Grève des aiguilleurs du ciel : le chaos aérien exaspère les Français

À l’aube des vacances estivales, la France est paralysée par une grève des contrôleurs aériens entamée ce jeudi 3 juillet 2025 et prolongée jusqu’au vendredi 4 juillet. Ce mouvement, lancé par les syndicats minoritaires UNSA-ICNA et USAC-CGT, perturbe massivement le trafic aérien, avec des annulations de vols en cascade et des retards conséquents. La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a imposé des réductions drastiques de vols : 50 % à Nice, Bastia et Calvi, 40 % dans les aéroports parisiens et 30 % à Lyon, Marseille ou Montpellier. Les Français, prêts à partir en vacances, se retrouvent pris en otage par un conflit social qui cristallise les tensions.
1.500 vols annulés sur deux jours
Les syndicats dénoncent un « sous-effectif structurel » et un « management toxique » au sein de la DGAC, pointant du doigt une organisation défaillante et des outils obsolètes. L’UNSA-ICNA fustige l’absence de réponses concrètes à leurs alertes répétées, tandis que l’USAC-CGT réclame une augmentation des effectifs et une remise à plat du dialogue social. Cette grève, qualifiée d’« intolérable » par Airlines for Europe, aggrave les retards déjà parmi les pires en Europe, avec 1.500 vols annulés sur deux jours et près de 300.000 passagers affectés à l’échelle du continent. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a dénoncé des revendications « inacceptables », soulignant le coût exorbitant pour les compagnies aériennes.
Cette situation met en lumière un malaise profond dans le secteur aérien français, où les grèves à répétition semblent devenir une arme de négociation systématique. Les syndicats minoritaires, représentant à peine 33 % des voix, paralysent un pays entier, au mépris des voyageurs et des professionnels du secteur. Un jeune pilote d’Air France, souhaitant rester anonyme, nous confie son exaspération : « On est les premiers à subir les conséquences de ces grèves. Nos plannings sont bouleversés, on doit gérer des passagers furieux, et tout ça pour des revendications qui ne concernent même pas directement notre métier. C’est épuisant et ça donne une image désastreuse de notre profession. »
Les Français, victimes collatérales
Les voyageurs paient le prix fort. À Bordeaux-Mérignac, des files interminables et des vols annulés ont transformé l’aéroport en une zone de chaos. À Biarritz, les perturbations ont également semé la frustration parmi les vacanciers. Air France, contrainte d’adapter son programme, maintient ses vols long-courriers mais sacrifie de nombreuses liaisons domestiques et européennes. Les compagnies low-cost, comme Ryanair ou easyJet, déplorent des pertes financières colossales, estimées à des millions d’euros. Le Premier ministre, François Bayrou, n’a pas mâché ses mots, qualifiant la grève de « choquante » et accusant les syndicats de « prendre les Français en otage ».
Notre jeune pilote enfonce le clou : « On dirait que les syndicats se moquent des conséquences sur les autres, s'agace-t-il.. À chaque grève, c’est le même cirque : des heures d’attente, des passagers qui nous reprochent des décisions qu’on ne prend pas. » Cette grève, en pleine période de grands départs, ravive le débat sur le droit de grève dans les services publics essentiels. Faut-il durcir les règles, comme le propose une récente loi votée au Sénat, pour limiter les grèves dans les transports lors d’événements majeurs ? Le ras-le-bol des Français coincés dans les aéroports, risque de ne pas s’apaiser de sitôt.
Contacté, l’UNSA-ICNA ne nous a pas répondu.

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73 commentaires
Reagan au secours ! Grève des aiguilleurs aux USA : 11000 dehors… problème réglé ils réfléchissent depuis.
Une des choses qui a « crispé » les contrôleurs aérien est la mise en place de pointage. Et oui, ces personnes qui travaillent déjà nettement moins de 35 heures par semaine, qui gagnent jusqu’à 8000 euros par mois et qui se plaignent de sous-effectifs alors que ce sont les mieux lotis d’Europe, ont été pris la main dans le sac il y a peu. En effet, après un incident, la DGAC s’est aperçue qu’il est courant que les contrôleurs ne viennent pas au travail, leurs tâches étant reprises par des collègues. Comment cela est-il possible s’il y a des sous-effectifs et s’ils priorisent sur la sécurité ?
Le fameux droit de grève étant utilisé trop souvent abusivement, il est temps de le restreindre, voire de le supprimer pour certains métiers tels que celui du contrôle aérien verrouillé par des nantis, des vrais.
Il y a plein de contrôleur aérien qui n’ont pas de travail et eux en ont un mais se plaignent! C’est ça la France l’Absurdistan!
Quand ils reprendrons le travail peut être que ça sera au tour de la SNCF de s’y mettre. Ça fait longtemps que leurs travailleurs de choc n’ont pas fait grève.
Pourquoi ne pas former plus d’aiguilleurs militaires pour remplacer ces aristos qui sous prétexte de reposer leurs neurones travaillent 2 fois moins que les autres et en plus leurs caprices de grévistes coutent des sommes folles au Pays . A quand la réquisition ?
Ras le bol
ca fait des décennies que nous subissons le » pouvoir de nuisance » de la Fonction Publique
Le commentaire de Bayrou » c’est choquant » » prise d’otages des Francais » Oups toujours le méme baratin
Ras le bol
PRIVATISATION
PRIVATISATION
c’est étrange on retrouve toujours les mémes : CGT , UNSA
interdisons ces soi-disant Syndicats
VIVE TRUMP
seul un mec comme TRUMP en France permettra vraiment le changement
Il faut tout simplement supprimer le droit de grève à tous les fonctionnaires ou assimilés effectuant un service public collectif . Concernant le contrôle aérien, la seule solution est de faire comme ce qu’avait fait Donald Reagan à savoir mettre à pied tout le monde être engager individuellement avec un contrat très serré et rigoriste et des salaires contraints.
Bon comme d’hab’ : prochaine grève début aout mais sûrement grève sncf fin juillet et fin aout non ?
Le kidnapping, la prise d’ottage sont deux crimes punis par les lois internationales. Les syndicats qui sont des mafias de gauche ne sont pas au dessus des lois. Nous: peuple français nous sommes toujours les ottages victimes de ces syndicats qui ne protègent qu’eux mêmes. Réunissons nous en collectifs pour déposer plaintes contre ces mafias. Exigeons de nos représentants à l’assemblée nationale que les fonctionnaires de la SNCF, de la RATP et de l’Aviation civile soient interdits de grève comme le font certains pays comme la Suisse par ex.