[Satire à vue] Sophie Binet : travailler, c’est trop dur

Capture d'écran Mediapart
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La lutte finale pour la semaine de 4 jours, soit 32 heures de travail, est le combat de la nouvelle secrétaire générale de la CGT. Sophie Binet reprend le compte à rebours initié par Martine Aubry. Après le laborieux passage des 40 heures aux 35, l'invitée du "Grand Jury" est venue défendre les 32. Travailler moins longtemps favorise le travail. Productivité accrue, concentration renforcée : « On sait que la productivité est inversement proportionnelle à la durée du travail. » Stressé par le peu de temps dont il dispose, le fonctionnaire tamponne plus vite, le livreur conduit pied au plancher et le malade est euthanasié plus rapidement lorsque le médecin est pressé de prendre ses RTT. L'efficacité de la méthode n'est plus à démontrer. À l'inverse, le salarié profite des trop longues heures qui lui sont imparties pour flemmarder, se rendre à des réunions syndicales et autres activités frivoles...

Retournement de situation inattendue. À la suite de cette démonstration d'une équivalence de production entre 35 et 32 heures, Sophie Binet se réjouit de la nécessité d'embaucher de nouveaux éléments pour venir combler la baisse de résultat engendrée par les 32 heures. Après s'être habitué à sa nouvelle réduction du temps de travail, le personnel se relâche, erre dans les couloirs, écoute les discours monotones de Sophie Binet à la radio et il faut faire appel à du sang neuf. Et ainsi de suite jusqu'aux deux heures pas semaine et son usine de 3.000 employés pour fabriquer deux chaises longues.

Des bienfaits démentis par la papesse du genre à la tribune du Zénith en 1991, soit Martine Aubry en personne : « Je ne crois pas qu’une mesure généralisée de réduction du temps de travail créerait des emplois… Il n’y a pas de recette miracle. » Mais au diable les éclairs de lucidité de la gauche archaïque, une voix venue d'ailleurs a émis la sentence que tout bon CGTiste pressentait sans oser se l'avouer : « Le travail est une valeur de droite. » Ainsi parlait Rousseau Sandrine alors que Sophie Binet était encore dans la couveuse du monsieur à la grosse moustache de la CGT. Si le travail est une valeur de droite, la gauche était donc une valeur de ? Dans un euréka triomphant, la nouvelle secrétaire générale sortait de sa boîte et se lançait dans la bataille. Progrès social et sociétal, l'égalité femme-homme va mieux, gains au loto, Martine Aubry revient. Cette fois-ci, le miracle se produit.

Dans son livre Ils se sont souvent trompés , Anne Guigné énumère les dommages entraînés par le passage aux 35 heures. « C’est dans la fonction publique que l’application de la loi fait le plus de ravages, désorganisant profondément des services entiers comme l’hôpital, qui doit multiplier les embauches. » Sur recommandation de Sandrine Rousseau, l'ouvrage est à lire à tête reposée, bien calé dans un hamac made in Taïwan. Des ouvriers qui n'ont aucun sens des valeurs de gauche.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

43 commentaires

  1. Je me pose la question, comment peut on donner la parole à de tels personnes. Le travail c’est trop dure … les égyptiens qui ont inventé l’électricité sur les pyramides, les bulles de Sandrine rousseau fatigué des hautes études incapable de travailler dans le privé, … .

  2. Sacrée Sophie !
    Elle veut une journée entière de plus pour biner son jardin syndicat.
    Mais 32 heures payées 40 évidemment !
    Sophie Binet va réussir à détrôner Sandrine Rousseau, ça prépare une lutte aux sacs à main des plus délicieuse !
    Ah pardon, on me dit dans l’oreillette qu’il ne s’agit pas de sacs à main, mais de simple cabas. En effet, ça fait une grosse différence !

  3. Le temps de travail n’est même plus le sujet principal. Après les changements du rapport au travail initiés par la semaine des 35 heures, a été vécue, plus récemment, la semaine à rester chez soi au chômage partiel. N’importe quel employeur le dira, ne sont plus employables que les gens qui ont besoin ou envie de travailler. Les autres, font le strict minimum pour reconstituer leurs droits à se dispenser de travailler ou se contentent de prestations sociales de base

  4. Qu’elle aille à pôle emploi, il y en a plein qui sont à 0 heures par semaine, je ne sais pas s’ils sont mieux!!! Et vu les chiffres, je ne sais pas vraiment si le passage au 35h a créé beaucoup d’emplois ! Mais en France, on réagit toujours selon les bonnes conceptions des shadocks: « Ce n’est qu’en essayant continuellement que l’on finit par réussir….
En d’autres termes… Plus ça rate et plus, on a de chances que ça marche… »

  5. Il y a des personnes qui d’emblée sont antipathiques .
    Travailler c’est trop dur …beau programme …attendons la suite .

  6. Binet se prend pour une starlette,tout comme Rousseau,Le Tondelier,etc….
    Des gens d extrême gauche avec de la semoule à la place du cerveau.
    Elles abîment le monde politique féminin et l image de la femme.

  7. « Travailler c’est trop dur
    Et voler c’est pas beau
    D’mander la charité
    C’est quelque chose que je ne veux plus faire » : Chanson Cajun
    Un résumé de la situation française ?

  8. ce n’est pas avec ça qu’on va relever la France, la gauche à déjà commencer avec les 35 h qui ont coûté  » un poignon de dingue  » et n’ont rapporté aucun emploi et désorganisé les hôpitaux qui ne s’en sont jamais remis. et qui va payer les retraitres qui sont soi disant en déficit, alors avec 32h …. comment en est-on arriver à faire des faignants et des assistés à plein temps !!

  9. Clemenceau disait que le travail c’est la liberté. Aujourd’hui la fainéantise c’est la liberté.

  10. En économie, on sait que le travail n’est pas un gateau de taille immuable à partager, au contraire, plus on travaille et plus l’on créé d’emplois, mais c’est trop demander à une prof CGtiste d’avoir un soupçon de culture économique, avec elle on rase gratis tous les jours.

  11. c est vraiment un cas « binet »pour parler travail il faut avoir travaille , glander dans un local syndical n est pas travaille

  12. La réduction du temps de travail, contrairement à ce que prétend Sophie Binet, ne crée pas d’emplois. On demande simplement aux salariés de faire en 35 heures ce qu’ils faisaient en 39, ce qui entraîne mécaniquement une hausse de la productivité mais est peut-être aussi une des causes de la déterioration du rapport au travail des Français, elle-même une des raisons de la violente opposition au recul de l’âge de la retraite.

  13. C’est comme dans la chanson :  » travailler c’est trop dur et voler c’est pas beau » » J’dis qu’je vis sur l’amour et j’espère dvenir vieux » (avec l’accent de la Louisiane)

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