Souveraineté : des élus refusent de brader le Doliprane
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Fin des enchères pour la filiale du géant pharmaceutique français et direction les États-Unis ! C’est officiel, Sanofi a annoncé que 50 % ou plus de sa branche Opella, responsable de la fabrication de plusieurs centaines de médicaments sans ordonnance, dont le très vendu Doliprane, allaient passer aux mains du fonds d’investissement américain CD&R. La nouvelle n’a pas manqué de faire bondir la classe politique, qui exige que le gouvernement intervienne.
Les politiques vent debout
Ils sont nombreux, et de tous bords, à ne pas vouloir laisser s'enfuir le Doliprane. « Nous ne laisserons pas Sanofi brader Opella », déclare auprès de BV Charles Rodwell, député de la majorité élu des Yvelines. À l’initiative de l’élu, un communiqué a été adressé, dans l’après-midi, au ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, cosigné par 63 députés du centre droit. Le député exige que soit saisi le service de l'information stratégique et de la sécurité économique pour « activer toutes les procédures de contrôle sur les investissements étrangers ». Il ajoute qu’il n’hésitera pas à utiliser les outils disponibles à l’Assemblée nationale pour éviter cette cession qu’il juge « très préoccupante pour la sécurité nationale ».
Le gouvernement n’ouvre pourtant pas la porte à une remise en question... Antoine Armand, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, a déclaré, jeudi soir, « prendre note » du souhait de Sanofi de vendre Opella à CD&R. Son ministre délégué à l’Industrie, Marc Ferracci, ajoute que le fonds d’investissement « présente des perspectives positives pour le développement global d’Opella, ainsi que pour les sites implantés en France », selon des informations rapportées par Le Monde.
Un laissez-passer qui entrerait en « contradiction totale » avec les déclarations d’Emmanuel Macron, explique à BV le président du mouvement Les Patriotes, Florian Philippot, lui aussi très remonté. Le Président n'a-t-il pas répété vouloir conserver le souverainisme français dans le domaine de la santé ?
La « cession d’un fleuron français »
L'occasion est belle ! Opella, ce n’est pas moins de 5,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, en 2023. Parmi les 100 marques de sa production, Doliprane est particulièrement prisée des Français, qui en ont produit et acheté 424 millions de boîtes en 2022, rappelle Charles Rodwell. Opella, c’est aussi 11.000 employés dans le monde, dont 950 en France.
Sanofi, qui avait déjà annoncé, en 2023, sa volonté de se concentrer sur ses activités à plus forte valeur ajoutée, comme la recherche sur le développement de médicaments innovants, prévoit de céder progressivement le reste du capital d'Opella, au cours des cinq prochaines années.
L’incompréhension générale est d’autant plus vive que le fonds d’investissement français PAI Partners s’était placé, dès le mois de juin, en concurrence avec l’Américain pour racheter la part cédée, estimée déjà à plus de 15 milliards d’euros, selon Les Échos. Une décision dont aura certainement à se justifier Frédéric Oudéa, le patron de Sanofi depuis 2023, accessoirement mari de l'ancien ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. Comme un air de déjà-vu avec Alstom et M. Pécresse, époux de Valérie.
Alienor de Pompignan
Journaliste
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41 commentaires
Lorsque Macron nous annonce que la France se réindustrialise, on se tape sur le ventre. Dans ses rêves de débranché, peut-être. Les fonds d’investissements ne démarchent pas pour garantir une production. Leur seule préoccupation est de détecter et de s’approprier ce qui profite, ce qui rapporte financièrement. S’ils estiment que le produit tombe en désuétude, ils vendent et bradent sans état d’âme. Ils ne sont pas les seuls. Toutes les entreprises étrangères qui s’installent en France agissent ainsi. Les raisons de ce mépris apparent à l’égard de notre pays ? Les contrats sont négligés, mal rédigés, ce qui met en évidence la faiblesse, la naïveté de nos commerciaux et politiques » progressistes » insuffisamment rompus aux risques des échanges internationaux. En la matière, la Chine est bien meilleure que nous. Il suffit d’observer l’ampleur et la vitesse de ses implantations en Afrique. Alors que nous en sommes chassés. Observons la réaction de l’Europe face à l’introduction des véhicules électriques chinois. Notre seul remède, la taxe ce qui , par réciprocité, provoquera des taxes à notre encontre. Les nuls ne font pas moins bien. Alors que notre orientation industrielle était de choisir un créneau concurrentiel, l’exploitation de l’hydrogène, technologie bien moins maîtrisée par les chinois. Non , nous mettons les pieds dans ce que les chinois savent faire de mieux. Autre exemple, les panneaux solaires… En conclusion, nous sommes dirigés par des incapables, des bleus. Mais ils savent … eux.
