[Satire à vue] Émeute en plein Paris pour des baskets Nike
La marque londonienne Corteiz a eu la mauvaise idée de proposer aux Parisiens le dernier modèle Nike « Air Max 95 » pour la modique somme de 190 euros. 600 exemplaires disponibles à ce prix. Premiers arrivés, premiers servis. Pour parvenir à ce saint Graal, les instigateurs de l'opération marketing ont donné rendez-vous à leurs fidèles place de la République. Aussitôt, une troupe s'avance. Mais où se trouvent ces joyaux que nous pourrons revendre 4 ou 5 fois plus cher ? Le piéton lambda ne sait pas que l'émeute en cours de formation concerne de simples paires de chaussures avec de l'air dedans. Question de look. Pour 700 euros, le jogger aura l'air...
L'air de rien, un bus arrive sur la place. Sur ses flancs figurent les coordonnées GPS permettant de localiser la grotte miraculeuse où sont vendues ces merveilles prometteuses de bénéfices considérables. L'autobus est pris d'assaut. Des jeunes s'agrippent à l'arrière du véhicule, d'autres le suivent en trottinette, à pied, à vélo, l'un d'eux monte sur le toit. Un passant innocent croit à une manifestation spontanée contre la réforme des retraites. Enfin des p'tits gars de banlieue qui se mobilisent ! Tous ont sans doute en mémoire la sentence de Jacques Séguéla : « Si, à 62 ans, t'as pas des charentaises Nike, t'as raté ta vie ! »
Laissant le piéton à ses illusions, la foule s'assemble en une longue procession menant à la basket sacrée. Quelques bagarres rituelles éclatent, ici et là. La coutume l'exige. Au 42, cours de Vincennes, où se trouvent entreposées les 600 paires convoitées, les organisateurs de la cérémonie voient fondre sur eux une masse de plus de mille personnes. Bientôt, un flot humain tente de pénétrer dans le sanctuaire. Le personnel apeuré s'évertue à baisser le rideau de fer. Victoire, il y parvient ! À l'intérieur, quelques dizaines de clients errent dans ce triste parking reconverti en lieu de vente. Sur les images vidéo, nulle trace de boîte à chaussures n'est décelable. Le trésor a été exfiltré en camion blindé ou il a été détruit par le feu.
Après avoir lutté pour entrer, les retranchés du parking découvrent qu'ils vont devoir batailler pour sortir. Le principe se précise. Celui à l'extérieur ne rêve que d'intérieur, et inversement. Chasseur de promotions Nike est une activité à plein temps. Le Parisien signale qu'au cours de la mêlée, des participants se seraient fait voler les baskets qu'ils avaient aux pieds. Le bilan, hors chaussettes trouées, s'élèverait à plusieurs malaises. La mairie de Paris s'est indignée de cette empoignade intervenue sans autorisation préalable. La ville s'interrogerait sur les suites à donner. Une réunion avec plein d'air dedans serait sur le point d'être organisée.
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Un vert manteau de mosquées
19 commentaires
On comprend mieux pourquoi tant de gens sont à côté de leurs pompes!
A ce prix là, seuls les bobos et les dealers peuvent se les offrir!
Des bestiaux. Nous devenons de vrais bestiaux. Ah, on peut se moquer des foules fanatiques au Moyen Age !
Le pire de ce que peut engendrer la société de consommation !
Oui aujourd’hui c’est » je consomme, donc je suis « …. La pensée est reléguée dans les chaussettes trouées.
Mais qui a dit : « Si, à 62 ans, t’as pas de cerveau, t’as raté ta vie » ?
Ils auraient pu offrir ces chaussures à de pauvres mineurs isolés, ainsi qu’in iphone. Où ont-ils mis leur charité chrétienne. ?
Une paire qui a essuyé la transpiration d’un joueur de foot célèbre vient d’être vendue aux enchères plusieurs millions d’euros et on nous montre à la TV un collectionneur de ces savates qui annonce des centaines de milliers d’euros pour l’achat d’une paire…
Faute de trouver des Rembrandt ou les bijoux de la couronne ou les reliques des saints nous avons les objets précieux qu’on mérite et qui symbolisent notre riche époque . Un joli héritage en perspective pour nos descendants ‘
Qui peut encore se payer des chaussures à 190 € ? Certainement pas le salarié de base qui n’arrive pas à « remplir son frigo à la fin du mois ». Apparemment il y a encore beaucoup d’argent qui circule dans ce pays ? De l’argent qui échappe à l’impôt probablement ?
Qui ? Mais les bénéficiaires du RSA et autres allocations.
D’où l’expression « être à coté de ses pompes »
Il y a aussi les dealers qui sont bien dans leurs pompes!
Pauvre civilisation !!!!
C’est à le problème, c’est qu il y a de plus en plus de gens à inviter à des diners
L’air c’est entre les oreilles qu’ils l ont
le syndrome : nutella frappe encore ; pathétique !
Plus c’est débile plus ça marche ….
Ancien Marathonien, je préfère et de loin les Asics, sans aucune publicité.
rase bitume…
Complètement cinglés .
je confirme