[Satire à vue] Campagne EELV : à défaut des sondages, les fesses s’envolent

Marie Toussaint

« Laissez vos fesses s'envoler ! » Sur la scène de L'Élysée-Montmartre, trois danseuses appellent le public à se déhancher. Nous sommes au meeting de lancement de campagne de la candidate écolo Marie Toussaint. La planète qu'elle souhaite sauver n'est pas celle où elle habite. Au premier rang de ce happening extraterrestre, les cadres du parti s'efforcent d'agiter leur arrière-train comme recommandé par les animatrices de la soirée. Les trois monitrices exhortent ensuite Yannick Jadot, Éric Piolle, Marine Tondelier et autres Rousseau à tenter « la position du poulet ». Pour ceux qui n'étaient que dindes ou dindons, il y a de la promotion dans l'air.

Au cours de cette première partie concoctée par la galaxie écolo, la créatrice du concept d'écocide, Valérie Cabanès, vient réciter un poème de sa composition. « Je suis atome d’oxygène, je suis atome d’hydrogène […] je suis l’organisme […], je suis bactérie, je suis plante, je suis le champignon, je suis l’animal… » La plongée dans un monde inconnu se poursuit. Puis c'est au tour du secrétaire général du parti de conter une fable… L'assemblée en est désormais convaincue. L'héroïne du jour va faire une entrée de tous les diables. Elle maîtrise le « twerk » qui consiste à laisser ses fesses s'envoler, elle sait faire le poulet. La prestation s'annonce mémorable.

Derrière le pupitre, Marie Toussaint vient enfin se planter. Ses premiers mots sont pour le Mékong, « un des territoires les plus fragiles de la planète ». Pour ce fleuve elle se fera mouette ou flamand rose. Les électeurs de la Birmanie, du Laos et de la Thaïlande sont conquis. Ils auront une représentante à Bruxelles. Ce premier point éclairci, la candidate prévient que la campagne qui s'annonce sera moins facile que la précédente. Celle de 2019 ou Yannick Jadot était porté par un vent arrière grâce aux marches pour le climat qui se tenaient quelques jours avant le scrutin. « Cette fois, nous ferons campagne avec le vent de face ! » EELV tient son éolienne maison. En première partie du meeting, démonstration fut faite que la partie n'est pas gagnée. Convaincre les Français que les écolos ne sont pas des guignols sera une lourde tâche. Lorsque les fesses se sont envolées, allez savoir sur quels bureaux de vote elles retombent.

Pour mener à bien cette campagne, la candidate se place sous le signe de la douceur. « Pourquoi fustiger Hanouna et Pascal Praud si c’est pour parler comme eux ? », lance Marie Toussaint alors qu'en coulisses, les danseuses quittent leur tenue légère pour un habit de ville. EELV ne fustigera pas Hanouna. Il le remplacera. Durant la première partie, Le Figaro a remarqué un cadre du parti quelque peu perplexe quant à la teneur du spectacle. Libération a vu Yannick Jadot mi-gêné mi-plaisantin déclarant aux photographes : « Combien je dois vous donner pour que les photos ne sortent pas ? » Dès le premier soir, le vent de face annoncé par Marie Toussaint soufflait déjà. Une brise légère de réprobation venant de la salle… Une tornade en provenance des électeurs. Le naufrage de EELV semble bien parti. Les derniers sondages donnent aux écolos autour de 8 % d'intentions de vote. Va falloir se bouger...

 

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

56 commentaires

  1. Est-ce là toute la caste écolo bobos qui veulent prendre en mains les destinées de la Nation, Dieu nous en garde !!! la chorégraphie exposée reflète la bassesse de ces « écolos des villes » qui comme les rats de ces mêmes cités se complaisent dans les poubelles .

  2. Si ce naufrage annoncé a lieu près des plages libyennes, ils trouveront des bateaux de « secours en mer  » pour les récupérer illico . C’est ça leur courage !

  3. Il faut être bien malade pour voter pour des déhanchés du cerveau dont le spectacle affligeant donne une idée précise de leurs capacités.

  4. Si le ridicule tuait, ça ferait déjà longtemps qu’il n’y aurait plus de Cop. Celle de Dubaï a dû couter au moins 500 millions d’euros pour accueillir dans des hôtels cinq étoiles 70000 individus accourus du monde entier pour venir nous dire qu’il faut pas prendre l’avion. Voilà les écolos !

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