[L’ÉTÉ BV] [LIVRES] Le wokisme, cheval de Troie des entrepreneurs islamistes

islamophobie

À l'occasion de l'été, BV vous propose de redécouvrir des livres qui ont marqués l'année écoulée. Aujourd'hui, Quand la peur gouverne tout, de Carine Azzopardi.

Depuis le 7 octobre, Jean-Luc Mélenchon rechigne à qualifier le Hamas d’organisation terroriste islamiste. Pire : certains, au sein de La France insoumise, vont jusqu’à faire du Hamas « un mouvement de résistance reconnu comme tel par les instances internationales ». Une description sans fondement - pour rappel, l’Union européenne classe le Hamas sur la liste des organisations terroristes depuis le début des années 2000 - qui illustre la position de l’extrême gauche française sur la question de l’islamisme. Pour Carine Azzopardi, auteur de Quand la peur gouverne tout (aux Éditions Plon), cette difficulté à qualifier les événements en Israël et à nommer l’islamisme témoigne certes d’un certain clientélisme électoral, mais surtout d’une emprise profonde des théories woke. Avec son dernier livre, la journaliste souhaite donc mettre en garde contre « ces deux mouvements (wokisme et islamisme) de pensée [qui] cherchent à saper les fondements » de notre société, « chacun pour des raisons qui lui sont propres, chacun se servant de l’autre pour avancer ses pions ».

Une même idéologie victimaire

Wokisme et islamisme : à première vue, les deux termes sont difficilement conciliables. Le premier, dans l’opinion publique, renvoie surtout au déploiement des idéologies LGBT dans la société. Le second, au contraire, fait écho au respect de la loi islamique. Tous semblent les opposer, et pourtant… Dès l’introduction de son livre, Carine Azzopardi met en avant le point de convergence entre ces deux courants. « Respecter, cela signifie d’abord ne pas offenser. Autrement dit, en termes religieux, ne pas blasphémer : le voici, le principal point commun qui relie ce wokisme et cet islamisme. »

« Ne pas offenser, ne pas stigmatiser. » Le woke, qui se veut, selon la définition donnée par la journaliste, être celui qui a « conscience des oppressions systémiques contre les minorités » refuse toute discrimination et érige au rang de victimes les minorités pour mieux accabler ceux qu'il considère comme « oppresseurs ». L’islamiste des temps modernes, connaisseur des nouvelles idéologies de notre société occidentale, se sert alors du wokisme pour faire avancer son agenda politique. « Leur convergence se fait sur des questions très précises, à commencer par celle du racisme », détaille ainsi Carine Azzopardi. Et elle ajoute : « Le nouveau mouvement antiraciste est en effet une aubaine pour les tenants de l’islam politique. » Ainsi, alors que le wokisme se construit en opposition au « privilège de l’homme blanc », l’islamisme, par un habile « tour de passe-passe » qui consiste à faire de la religion musulmane « une race comme une autre », va se greffer à ce combat.

Aveuglement face à l'islamisme

Et c’est ainsi que le wokisme devient le cheval de Troie de l’islamisme. La « rhétorique de la victimisation » des islamistes se retrouve soutenue par les militants antiracistes.

« L’inversion victimaire est totale. Des victimes "racisées" ou musulmanes ne peuvent être des bourreaux, dans la logique antiraciste. Dans le rôle des oppresseurs, seuls peuvent se retrouver des Blancs, responsables de la ségrégation et de l’esclavage aux États-Unis et de la colonisation en France », explique Carine Azzopardi. C’est ainsi qu’au mois d’octobre 2020, après l’assassinat de Samuel Paty par un terroriste islamiste tchétchène, « les réactions des milieux woke ont été proprement sidérantes », se souvient la journaliste. Le New York Times, par exemple, journal de référence des intellectuels woke, titre : « La police tire sur un homme et le tue après une attaque fatale dans la rue. » Il n’est question ni de l’attentat ni de la revendication islamiste de l’attaque.

