Y a pas à tortiller, « ça, c’est fasciste »... Sandrine Rousseau n’en démord pas. Elle l’a dit et répété dans l’Hémicycle. Dimanche, sur le plateau de Public Sénat, elle a enfoncé le clou : mettre la question de la natalité dans le débat des retraites, comme l’a fait le Rassemblement national, relève du discours fasciste. Et raciste, en plus car, en fait, le Rassemblement national promeut une « natalité de femmes blanches, puisqu’ils ne veulent pas ce qu’ils appellent - et qui est un fantasme - le Grand Remplacement ».

Et de poser ça avec l’assurance du prof vissé sur sa chaire en bien-pensance : « Et ça, c’est vraiment un marqueur d’extrême droite. » Si elle le dit. Puis, notre féministe en chef avertit. Dans le français approximatif qui la caractérise, elle assène : il n’est pas question, et elle le dit « avec solennité », de « renvoyer les femmes à un corps, à une natalité, à une fonction de procréation ». Personne n'a dit ça, je crois, mais bon… On aimerait que Sandrine Rousseau nous dise ce qu’elle pense vraiment du système de retraite par répartition. Car, si on a bien tout suivi, bien tout compris, pour que ce système fonctionne, il faut une solidarité entre les générations, celles qui bossent au profit de celles qui ont bossé, et donc, accessoirement, qu'il y ait un renouvellement des générations. Car si les générations ne se renouvellent pas, ça marche beaucoup moins bien. C’est, d’ailleurs, une grande partie du problème d’aujourd’hui.

Mais là où l’argumentation de Sandrine Rousseau hésite entre le sublime et le pathétique, c’est lorsqu’elle déclare, toujours avec cette assurance qui force le respect : « Le Rassemblement national a estimé que le problème de la retraite, c’était la natalité. Ce qui est faux puisque, de toute façon, avant qu’un enfant qui naît aujourd’hui travaille, il y a vingt ans minimum. Donc, de toute façon ce n’est pas le sujet, ce n’est pas vrai. » Bah si, c’est quand même un peu le sujet : on paye aujourd’hui l’absence de politique familiale sérieuse depuis plus de vingt ans, mais ça, malheureusement, c'est fait, et dans vingt ans, on paiera encore plus cher, si on continue ainsi. On est, d’ailleurs, étonné par un tel argument de la part d'une femme issue de la mouvance écolo qui nous ressasse à longueur de journée qu’il faut sauver la planète pour les prochaines générations…

Mais le top du top de l’argumentaire de Sandrine Rousseau vient ensuite : « S’il y a un problème de population, qu’on ouvre un peu… les, les personnes… immigrées. Qu’on les fasse rentrer, tiens ! » Je traduis en français pour ceux qui ne parlent pas le Sandrine Rousseau couramment : « Qu’on ouvre grand les frontières à l'immigration », enfin, un truc comme ça, vous voyez l’idée. Parce que, c'est bien connu, actuellement, nos frontières sont cadenassées à triple tour. Donc, si on a bien compris, en gros, l’idée générale de Sandrine Rousseau (arrêtez-moi si j'ai faux) c’est : « Nos ventres ne sont pas la variable d’ajustement des retraites, alors faites vite rentrer plein d'immigrés pour qu’ils fassent le boulot, me payent ma retraite à 60 ans, voire avant, et que je puisse jouir de mon droit à la paresse. » Ça, c’est pas fasciste mais, à bien y réfléchir, c’est pas un peu raciste, non ? Je pose ça là.

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20 février 2023 à 20:47

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62 commentaires

  1. Décidément, elle a un problème …. un défaut de cuisson peut-être ? ça arrive parfois à la production quand il y a une micro-coupure électrique……. N’a-t-elle pas dit un jour que son ex. est déconstruit ? Après coup, on a compris qu’elle parlait d’elle-même en fait mais elle ne s’en est pas rendu compte.

  2. A une époque nous avions la « la dinde du gouvernement  » aujourd’hui « la rousseau ». Dans ma jeunesse il y avait les chansonniers, Fernand Raynaud et d’autres artistes de talent pour nous faire rire pour nous distraire aujourd’hui on doit se contenter de quelques fonds de poubelles déconstruites avouez que cela manque de panache.

  3. Si cette femme ne veut pas faire d’enfant , c’est très bien. Mieux vaut qu’elle ne se reproduise pas. Pourquoi construire une famille pour la déconstruire après ?

  4. Il me semble qu’il est de la compétence de n’importe quel éduqué de comprendre ceci:
    – dans les années 60, il y avait env. 4.5 cotisants pour un retraité (population en recroissance d’après-guerre, reconstruction du pays, début de carrière à 20 ans, semaine de 44 heures payées 48, retraite à 65 ans)
    – dans les années 2012, il y a 1.39 cotisant pour un retraité. Quand ceux qui défilent dans la rue seront à leur tour en retraite, on aura peut-être passé la barre de 1 pour 1!
    Sauver le système de retraites passe à mon humble avis en France avant le sauvetage de la planète (qui n’attend qu’une choses, c’est que l’humain débarrasse les lieux!), avant le féminisme, le respect du genre, le racisme, et les discriminations de tous poils! Alors, qu’au moins à l’Assemblée Nationale, on évacue tous ces parasites, qu’ils soient des propos ou des personnes!

  5. N’a t’elle donc pas honte de débiter autant de bêtises ? Ce qui prouve que son cerveau est malade …vite une hospitalisation .

  6. Si cette folle furieuse avait la moindre culture historique et le moindre recul sur elle-même, elle réaliserait que son idéologie mortifère a bien plus à voir avec le fascisme en matière de haine, d’intolérance, de volonté de construire un homme nouveau déconstruit que les positions défendues par ses adversaires. Que cette dame (?) soit professeur d’université et député en dit long sur l’état de décomposition du pays.

  7. On aura beau faire, tant qu’on aura le système de retraite par répartition et que les femmes porteront les enfants, la retraite dépendra de la natalité. Le grand remplacement est un autre problème à une échelle de temps différente, trop rapide avec les migrants; trop lente peut-être avec le métissage des couples. Effectivement, tout cela est une question de mesure.

    1. Etre remplacés par les migrants pour pourvoir à nos retraites, c’est bien, mais dans ces migrants, combien d’ingénieurs, combien de spécialistes en tous genres? Combien de médecins, de chirurgiens, de savants?
      Nous sommes bien mal partis.

  8. d’après madame Rousseau, une femme française ne doit pas avoir d’enfant par contre les femmes immigrées sont là pour les remplacer, si la Rousseau ne fait pas naitre aujourd’hui des enfants dans 20 ans il n’y aura plus de jeunes travailleuses et travailleurs (ça fait un peu Arlette Laguiller) et donc il n’y aura plus de retraites, il ne restera que pour les « nantis » la retraite par capitalisation, c’est ce que veut madame Rousseau, faire bosser les migrants pour qu’elle puisse « paresser ».

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