[RÉACTION] « L’immigration illégale a fait exploser la pauvreté infantile »

La France compterait aujourd'hui 2,7 millions d'enfants pauvres, dont 900.000 auraient moins de cinq ans.
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La France compterait aujourd'hui 2,7 millions d'enfants pauvres, dont 900.000 auraient moins de cinq ans. Aussi méconnu que récent dans son ampleur, ce phénomène a fait l’objet d’un rapport à l'issue d'une mission d’information parlementaire de six mois. Son rapporteur, la députée RN du Pas-de-Calais Caroline Parmentier, revient pour BV sur les faits saillants que sa collaboration avec Béatrice Piron (Horizons & Indépendants) a permis de mettre en lumière.

 

Étienne Lombard. Quels ont été les principaux constats que vous avez pu faire, durant ces six mois d’enquête de terrain ?

Caroline Parmentier. Le premier constat, c'est celui de la catastrophe que constitue, aujourd’hui, la politique de l'enfance en France, et que toutes les auditions nous ont confirmée, du Défenseur des droits jusqu'aux délégations interministérielles au logement en passant par toutes les associations concernées. Et dans ce désastre, nous n'avons pas de ministre ni même de secrétaire d'État dédiés. Nous avons Mme Vautrin, qui a un énorme ministère fourre-tout qui va de la Santé au Travail en passant par les Solidarités et les Familles, et nous avons un haut-commissaire, une proche d’Emmanuel Macron, dont on n'a rien vu venir à ce jour. Nous n'avons donc pas d'interlocuteur sérieux.

Par ailleurs, avec ma collègue Béatrice Piron, notre mission transpartisane nous a conduites, pendant six mois d'auditions, de déplacements, d’un travail de fond et de terrain, et le point qui m'a énormément frappée, c'est qu'au cours de toutes les auditions, il y avait un éléphant au milieu de la pièce, dont personne ne parlait jamais : l'immigration illégale. On nous parlait des enfants de personnes en situation de pauvreté, de familles monoparentales - tout cela est vrai. Mais les centres d'hébergement d'urgence et les dispositifs d'accueil, aujourd'hui, sont totalement saturés, non pas par l'immigration en général, mais plus précisément par l'immigration clandestine. Je précise que notre périmètre n’incluait ni les mineurs non accompagnés ni ceux relevant de l’aide sociale à l’enfance, mais seulement la pauvreté infantile et les familles.

 

E. L. Quels sont les critères entrant dans la définition d’une situation de pauvreté infantile ?

C. P. Le rapport apporte des éléments chiffrés, mais on estime qu'un enfant est pauvre quand il ne peut pas changer, par exemple, de chaussures ou de vêtements tous les mois ou tous les deux mois, qu’il ne peut pas faire de sport, qu’il ne peut pas faire trois repas par jour, qu’il ne peut jamais partir en vacances ni recevoir de cadeaux... Au-delà, il y a ceux qui n’ont pas de logement, et là, on est dans la misère. Le premier scandale qui provoque de la misère, c'est de ne pas arriver à vivre de son salaire. Or, les gens sont sous-payés dans de nombreuses professions.

 

E. L. Quels sont les profils des enfants et familles auxquels vous avez été confrontées ?

C. P. Il s’agissait de couples mais aussi de nombreuses femmes seules. Nous n’avons rencontré que des clandestins en situation irrégulière, venus d’Algérie, du Bangladesh, de Côte d’Ivoire, d’Afghanistan et de Guinée. Aucun ne venait donc d’un pays en guerre. Nous avons rencontré une immigration exclusivement économique. Alors, bien évidemment, comprenons-nous bien, ce sont des enfants et cela serre le cœur. Il n'est pas du tout question, bien sûr, de fustiger ces familles ni ces enfants qui se trouvent dans un état parfois complet de dénuement et de pauvreté et dont certains dorment dans la rue.

La majorité des enfants pauvres vivent dans la périphérie des grandes métropoles, essentiellement Paris, Lyon mais aussi Marseille. Mais il y a aussi une pauvreté qui a gagné la ruralité.

Nous n’avons rencontré qu’une seule famille française, pendant la mission, et pas une seule dans les centres d'hébergement. Mais cela ne signifie évidemment pas qu’il n’y a pas d’enfants français pauvres. J'en connais, d’ailleurs, dans ma circonscription. Ils existent et sont nombreux, mais ils ne sont pas logés dans les centres. Ils sont en dehors des radars. Ils se débrouillent comme ils peuvent, avec un tout petit salaire et parfois des aides. Mais ils ne constituent pas le cœur de cible des associations comme la Croix-Rouge, le Secours populaire, ou les Apprentis d'Auteuil.

 

E.L. Votre rapport fait de nombreuses recommandations. Quelles sont, pour vous, les plus urgentes à satisfaire ?

C. P. La première mesure à prendre consiste à stopper le flux migratoire illégal, sans quoi, on n'en sortira pas. Ensuite, je suis pour la mise en place d’une TVA à 0 % sur tous les produits pour bébés : couches, petits pots, layette. Tous les produits de première nécessité, afin que cela ne coûte rien aux parents dans le besoin. Et je vais d’ailleurs déposer dans les prochains jours une proposition de loi « supprimant la taxe sur la valeur ajoutée aux produits de première nécessité pour les familles accueillant un bébé ».

Parmi les autres mesures à prioriser, il y a aussi la nécessité de réserver les allocations familiales aux familles dont l'un des deux parents au moins est français, puis la cantine à un euro, que certaines mairies pratiquent d’ailleurs déjà. Il y a évidemment beaucoup d’autres recommandations dans le rapport, dont certaines très techniques, mais nécessaires si l’on veut progresser, comme par exemple une évaluation de l’état du logement social en France, en particulier en matière d’accès et de rotation des bénéficiaires.

Vos commentaires

32 commentaires

  1. La France accueille directement les immigrés venus de leurs pays d’origine , ils traversent pour cela l’Italie , l’Espagne , la Grèce , le Portugal , est ces pays s’organisent pour nous envoyer toute cette richesse .
    La France accueille indirectement les immigrés qui fuient les pays de l’UE qui durcissent leur politique migratoire .

  2. L’immigration illégale et légale , font exploser la pauvreté infantile , et font exploser aussi les dépenses de santé , les dépenses d’éducation , la délinquance .
    Et il parait qu’il arrive tous les ans en France 500 000 migrants légaux .

  3. Oui, un enfant pauvre, qui dort à la rue c’est triste. Mais nous ne sommes pas responsables et encore moins coupables du choix de vie de ses parents. Nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde. Les populations d’Afrique doivent enfin prendre leur destin en main. Nous donnons beaucoup d’aide au développement pour cela.

  4. La France est un pays formidable !
    Nous importons la misère et faisons fuir les riches. Que croyez-vous qu’il arrivât ?

  5.  » La France compterait aujourd’hui 2,7 millions d’enfants pauvres « …normal puisque toute l’Afrique vient chez nous !

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