Et macron qui voulait « réindustrialiser la France avec le doliprane » ! Une nouvelle affaire alsthom ?
Si le doliprane est vendu, je m’en passerai. Scandaleux ! non seulement le commerce us ruine et tue les Ukrainiens mais il continue à ruiner la France en transférent notre industrie et notre commerce chez eux. Virer Macron est une urgence absolue.
« Si le doliprane est vendu, je m’en passerai. » = ce sera très bon pour votre santé.
Depuis les années 50, je suis restée fidèle à la bonne vieille aspirine, à doses modérées ( idem kardegic pour le coeur ).
EDF écartelé, Alstom, Sanofi ? _ Des investisseurs détiennent notre dette entend-t-on ! Je n’aime pas cette formule. Comme le Japon, nous devrions nous-même détenir notre propre dette. Les choses en seraient différentes. Tout semble fait pour que pas grand’ monde ne comprenne bien tous ces mécanismes…
Mieux vaut se concentrer sur les médicaments a haute valeurs comme les anti cancéreux ou anti diabétiques ou vaccins
« la recherche sur le développement de médicaments innovants » !!
Comme sur le vaccin anti-covid, par exemple !! Fiasco total.
Le Doliprane est surtout une poule aux œufs d’or pour les labos .
Car d’efficacité plus que discutable.
Il y a plus d’inconvénients que de bénéfices thérapeutiques
Exact
Dans l’article, on lit… Charles Rodwell, député de la majorité élu des Yvelines…
La majorité en nombre de voix, ou en sièges à l’Assemblée nationale, c’est le RN. Charles Rodwell a rejoint le RN? Depuis quand ?
Ou comment vendre la France l’encan ?
C’est simple, s’adresser à Macron et à ses sbires !
il est impossible qu’un tel personnage et ses alliés ne soit pas juger et punis c’est des criminels
Vous me faites braire avec votre souveraineté : plus d’acier, plus de munitions pas ou presque de pétrochimie plus de bouteilles d’oxygène. La liste est interminable. Et il ose parler de souveraineté. Le cas Alstom, à lui tout seul, mériterait un livre et un procès pour haute trahison. Quand je pense à Dreyfus, j’enrage de voir ce ramassis de menteurs aux manettes.
C’est un système mafieux rien d’autre.
Quelle entreprise veut encore mettre ses meilleures billes dans une République de gauchistes fainéants la plus taxée au monde, et on n’a pas encore tout vu ni entendu.
Après avoir injecté des milliards dans sanofi, le gouvernement va laisser filer la pépite « doliprane » dans l’escarcelle d’un fond de pension américain !
C’est ce que l’on appelle la « souveraineté sanitaire » ? Il n’y a pas à réfléchir longtemps pour interdire cette transaction, il faudrait aussi songer à récupérer les cadeaux que les français à cette entreprise…
J’espère ne pas être hors sujet mais j’ai 51 ans, j’ai commencé à travailler à 17 et j’ai déjà perdu CINQ postes pour cause de délocalisation. Alors évidemment l’information est intéressante, mais est-elle étonnante ? Dans un pays qui ne cherche plus à protéger ses industries depuis 50 ans au moins, la réponse s’impose d’elle même.
Le problème nos politiques sont de formation littéraire et aucune formation scientifique ou industrielle.
Et donc prennent des décisions ubuesques concernant l’industrie
Et une de plus merci Macron .
Ils peuvent refuser tant qu’ils veulent. Gesticulations comme toujours. Tout sera vendu et ils n’ont rien à dire.
Et nous serons à la merci des étrangers (américains ou chinois) qui voudront bien nous fournir les médicaments dont on a besoin mais on n’est jamais mieux servi que par soi-même (les Américains , chinois , premiers servis, les autres on verra !….)