Pour l'étudiante féministe, à la fois future retraitée et tourmentée par le climat, la semaine s'annonce chargée. L'insoumise Manon Aubry se réjouit, sur Twitter, de cet agenda plein à craquer. Le 7 mars : grève générale. Le 8 : grève féministe. Le 9 : grève étudiante. Le 10 : grève climat. Selon ce calendrier, le général n'inclut pas les particularités. Il s'agit d'un général non généralisé. Dans son bureau, Emmanuel Macron se frotte les mains. Spontanément, les Français se divisent pour mieux le laisser régner. Après la grève climat, une grève radiateur serait la bienvenue. À la CGT, Philippe Martinez suggère une grève moustache pour aller dans le sens de la sectorisation. Il serait prêt à tout raser. Quelque peu égaré par les revendications ubuesques des bobos, l'homme affirme que c'est bon pour le climat. Il est temps de le remettre au travail. Les manifs à la mode 2023 ne sont plus de son âge. Le futur dirigeant saura trouver le combat qui mobilise : le retour de la pluie, l'inégalité caniche nain-doberman. Deux thèmes propices à des invitations sur BFM TV.

Sur ce programme des festivités, Manon Aubry se penche comme le marmiton sur son pot-au-feu. L'ensemble lui paraît savoureux. Ce subtil mélange de CGT avec quelques zinzins du progressisme dégage un fumet prometteur de bon gros bazar. « Mais dites-moi, chef Jean-Luc, et si on rajoutait une marche contre les fachos dans la nuit du mardi au mercredi ? »

Du côté de l'Élysée, le macroniste se prend à regretter qu'une bagarre générale ne soit pas prévue le week-end. Climato-déprimés contre barbecue des cégétistes, féministes aux prises avec des étudiants complotistes, merguez contre burger vegan. Un vaste chaos dont le Président saurait tirer profit. Sauveur du marasme, vainqueur de l'ennemi intérieur qu'il plébiscite par ailleurs. Remercié de toutes parts. Les manifestants bobos attendent leur label « idiot utile » depuis des lunes. L'Union européenne précisera les normes à respecter pour mériter cette promotion. En attendant cet heureux événement, les curieux consulteront les couleurs associées à la manif du jour. Rouge, bleu, jaune ou vert... Demi-teintes et pastels disponibles sur le nuancier de Manon Aubry.

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4 mars 2023

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13 commentaires

  1. Parlons du climat. Les chiffres de la température de la basse troposphère (c’est là que nous vivons) de février 2023 sont disponibles. Les voici (en °C d’écart par rapport à la température moyenne de 1991 à 2021) :
    Ensemble du globe : +0.08 °C
    Hémisphère nord : +0.17 °C
    Hémisphère sud : 0.00 °C
    Tropiques : -0.11 °C
    USA (zone continentale) : +0.68 °C
    Arctique : -0.24 °C
    Australie : -0.12 °C

    Pour mémoire, la température diminue de 6,7 km quand on monte de 1000m et diminue de 1°C quand on se déplace 200 à 300 km vers le nord. 0,08°C correspond donc à un déplacement de 20 km vers le sud ou à un changement d’altitude de 12 m. Il est hors de doute qu’une telle variation ne peut que provoquer des crises cardiaques, d’horribles sécheresses, des inondations épouvantables, des ouragans violents, des périodes de calme plat prolongés, des nuées de sauterelles, la mort des nouveaux nés, etc.
    Les conséquences positives des -0,24°C dans l’Arctique sont tout aussi difficiles à détecter. Bien sûr, les ours blancs prolifèrent (et les phoques se font croquer en masse), mais est-ce le changement de température ou l’interdiction de la chasse ?

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