Secret de la confession : Gérald Darmanin convoque Mgr de Moulins-Beaufort

Après avoir affirmé que le secret de la confession était « plus fort que les lois de la République », Monseigneur de Moulins-Beaufort a reçu une convocation de Gérald Darmanin pour le début de la semaine prochaine, a révélé l'AFP.

« Le secret de la confession est plus fort que les lois de la République »

Au lendemain de la publication du rapport Sauvé sur la pédocriminalité au sein de l'Église catholique, Monseigneur de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, a été interrogé sur ce sujet par France Info. Le secret de la confession s'impose à nous et en cela, il est plus fort que les lois de la République », a-t-il expliqué, soulignant que cette clause ouvre pour le coupable « un espace de parole libre qui se fait devant Dieu ». Pour le cas des victimes, il a expliqué qu'il fallait trouver « le moyen de permettre à cet enfant de parler autrement, mais beaucoup d'enfants ne parlent en confession que parce qu'ils savent que c'est secret. [...] s'ils découvrent que nous utilisons ce qu'ils disent pour aller faire du mal à leurs parents, c'est un problème, parce que les enfants ne veulent pas, souvent, que l'on touche à leurs parents ».

L'évêque enjoint à « s'expliquer sur ses propos »

L'exécutif a immédiatement réagi à la déclaration de l'évêque. « Le ministre recevra en début de semaine prochaine Mgr de Moulins-Beaufort pour lui demander de s'expliquer sur ses propos », a annoncé BFM TV, d'après une source proche du ministre. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a également répondu à Mgr de Moulins-Beaufort, martelant : « La réaction à ces propos, elle est très claire, il n'y a rien de plus fort que les lois de la République dans notre pays, ça tient en une phrase, et c'est très clair. »

Quant à l'évêque, Le Figaro rapporte qu'il a précisé, dans un communiqué, mercredi soir : « Il ne faut pas opposer le secret de la confession aux lois de la République puisque celles-ci n'imposent pas sa levée, estime le président de la CEF. Le droit canonique qui impose aux prêtres le secret de confession comme absolu et inviolable [...] n'est donc pas contraire au droit pénal français. »

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