Tour de France : à Lille, le maire… interdit la vente d’objets tranchants !

L'information aurait sidéré Henri Desgrange, patron du journal L'Auto, et Géo Lefèvre, journaliste, les deux créateurs, en 1903, de la grande compétition cycliste qui sillonne, depuis, chaque année, l'Hexagone. Le départ du Tour de France 2025 sera donné à Lille, le samedi 5 juillet. Comme chaque année, des festivités sont organisées dans la ville depuis laquelle s'élancent les coureurs. Le jeudi 3 juillet avait notamment lieu, sur la Grand'Place, la traditionnelle présentation des équipes et des cyclistes. Un événement visiblement sous haute tension.
Mais pour l’occasion, une décision surprenante a été prise. En plus des attendus arrêtés de stationnement et de circulation, par arrêté municipal, il a été interdit aux magasins se situant dans le périmètre de la place de vendre des objets contondants. L'arrêté stipule que « la vente au détail d'objets tranchants, contondants ou pouvant être utilisés comme armes, tels que couteaux, cutters, ciseaux, outils de bricolage, objets métalliques lourds ou pointus, sans que cette liste soit limitative, est interdite dans les commerces situés à l'intérieur du périmètre de sécurité restreint de la place du Général-de-Gaulle défini par arrêté préfectoral, pendant toute la durée de mise en œuvre de ce périmètre ».
La célèbre librairie Le Furet du Nord est l’un des commerces concernés. La responsable du rayon papeterie raconte à BV : « Le mercredi 2 et le jeudi 3, nous ne pouvions pas vendre de ciseaux et de cutters. Tout ce qui était objet tranchant était interdit. »
Une décision dérisoire...
Pour respecter la décision de l’adjoint à la sécurité de la ville, Jean-Claude Menault, avant l’ouverture de la boutique, le mercredi 2 juillet, les employés de la librairie ont « enlevé les produits concernés » et ont installé un écriteau à l’endroit où ils sont habituellement mis à disposition pour informer la clientèle.
Une situation dommageable pour les clients qui avaient prévu de « commencer leurs achats pour la rentrée et qui ont été bloqués », comme l’indique une vendeuse. Mais, plus que d’être un contretemps pour les Lillois pressés d’acheter leurs fournitures scolaires, cet arrêté est un témoin douloureux de la situation sécuritaire dans laquelle se trouve la France.
Les fêtes, quelles qu’elles soient, ne sont plus des moments de convivialité et d’union populaire. Ce sont des coupe-gorge, des endroits où les coups pleuvent. L’insécurité n’est en rien un sentiment, elle est bien réelle. Cette décision n’en est qu’une preuve de plus.
Elle démontre aussi que les instances ne sont pas à la hauteur de la situation. Comment, à la mairie de Lille, peut-on imaginer qu’empêcher les papeteries de vendre des ciseaux peut être une solution ?
… pour un phénomène d’ampleur
Si la seule solution trouvée par l’État est d’interdire la vente d’objets contondants, c’est qu’il n’a pas pris la mesure du problème. Les ciseaux, les couteaux et les cutters ne sont pas à l’origine du mal. Les ateliers d’art plastique, les pique-niques et les déjeuners paysans, où ces objets circulent aisément, ne finissent pas dans des bains de sang.
Les Français comprennent peu à peu que fréquenter les fêtes de village, les festivals de musique ou tout autre événement qui draine un large public se fait désormais à leurs risques et périls.

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48 commentaires
Encore du déclaratif parfaitement inutile.
Une cuillère peut être aussi une arme, bientôt avec tous les kevin et Matteo en France, on va revenir à l’âge de pierre et manger avec les mains!
Des clefs bien placées peuvent faire du dégât, donc on interdit tout en fait
Le tiroir de ma cuisine est plein à ras-bord de couteaux de cuisine, et ma caisse à outils pleine de tournevis et de ciseaux à bois……!
D’autant plus que si l’idée m’avait pris d’aller semer le trouble, je serais venu avec mes « petites affaires », je n’aurai pas attendu la papeterie du coin alors qu’il y a plein de (plus ou moins) grandes surfaces dans lesquelles j’aurais pu trouver mon bonheur
Les armes à feu sont interdites mais les gangstas en ont.
En tout cas bon courage aux convives des restaurants alentours, manger leur steack avec des couverts en plastique… ah non, le plastique est interdit, vive les couverts en balsa.
C’est de pire en pire en France et le déni des élus de LFI jusqu’aux LR de plus en plus grossier
La lâcheté de cette décision incombe à celui qui a signé cet arrêté municipal.
C’est du n’importe quoi, des couteaux j’en ai plusieurs dans la cuisine et des outils tranchant aussi. Un tournevis peut très bien tuer. Ce personnage est nul.
Notre pays une fois de plus ridiculisé!
Ce n’est pas l’outil qui sert d’arme qui est dangereux mais celui qui l’utilise comme tel , quand est ce que nos dirigeants vont s’atteler aux causes plutôt qu’aux conséquences , on ne sait pas mais c’est très mal parti .
« Naïveté « …? Magistrat de sa ville de Lille, ce Maire fait preuve d’un profond bon sens …!!
Mais dans quelle direction..?
Encore une insulte à notre intelligence..
Ils n’ont ni bon sens ni logique et pensent que nous sommes pareils, c’est insultant