[Satire à vue] L’empoisonneuse exploitait le filon de la veuve éplorée

Aux États-Unis, le mari de Kouri Richins décède brutalement. À 33 ans, perdre l'être aimé est un choc dont elle ne se remettra jamais. La veuve éplorée mais courageuse réunit ses trois petits garçons. Ensemble, ils vont écrire un livre pour enfants dans lequel il sera expliqué comment faire face à la perte d'un être cher. Un ouvrage intitulé Are You with Me? avec plein d'images dedans. Si l'on en croit la question posée sur la couverture, la mère de famille attend un signe de son époux défunt, un coup de fil, une table qui bouge ; enfin, quelque chose qui démontre la force de l'amour qui les unissait. Bravant ses larmes, l'autrice-écrivaine court les plateaux télé. Elle souffre, mais surmonte. Depuis sa cellule, Jonathan Daval ne rate aucune émission. Entre veufs, la solidarité est de mise. Snif ! Lui aussi a connu pareil drame. Intriguée par les circonstances de la mort de l'époux, la police mène l'enquête et découvre que la veille du décès, la future veuve modèle avait fait ingérer à son conjoint un cocktail contenant cinq fois la dose létale de Fentanyl, un puissant opiacé obtenu auprès d'un dealer. Ce dealer, la mise en cause l'avait nommé « un truc comme Michael Jackson ».

Cette Américaine a écrit un livre sur le deuil de son mari… avant d’être inculpée pour son meurtre, un an plus tard pic.twitter.com/QCVrpzoQmF

— BFMTV (@BFMTV) May 11, 2023

Comme les inspecteurs l'avaient compris, la dame ne parlait pas d'une pilule qui permettrait d'effectuer le moonwalk ou de chanter « Billie Jean ». Les raisons de cette dégustation fatale tiendraient à quelque désaccord d'ordre financier. Dans les jours précédents la disparition de sa moitié, Kouri Richins avait tenté de modifier les clauses de l'assurance-vie du couple pour en être l'unique bénéficiaire. Depuis sa prison, Jonathan Daval s'incline devant la maestria de l'opération. Outre la mine défaite et les larmes de crocodile superbement interprétées, l'assassinat commençait à générer des droits d'auteurs. Le filon de « la femme pétrie de dignité malgré le drame qui l'a frappée » était sur le point de porter ses fruits.

Incarcérée dans l'attente de son jugement, Kouri Richins relit Comment tuer son mari, écrit par sa collègue Nancy Crampton, qui purge actuellement une peine à perpétuité pour avoir démontré par l'exemple l'efficacité de sa méthode. Sandrine Rousseau, effarée par la sanction, préparerait un puzzle à destination des enfants intitulé « Comment reconstruire son papa ». Précisément 10.000 pièces à assembler selon une photo du modèle original. À terminer avant l'arrivée des enquêteurs.

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