[Satire à vue] Le maire adjoint soutient les dégradations d’un édifice parisien

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Sur Twitter, Éric Naulleau présente les fonctions du maire adjoint de la ville de Paris qui soutient les projections de peinture sur la fondation Louis-Vuitton. Le notable Frédéric Hocquard est chargé du tourisme et de la vie nocturne. Deux responsabilités qui l'amènent à ne jamais dormir. Ou d'un œil. Des bâtiments peints en jaune-orange pourraient favoriser le tourisme nocturne et ainsi condenser ses deux activités en une seule. Adieu, nuits blanches... Mais l'homme est au-dessus de ces revendications qu'il fera valoir en temps voulu auprès de qui nous savons. En attendant cette confrontation tendue avec Anne Hidalgo, il est solidaire de cette manière de protester contre les riches. Et pour cause. Il s'agit de peinture à l'eau... Orange le jour, lavage la nuit... L'alternance des tâches est de sa compétence.

En réponse à l'indignation d'Éric Naulleau qui évoque un fascisme culturel, le noctambule de la mairie de Paris sort son joker Adolph : « Les fascistes, eux, brûlaient des livres et fusillaient les poètes. » C'est beau comme de la peinture à l'eau, mais plus facile que l'argument à l'huile avancé par un internaute. Selon un certain Sofianne, à Lyon, la remise en état de la façade de la préfecture aurait coûté 25.000 euros et nécessité l'emploi de 4.000 litres d'eau. Allô, allô ? Y a-t-il un écolo dans les tuyaux ? Un autre révolté contre le commentaire de l'adjoint au maire informe la communauté Twitter que l'effaçage de peinture séchée, fût-elle à l'eau, exige le recours à des solvants chimiques ou à une abrasion mécanique. À la manière d'un petit enfant, Frédéric Hocquard semble s'imaginer qu'un coup d'éponge suffit à retrouver l'aspect initial d'une structure dégradée. L'opération fonctionne sous réserve d'intervenir dans les minutes qui suivent. Avant séchage !

Le bricolage n'est pas le point fort du sauveur de planète. Dénué de tout bon sens, l'aspergeur de façade dénonce les méfaits dont il se fait l'effet secondaire. Collé au sol, il découvre l'efficacité des produits ultra adhésifs. Avant d'entamer la moindre action, le militant écolo devra passer désormais par une sévère formation au réel. L'eau, ça mouille, la peinture, ça sèche, et autres révélations exclusives. Et le chargé de la vie nocturne de s'apercevoir qu'il défendait bel et bien une action des plus obscures.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

22 commentaires

  1. J’ai sans doute pas tout bien suivi ni bien compris, mais c’est quoi le rapport entre l’écologie et la façade d’un musée ?

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