[Satire à vue] Aurillac : manifester seins nus pour un féminisme de confort

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Dans les rues d'Aurillac, hommes et femmes défilent, samedi 26 août, pour dénoncer le scandale. La veille, une spectatrice du festival de théâtre de rue, qui se tient chaque année dans la préfecture du Cantal, s'est vue verbalisée pour « tenue indécente ». En proie à un réchauffement corporel, la promeneuse déambulait dans les rues sans aucun tissus au-dessus de la ceinture. Théâtre, quand tu nous tiens... Face aux policiers, l'actrice d'un jour déclamait sa tirade de l'égalité homme-femme. « Ô injustice ! Ô que n'a-t-on le droit, comme les hommes, de marcher sans rien dessus nos seins nourriciers ? »

Alertée par cette atteinte au droit de militer pour la première cause qui vous tombe sous la main, la clique écolo-gauchiste, fortement représentée en ces lieux, se lançait, dès le lendemain, dans une démonstration d'indignation. Par solidarité avec la martyre, femmes et jeunes filles défilaient poitrines nues. L'engagement à ruiner l'industrie du soutien-gorge était en marche. Rien ne pouvait plus l'arrêter. Arrivées devant le palais de justice, il fut évident que le bâtiment devait être pris d'assaut et les drapeaux français brûlés. Quelques nostalgiques des Femen parvenus à s'introduire dans ledit palais tentèrent de l'incendier. En vain. La marche prévue pour manifester contre la pénurie d'allume-feu dut être annulée, faute de militants engagés dans ce combat de dernière minute.

En réaction à ce féminisme de carnaval, sur le plateau de CNews, Jean Messiha s'étonne « de ne pas avoir vu aucune de ces harpies manifester au moment de ce viol atroce de Mégane à Cherbourg, il y a quinze jours, par le dénommé Oumar ». Et pas davantage à Saint-Denis, lorsque des femmes archéologues ont eu l'outrecuidance de laisser apparaître une épaule. L'invité de CNews met ici en lumière cette propension du gauchiste à partir en guerre contre tout ennemi inoffensif, voire imaginaire. Le militantisme de confort cher à l'insoumis du samedi soir. Aurillac a ainsi pu voir des révoltés lever le poing contre une armée de fantômes réputés « fachos ». Du tee-shirt enlevé à la pression d'extrême droite, il n'y avait qu'un pas. Face à un coupable inexistant, le résistant se lève et marche : « Qu'un sang impur abreuve ses illusions. » Se sentir héroïque à si peu de frais est un divertissement qui ne se refuse pas. À ce titre, le théâtre de rue d'Aurillac a connu l'une de ses plus belles prestations.

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

22 commentaires

  1. Si cette manif met en émoi , qu’à cela ne tienne !!! encore faut-il le faire dans les quartiers où les femmes ne peuvent se vêtir comme elles le souhaitent , circuler librement, là serait une belle preuve de volontarisme féministe. Et enfin deux poids , deux mesures , très bien résumés par Jean Messiha .

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