[SATIRE À VUE] Abolir le crime et la prison, un projet tellement de gauche

A. Morand, Prison de Saint-Lazare : porte de la prison, détail. CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris
A. Morand, Prison de Saint-Lazare : porte de la prison, détail. CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris

Présentée comme une figure de gauche radicale, Geoffroy de La Gasnerie expose ses théories surréalistes sur le traitement de la délinquance au micro de France Inter.

Le Syndicat de la magistrature n'osait le dire clairement, la direction de LFI hésitait à l'avouer. Libération et France Inter donnent enfin la parole à un gauchiste courageux. La démonstration de Geoffroy de La Gasnerie raye d'un trait l'intégralité du Code pénal. Entre autres solutions radicales, le jeune sage propose d'« abolir la notion de crime » car c'est « la condition pour forger une nouvelle vision du monde ». Ainsi, tout s'arrange. Le médecin n'en pensait pas au moins au sujet des virus. Ne pas y prêter attention dispenserait de se casser la tête sur un traitement. Et youpi tralala ! Merci, Geoffroy !

L'homme est parvenu à théoriser son imperturbable niaiserie au travers d'un livre. Au fil des perles qui parsèment son interview, le lecteur découvre qu'il serait judicieux d'assimiler le crime « aux maladies professionnelles et à la pollution atmosphérique » ! L'envie de placer l'automobiliste dans le même box qu'un serial killer pointe au travers des élucubrations du personnage. Quant à la prison, imaginons plutôt : « Des lieux qui ne viseraient pas à faire souffrir, ni à priver les individus de leur liberté sexuelle, de communication, de vie sociale. » Le militant de base propose bêtement de supprimer ces lieux. L'intellectuel y met les formes en énumérant les principes qui définissent une liberté totale. Le délinquant se retrouve ainsi privé de prison. Et toc ! Bien fait pour lui !

Acquittator désormais inutile

L'apothéose réside en cette capitulation énoncée sans aucune hypocrisie : « Parfois, il est plus rationnel de ne rien faire, d’oublier, plutôt que porter plainte. » Bouche bée, Éric Dupond-Moretti se frappe le front. Mais bon sang, mais c'est bien sûr. Eurêka et encore tralala. Les juges remballent robes et dossiers. Ces prétoires seront transformés en supermarchés de la sanction. Promo sur les attaques à main armée. Moins 20 ans sur les perpétuités qui en comptent 12. Distributeurs automatiques d'acquittements. Mais au diable « Acquittator », le bon Geoffroy nous propose tout simplement de laisser tomber. Une seule page suffisait à son ouvrage. Sébastien Delogu y eût trouvé lecture pour sa soirée.

Au hasard de ses déclarations, en 2020, le kamikaze de la gauche assumait « totalement de reproduire une certaine forme de censure ». Il pourrait, demain, suggérer de décorer Landru à titre posthume. La gauche ne pouvait trouver meilleure arme de destruction massive de son reliquat de popularité.

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

19 commentaires

  1. De La Gasnerie, devrait se calmer, d’autres gens ont d’autres solutions beaucoup plus expéditives pour les malfaisants, les bandits délinquants de tous poils, tueurs et tutti quanti.

  2. Visiblement ce fils de la petite bourgeoisie du Limousin a très très mal tourner , rien qu’a lire la page du wiki qui lui est consacré ont est en droit de ce demander ce qui c’est passé dans sa jeunesse, qui il a fréquenté pour être tombé si bas dans le caniveau.

  3. « Des lieux qui ne viseraient pas à faire souffrir, ni à priver les individus de leur liberté sexuelle, de communication, de vie sociale. » !!
    Blague à part, les prisonniers ne bénéficient-ils pas de « commodités » que certains hommes libres n’ont pas ? Téléphones portables, drogue dans toutes les cellules, armes blanches à profusion, Possibilité de continuer leur narcotrafic depuis leur cellule, loisirs, télévision, salles de sports, « lieux de vie affective et sexuelle » ? Monsieur Geoffroy de « la gabegie » devrait réviser son jugement. Mis à part la liberté, les loubards ont la vie belle, non ?

  4. Et ca s’appelle Geoffroy DE LA Gasnerie ? Ça me fait penser à ces nobles qui pendant la révolution eructaient plus fort que les sans culotte, pour bien montrer « qu’ils en etaient » et ainsi espérer éviter la guillotine, et qu’on a retrouvés, sous l’empire à crier « vive l’empereur » , et sous la restauration « vive le roi »… en lorgnant sur les bonnes places…

  5. Bah voyons, et il sera le premier à couiner au moindre mot disgracieux à son égard. Qu’il se renseigne auprès de vieux communistes afin de savoir si l’URSS avait utilisée sa méthode.

  6. Bienvenue chez les « bisounours ». Dans un monde parfait, où les humains seraient responsables, la prison serait un musée visité pour rappeler l’époque où l’homme ne savait pas expurger sa part d’animalité. Nous avions presque cela avant que la gauche décida de supprimer l’apprentissage de l’autorité à l’école.

  7. « Le public raffole de ce genre d’aneries » La preuve en est c’est qu’il a tout de même réussi à trouver un éditeur convaincu pour le publier. « Asinus asinum fricat » dit-on parfois…

  8. Il faudra bien un jour dénoncer les responsabilités de la gauche dans l’effondrement du pays. Avec leurs idées soit disant « modernes », ils ont tout détruit dans les moindre détails. A leur plus grand profit : il suffit de s’intéresser au patrimoine des hommes qui se sont tant démenés pour le bonheur du peuple.

  9. Fils d’une famille Noble, Geoffroy n’arrive pas à tuer le père, d’où la série d’idioties qu’il balance à longueur de plateau, et le service public raffole de ce genre d’âneries.

    • Ce magistrat est complètement à la ramasse, alors je lui souhaite vivement et très certainement et sans hypocrisie d’être directement confronté très rapidement à l’exaucement de son délire afin qu’il nous apporte le bien-fondé de sa théorie de gauchiste malfaisant.Cependant, il ne pourra à mon avis,ne l’expérimenter qu’une seule fois.

  10. Je viens de lire dans les articles du jour , l’histoire atroce de la mise à mort de Robin Cotta par son codétenu et j’imagine mal la vie sociale et sexuelle de ce psychopathe . À vrai dire , je ne veux même pas l’imaginer car j’en serai terrorisée . Peut-être Me De la Gasnerie voudrait il bien cohabiter avec cet individu au nom de ses idées très libertaires ?

  11. « Des lieux qui ne viseraient pas à faire souffrir, ni à priver les individus de leur liberté sexuelle, de communication, de vie sociale. ». Elle est bien bonne, celle-là ! Nos « chances » qui violent, égorgent et décapitent auraient donc une vie sociale en dehors de leur sauvagerie. Je n’aurais jamais cru ! Geoffroy de la Gasnerie, c’est pas un petit pois ni même un pois chiche qui lui tient lieu de cerveau, sa boîte crânienne est complètement vide.

  12. Les études de sociologie et philosophie devrait faire l’objet d’un concours d’admission.
    Pour éliminer les incompétents

    • C’est le cas. Et ç’en est d’autant plus inquiétant… Ce personnage est Docteur en Socio et enseigne à l’Université. Bon vous me direz que Sandrine Rousseau aussi…

  13. Ne serait ce pas quelque part peut-être possiblement un retour au farwest sans shérif sans goudron et sans plumes. Le début en langage ministériel.

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