La première victime de cette alliance entre wokisme et islamisme est, alors, la communauté juive, « angle mort des progressistes ». Pour les antiracistes, le Juif bénéficie du « privilège blanc ». D’autre part, « nul besoin d’être devin pour constater que l’antisémitisme est un carburant commun des mouvements islamistes », notre Carine Azzopardi. Résultat : alors que l’Europe fait face à une montée de l’antisémitisme, les courants woke se montrent bien silencieux pour le dénoncer. Ceux qui auraient dû bénéficier du statut de « victimes » se retrouvent alors déchus et classés parmi les oppresseurs. Pour Pierre Valentin, auteur d'un essai sur la révolution woke, « des personnes se rendent compte que l'idéologie n'a pas de limites et qu'elle peut les lâcher lorsque les circonstances s'y prêtent ». Dès lors peut-on imaginer que c'est justement cette question de l'antisémitisme qui, dans les années à venir, permettra un affaiblissement des théories woke.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 22/07/2024 à 11:57.
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Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

19 commentaires

  1. « Le woke[] refuse toute discrimination et érige au rang de victimes les minorités pour mieux accabler ceux qu’il considère comme « oppresseurs ». Ce bon vieux marxisme, on ne s’en débarrassera jamais!

  2. l’islamophobie est une chose la lutte contre l’islam politique est un combat obligatoire face au terrorisme comment réagiraient ces gens si notre société occidentale voulait leur imposer notre religion un mode de vie occidental et effacer leur histoire

  3. Mais de quel droit ces gens viennent s’imposer chez nous. Les Français sont vraiment des pleutres et les gouvernements successifs des traitres à leur patrie. le vieux Giscard avec son regroupement familiale et le reste qui ne valait pas grand chose. Mais alors on va les laisser encore combien de temps nous détruire ?

  4. L’Islamophobie doit être notre seule défense. Je regrette ce raisonnement mais quand on fait naufrage on s’accroche au moindre bout de bois.

  5. Merci d’avoir mis à jour de façon limpide le lien évident entre ces deux terrorismes intellectuels. Leur but commun: la destruction de notre civilisation !

  6. Ceux qui ne sont pas pour, sont dans leur grade majorité, comme la grenouille qu’on fait cuire à petit feu: des lâches.

  7. A tout ces olibrius qui se battent contre « l’islamophobie » ; Pourquoi ne posent -ils pas la question aux musulmans : Quand cesseront- ils les attentats ; les massacres ; les décapitations au seul nom de l’islam ? Je n’ai pas envie que dans mon pays « la FRANCE  » l’islam oblige mes petites filles a se soumettre , je n’ai pas envie que l’islam endoctrine mes petits fils .Qu’ils aillent pratiquer cette  » religion » ou plutôt cette théorie politique de conquête dans un pays « islamique » .

  8. Curieusement Lfi et cie bouffent du curé mais soutiennent la religion de soumission.
    Ensuite, où est le danger de l’estrème drouate?

  9. J’aime bien ce résumé qui définit bien ce à quoi nous avons à faire : L’islam c’est l’islamisme au repos, l’islamisme c’est l’islam en mouvement. Fermez le ban !

    • Effectivement, je le dit autrement mais cela revient au même ! L’islam au repos rejoindra l’islamisme le moment voulu, j’ai pour habitude de dire que c’est l’armée de réserve !

      • De toute manière la France n’est qu’un camp de lâches à part quelques résistants. La preuve même en pleine guerre ils se sauvent à l’étranger et ne reviennent que pour récolter les lauriers de ceux qui se sont sacrifiés

  10. Comment sont traités les homosexuels , les LGBT et autres dans les pays islamiques ? J’en frémis rien que d’y penser . Quand au racisme il est clair que ce ne sont pas nous qui sommes racistes mais ceux que l’on acueillent , ceux qui veulent nous imposer leurs lois et coutumes , ceux qui veulent nous imposer tout ce qu’ils ont fui dans leurs pays . Inadmissible .

    • C’est bien la faiblesse généralisée de l’occident qui favorise la montée de l’islam. Par manque de recul , de culture et de compréhension nos politiques planent dans l’indifférence.

    • Oui mais ces pays ne sont pas des états de droit et tout ce qui en découle, je n’en dit pas plus il me faudrait une heure pour tout décrire.

    • Et l’on pourrait leur rétorquer : si nous sommes racistes, pourquoi 500 000 migrants se précipitent chez nous chaque année ? De même il n’y aurait pas de complotisme s’il n’y avait pas de comploteurs .

  11. Comme il est bien exposé ici, l’alliance de circonstance de la carpe et du lapin, convergence des luttes suivant l’expression consacrée, entre wokisme et islamisme repose sur un ennemi commun : la civilisation occidentale blanche judéo-chrétienne qu’il s’agit de détruire.
    Quitte une fois l’oeuvre de déconstruction achevée à s’entretuer vu qu’il n’y a rien de commun entre les visions de la société des deux; il n’est alors pas difficile de prévoir le vainqueur du conflit, les combattants du djihad ne montreront aucune pitié pour des idiots utiles pour lesquels ils n’ont que mépris.

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