simagrées, les gauchistes soutiennent ce gouvernement qui par laxisme ou inaction ou soumission ou mensonges est bien responsable de la mort de Lola

  9. Manifestez votre mécontentement . Sur nos routes inscrivez  » Lola , l’état ma tué  » .
    Je l’ai fait , et vous ????

  10. En gros les fossoyeurs veulent ENTERRER les morts gênantes, et le NECROPHORES faire disparaitre leurs cadavres…
    Je pense avoir résumé le principe !

  11. Comme toujours très bonne analyse de jean MESSIHA.
    La couardise du gouvernement a en partie déteint sur le peuple. Effectivement nous aurions dû être des millions dans les rues pour manifester dignement pour cette mort de trop, le martyre de cette petite LOLA. Ce ne sont pas les fleurs, les bougies et les peluches qui serviront pour combattre ces criminels.

  12. Le pays France est déjà perdu, le seuil d non retour est dépassé. Quand au drame de Lola posez-vous la question sur le comportement de Macron et le fait d’avoir fait venir la famille à son Palais dès le lendemain du drame !

    • Exactement je l’ai exprimé aussi. C’était à lui de se déplacer chez ses parents en toute discrétion. D’autre part l’invitation à l’Elysée n’est que pour les manipuler le plus rapidement possible afin de ne rien dire à la presse ou RS.
      Cette affaire sonne faux on nous cache beaucoup de choses. Ce n’est pas clair du tout, la barbare algérienne n’était pas seule…ce n’est pas possible autrement.

  13. C’est avec décence que cette enfant revenant de l’école publique a été violée, qu’elle a été tabassée, égorgée et étouffée finalement semble-t’il .Quelle décence il a fallu pour la mettre dans une malle et la transporter aux ordures publiques du quartier. Quelle décence il faut à ce comparse qui raconte que la femme qui l’a enlevée « allait se convertir », dans le but de détourner les soupçons sur sa mortifère religion . Encore beau qu’il n’accuse pas cette fillette d’avoir volé cette valise . La décence du monde de gauche m’émerveille .

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