Rendez-nous nos libertés !

Depuis plusieurs années, nos libertés se dégradent, se rétrécissent, chacun s'en rend compte aisément.

Notre liberté d'information et d'expression est réduite peu à peu. J'en veux pour preuves l'étranglement progressif de la presse alternative et, tout récemment, la volonté de punir quelques officiers, sous-officiers et militaires du rang, bien inoffensifs, qui n'avaient fait que signer ce que beaucoup pensent tout bas - votre serviteur était de ceux-là mais, lui, en retraite.

Notre liberté scolaire est de plus en plus contrôlée et limitée. Les écoles catholiques hors contrat et l'école à la maison en sont les preuves les plus criantes.

Notre liberté sanitaire sera bafouée par le pass sanitaire.

Notre liberté de circuler a été sujette à une technique administrative lourde et ubuesque : se donner soi-même l'autorisation de se déplacer dans un espace bien précis !

Notre liberté d'admirer notre campagne, nos champs, nos forêts, nos châteaux est aveuglée par des éoliennes brassant à travers leur gigantisme l'une des plus grandes arnaques du siècle.

Notre liberté de catholiques, moquée outrageusement au nom d'un laïcisme qui a fait son choix.

Notre liberté d'aimer la France et son Histoire, ses saints et ses héros, dénigrés sans cesse au nom de la « repentance », toute de honte et de soumission...

Et je pourrais poursuivre la liste...

Mais savez-vous que toutes ces libertés nous sont enlevées au nom de la Liberté ?

Oui, cette Liberté, inscrite sur les frontons de nos édifices publics, est bien le verrou de nos libertés. Et cela ne date pas d'hier : Saint-Just, pour justifier la Terreur (1792-1794), proclamait : « Il n'y a pas de liberté pour les ennemis de la Liberté. » Et cette sentence me fait penser au slogan de mai 68 : « Il est interdit d'interdire... » Mais aussi à cette phrase que le bourreau, durant les exactions de la Commune de Paris, aurait prononcée alors qu'il emmenait l'archevêque de Paris à sa mort : « Ta liberté n'est pas la mienne. »

Ce mot de Liberté au singulier et avec un L majuscule est bien la prison de toutes nos libertés au pluriel.

La Liberté est un absolu, un concept tout d'abstraction et sans définition précise, réelle et concrète. Elle est orientée vers un intérêt, vers une idéologie qui peut devenir, comme toute idéologie, totalitaire. Les exemples ne manquent pas : communisme, nazisme et Khmers rouges...

Aussi, il est grand temps de nous rendre NOS LIBERTÉS !

Patrick Lallemand
Patrick Lallemand
Père de famille, colonel (er), ancien président d'UDAF

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