Quand la bien-pensance des universités vire à l’antisémitisme 

« Je n’enverrai pas ma fille à Columbia, parce que je sais qu’elle ne sera pas protégée là-bas. Nous ne pouvons pas protéger nos enfants des organisations pro-terroristes sur nos campus. » Dans une vidéo, devenue virale en quelques jours, un professeur de l’université de Columbia (New York), d’origine israélienne, dénonce l’antisémitisme grandissant sur les campus américains. Avec vigueur, l’enseignant accuse les directions des plus prestigieuses universités américaines (Harvard, Stanford, Berkeley, Columbia…), à la pointe du wokisme, d’être « lâches » et de ne rien faire pour endiguer les violences, insultes et menaces proférées à l’encontre des étudiants juifs.

Un antisémitisme violent sur les campus américains

Quelques jours plus tôt, sur le campus de l’université de Columbia, un étudiant israélien était frappé à sa sortie de la bibliothèque universitaire. Une foule d’étudiants a ensuite marché sur le campus en entonnant des chants « pro-terroristes ». « Beaucoup d’étudiants juifs ne se sentent pas physiquement en sécurité sur le campus », dénonce alors une association étudiante, lors d’une conférence de presse. À Harvard, lors d’une manifestation pro-Palestine, des étudiants prennent à partie un jeune Israélien, l’encerclent et l’intimident. « Si vous voyez une "personne" juive sur le campus, suivez-la chez elle et tranchez-lui la gorge », « Apporte un fusil sur le campus et tire sur tous les cochons juifs »… À l’université de Cornell, des messages anonymes antisémites et menaçants comme ceux-ci ont inondé un forum étudiant. « [Tout ces événements] se déroulent en 2023, pas en 1942. Ils ont lieu aux États-Unis, pas en Europe nazie », s’inquiète, alors, un étudiant juif de Columbia.

Face à la montée de cet antisémitisme violent sur les campus américains, et alors que les directions des universités sont accusées de laisser faire, une vingtaine de prestigieux cabinets d’avocats ont adressé une lettre d’avertissement aux facultés de droit du pays. « Ces dernières semaines, nous avons été alertés par des informations faisant état de harcèlement, vandalisme et agressions sur les campus universitaires, dont des rassemblements appelant à la mort des Juifs et à l’élimination de l’État d’Israël », écrivent-ils à l'intention des instances dirigeantes de ces universités. « Sachez qu’un tel antisémitisme ne saurait être toléré dans aucune de nos entreprises », poursuivent ces avocats. Et d’avertir qu’ils n’embaucheront aucun étudiant ayant participé à ces actes antisémites. D’ores et déjà, une étudiante de l’université de New York, qui affirmait que « l’État d’Israël portait l’entière responsabilité des pertes humaines », s’est vue retirer une proposition d’embauche par l’un de ces cabinets. Des fondations et millionnaires ont également décidé de mettre la pression aux universités en retirant certains de leurs financements.

Universités anesthésiées

Ce silence des directions universitaires américaines face à un antisémitisme violent n’étonne malheureusement pas Carine Azzopardi, journaliste et auteur de Quand la peur gouverne tout. Sur X, elle écrit : « Les universités américaines, et désormais européennes, sont anesthésiées par ces idéologies pseudo-progressistes. »

En effet, les États-Unis sont loin d’être le seul pays confronté à une montée de l’antisémitisme depuis l’attaque du Hamas contre Israël. En France, depuis le 7 octobre, 857 actes antisémites ont été recensés, soit deux fois plus que sur la totalité de l’année 2022. Dans les universités, outre des manifestations pro-Palestine et des communiqués d’associations refusant de condamner le Hamas, les étudiants juifs français se sentent eux aussi menacés. Au Figaro, l’un d’eux confie : « On a peur d’être agressé à la sortie des cours. On se fait tout petit. » Et quand ce ne sont pas des insultes ou des menaces directes, les étudiants juifs restent confrontés à un « antisémitisme d’atmosphère » au sein des universités.

Picture of Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

28 commentaires

  1. Pour l’instant le wokisme a le vent en poupe. Le jour où l’opinion majoritaire se retournera, ces idéologues, touristes des études, devraient être rayés des universités et autres grandes écoles, partout dans le pays, et définitivement.

  2. C’est bien simple : tous les problèmes que nous vivons ces dernières années nous proviennent des Etatsuniens : wokisme , violence dans les rues, insécurité, éducation en baisse, problèmes raciaux et racisme, antisémitisme dans les universités, pertes d’identité, extreme gauchisme, appauvrissement intellectuel, affaiblissement de notre langue, tensions et conflits un peu partout…

    • La filière est visible car non cachée : USA —> Soros —> Bruxelles —> Berlin —> Europe. Il suffit de la suivre.

  3. Bravo à ces enseignants et ces courageuses entreprises qui refusent d’embaucher ces extrémistes! En France, on est trop lâches pour cela….

  4. « Des fondations et millionnaires ont également décidé de mettre la pression aux universités en retirant certains de leurs financements. » Mais chez nous, pays socialiste, les universités sont hélas aux mains de fonctionnaires, donc aux mains de badernes qui ne risquent absolument rien et sont sûr d’être payés jusqu’à leur mort. Donc rien ne changera.

  5. Pourquoi pas le retour de l’étoile jaune pour les juifs ;elle a fait ses preuves à une époque où l’équivalent de nos islamo-gauchistes tenaient le haut du pavé.
    Pauvre France, pauvre de nous…

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Un vert manteau de mosquées

Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois