Politique de la ville : ils veulent remettre ça !

« La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent. » On peut dire que la formule, attribuée à Einstein, s’applique particulièrement bien à la politique de la ville.

Publiée le 2 juin dernier, une énième étude sur le sujet, émanant de l’Institut Montaigne, en est la parfaite illustration. Intitulée « L’avenir se joue dans les quartiers pauvres », on y trouve l’habituelle réduction des problèmes à des causes socio-économiques suivie des mêmes propositions : plus de moyens, plus d’argent.

On y trouve, également, les poncifs moralisateurs et victimaires qui s’imposent avec une dénonciation de « l’extrême droite » qui n’a rien à dire « pour améliorer la situation dans ces quartiers ».

À l’inverse, les auteurs, eux, ne doutent pas d’avoir trouvé la solution pour « faire vivre la promesse d’égalité et de fraternité républicaine ». Un nouveau machin censé révolutionner la question : cette fois-ci, ce sera un « ANRU des habitants », en référence à la politique de rénovation urbaine qui s’était, elle, concentrée sur le bâti.

Une « nouvelle méthode pour les quartiers » mais accompagnée d’une vieille rengaine : « Il convient d’intensifier encore les efforts de la puissance publique. » Traduction : 300 millions d’euros en investissement et 2 milliards d’euros annuels en fonctionnement.

Pour ne pas trop prêter le flanc à la critique, l’étude s’aventure, tout à la fin, sur le terrain de la sécurité mais, attention, avec les précautions d’usage car « les passions qui enserrent et parfois hystérisent ce sujet requièrent de pouvoir décrire le réel de manière distanciée ».

Et on peut dire qu’en effet, la distance mise entre les éléments de langage choisis par les auteurs et la réalité du phénomène criminel qui gangrène ces quartiers est stratosphérique. Surtout ne pas stigmatiser !

Enfin, pour ce qui est de la problématique du communautarisme islamique, on attendra un prochain rapport. Attention, n’hystérisons pas les débats !

Contentons-nous de mesures consensuelles : « 15.000 places de crèche », « investir massivement pour l’éducation » ou encore « investir massivement dans les infrastructures sportives et culturelle ». Ce qui compte, c’est de le faire « massivement ». La politique du « toujours plus » avec les résultats qu’on connaît depuis quarante ans.

En 2016, Le Monde publiait un article consacré au quartier de la Duchère, à Lyon. Le journal se félicitait « des investissements massifs » qui, depuis quinze ans, avaient permis de transformer le quartier en un « symbole du renouveau de l’agglomération lyonnaise ». Un « Grand Projet de Ville » qui avait coûté la bagatelle de 750 millions d’euros, soit environ 75.000 euros par habitant.

Quelques années plus tard, on est bien loin de l’« écoquartier modèle » célébré à l’époque. Si la Duchère fait parler d’elle, c’est surtout pour ses règlements de comptes sanglants, ses violences urbaines et, plus récemment, pour la défenestration d’un octogénaire juif.

L’année dernière, à la suite d’une fusillade entre policiers de la BAC et dealers, Le Figaro était allé enquêter sur le terrain. Le quartier n’avait manifestement rien à voir avec le mythe des « cités ghettos » abandonnées par les pouvoirs publics. En matière d’équipements, plutôt de quoi faire rêver la France périphérique : écoles, crèches, locaux associatifs, cinq gymnases, deux stades, une halle d'athlétisme, une piscine olympique…
C’est une habitante qui résumait le problème : « C'est un bon quartier, bien desservi, bien équipé… Et pourtant, ça ne suffit pas à calmer les choses. S'il y a de la délinquance, des crimes, c'est parce que ces gens ne risquent jamais rien. »

Au fond, tout le monde connaît le vrai problème. Les auteurs du rapport de l’Institut Montaigne aussi. Il suffit de relire leur préambule : « La campagne présidentielle de 2022 […] a placé les habitants des quartiers pauvres, notamment les jeunes, au centre du débat : immigration, faillite de l’intégration, islam, délinquance… L’extrême droite n’avait d’yeux que pour eux quand il s’agissait de déplorer les maux dont souffre la France. »

De vrais enjeux, évoqués dès le début du rapport pour être mieux évacués par la suite. Illustration de décennies de déni.

En réalité, ce dont ont besoin ces quartiers, ce n’est pas « encore plus » de ce qui ne marche pas mais certainement « autre chose ». Une vraie volonté politique d’en finir avec le clientélisme et l’achat de la paix sociale, par exemple.

Frédéric Martin-Lassez
Frédéric Martin-Lassez
Chroniqueur à BV, juriste

Vos commentaires

60 commentaires

  1. Il fallait voter autrement plutôt Z si vous vouliez que le calme revienne dans certains quartiers si bien équipés à priori ! On continue à déverser des millions mais on laisse les gangs faire la loi cherchez l’erreur ! Darmanin va sans doute arranger ça non !! Tous ces charlots auraient du démissionner après la finale au stade de France. Je parie que tout le monde a déjà oublié comme les scandale Mc Kinsey et autres. Entre BFM et manipulations diverses les français sont vraiment des veaux

    • Z voulait faire l’ union des droites….Au lieu de cela il a cassé les droites…Il aurait mieux fait de rejoindre Marine et le RN qui se battent et défendent les mêmes thèses depuis tant d’années et le résultat aurait été bien différent .On reproche à Marine le manque d’union mais c’est Z qui a créé la zizanie avec des propos insultants de surcroit.

      • Z a d’abord cru en leur bonne foi. Et puis il s’est rendu compte comme Marion que le clan Le Pen est une entreprise, pas un parti politique fiable, puisque faisant presque tout pour ne pas être élu.
        D’où déception et énervement plus que légitime.
        Mais quand on ne veut rien voir…

      • Combien de fois MLP a t’elle modéré ses propos et changé son fusil d’épaule, ce n’est pas le cas de Zemmour, il a toujours maintenu une ligne de conduite et il s’en tient. Je reste du côté de Reconquête pour un remigrement efficace.

      • MLP a affronté Macron deux fois et deux fois elle s’est effondrée. J’aimerais bien voir Macron et Zemmour, ce ne sera pas la même chose, garantie.

  2. En finir avec des sommes pharaoniques investies pour rien mais de la répression et des mesures drastiques envers ceux qui sont à l’origine des problèmes puisqu’ils sont connus de tous les services – ras le bol de ces racailles!

    • une seule solution…suppression de la nationalité française avec retour au pays d’origine immédiat et suppression de tous les visas et aides diverses pour les pays qui refusent de reprendre leurs délinquants.

  3. En matière de politique de la ville, les plus à plaindre et les plus abandonnés sont sans aucun doute les européens de race blanche contraints au plan économique de vivre dans les territoires de non droits. Pas un mot à dire en cas de fêtes rituelles sonores, en cas de saleté extrême, en cas de chahut permanent ou d’agressivité verbale. Un seul droit, baisser la tête et surtout ne pas regarder.

    • Hélas , vous avez raison, peur ceux qui n’ont pas les moyens de partir il faut Tout supporter. Pendant combien de temps encore allons nous accepter ça ? En plus les sondages donnent  » Renaissance » vainqueur , c’est désespérant ! J’irai voter bien sûr , car s’abstenir c’est faire le jeu de Macron .

      • J’ai l’impression que les sondages sont là pour nous préparer aux résultats qui seront donnés après l’élection et qui sont déjà écrits au chaud dans un coffre.

    • S’il y a un voisin qui fait du bordel, je vais le trouver. Après 32 ans de sports de combat, il y a toujours une solution, la bonne et la moins bonne. Avec une bonne dose de Kendo, ils ne sont pas les seuls à jouer des moyens de défense. Tout le monde n’a pas la tête dans le sable. Je m’entraine dans mon jardin, ceux qui me voient savent à qui ils auront à faire: PR-24, ninchaku, surikkens, bô et katana.

  4. En fait l’institut Montaigne préconise de donner toujours plus aux racketteurs…Nos responsables sont intoxiqués par la bienpensance. Les délinquants de l’immigration n’ont pas connu l’Etat providence et savent se battre dès qu’ils notent un espace de faiblesse. La masse française est prête pour son remplacement n’étant plus capable de résister par trop de maternage. Ils sont forts mentalement et nous sommes devenus des loques grassouillette endoctrinées de bienpensance. Nous pourrissons.

  5. Impossible d’ en finir car ceux qui créent les problèmes sont ceux qui ont fait élire Macron
    Dans 5 ans le président de la France sera un musulman, je le sait, nous le savons tous
    En donnant une majorité au parlement à Macron ou Mélenchon, c’est l’ avenir musulman assuré. Les banlieues sont gavées d’ argent publique, pourquoi chercher du travail, pourquoi travailler à l’école, il est plus amusant de voler, de casser : Tu ne risque rien.

  6. « investir massivement dans les infrastructures sportives et culturelle » !!
    Surtout sportives (salles de muscu, de boxe et autres arts de combat) pour que les petites racailles puissent se tenir en forme pour « affronter » le pauvre peuple qui, lui, subit et surtout … paie par ses impôts les investissements qui serviront à encore plus à la violence gratuite envers lui.

    • Adhérez à un club, il n’y a pas d’âge et vous avez le choix, en cas de besoin, ça peut servir.

  7. Étant Lyonnais né à l’hôpital de la Croix-Rousse, j’ai vu naître la Duchère au début des années 60, comme j’ai vu naître plus tard la ZUP de Rillieux-la-Pape.
    Dans un cas comme dans l’autre, des sommes gigantesques ont été englouties dans ces tonneaux des Danaïdes avec un résultat identique : une création d’enclaves musulmanes où la charia et les trafics de drogue ont remplacé la France et l’ordre « républicain ».
    Et tout est fait par le régime pour amplifier le phénomène.

    • Lyonnaise née dans le 7e, près de la Guillotière tant malmenée désormais, nous avons habité, dès 1958, dans la cité des États-Unis (8e). Parmi mes voisins et copains étaient des maghrebins, des juifs d’origines diverses.
      Cette cité était à taille humaine, quatre étages. La vie y était très agréable.
      Mais comme on dit, ça, c’était avant.

  8. Les gens de Montaigne, soumis au patronat, sont pro immigration selon les désirs de l’ex CNPF.

    • Exact ! Ne jamais oublier que c’est le grand patronat qui est à l’origine de nos malheurs .
      En voulant imposer une immigration pour faire pression sur les salariés Français .

  9. Il est déjà trop tard.
    Mais « on » feint de ne pas le voir.
    Les activités parallèles explosent et rapportent plus que les aides sociales de toutes sortes.
    Résultat :
    – Le budget de la France explose en aides sociales et s’appauvrit.
    – Les revenus des activités parallèles explosent et appauvrissent la France.
    Mais c’est pas grave, « on » fait des déplacements bidons, « on » fait du vent, « on » est fier de soi.

  10. Solution ? Binome policier/militaire , présence sur le terrain H 24. Dealers , arrêtés et case prison immédiate. Fouille systématique des caves , surveillance par drone des toits. Emploi immédiat des LBD et armes longues si nécessaire . Deux ans de ce traitement et les quartiers seront apaisés , et les habitants pourront enfin retrouver la quiétude. Mais quel gouvernement osera mettre en place un tel système ? Faut il en passer par un chef d’état issu de l’armée ?

    • Pourquoi la prison ?
      Expulsion immédiate !
      Je suis sûr que les « anglais  » reprendront leurs « supporters ».

    • pourquoi pas? un officier supérieur ils ont un savoir faire dans le domaine de la discipline et du respect l’armée de conscription savait très bien comment faire obéir les fortes tetes pendant la bataille d’Alger les paras ont résolus le problème en 3 semaines il est vrai que l’etat d’urgence a bien facilite les choses

      • Les paras résoudraient facilement le problème, d’autant qu’en face ce serait courage fuyons.

      • problème résolu en 3 semaines c’est vrai mais ils avaient reçu des ordres « par tous les moyens » et qui était ministre de l’intérieur a l’époque. un certain Mitterand si mes souvenirs sont bons

    • Non pas besoin d’un chef d’état issu de l’armée…..Simplement une femme….Elle s’appelle Marine…Marine Le Pen….Donnez lui la majorité et vous verrez que tout ira beaucoup mieux Il faut compter bien sûr également sur Jordan Bardella, ce n’est pas non plus un chef d’Etat issu de l’armée mais un jeune homme plein d ‘avenir…;Voilà une femme et un jeune homme et tout changera….Essayez … vous verrez!

    • Bien d’accord: il nous faut de toute urgence des gouvernants respectueux de la souveraineté de la France, compétents, chefs militaires et de police, juristes rigoureux, et déclarer l’Etat d’Urgence dans les zones barbarisées.
      Après, on verra.

    • Ça ne se ferait pas dans la douceur. 40 ans qu’on sert la gamelle aux CPF,en courbant l’échine et en les remerciant de nous enrichir. Soyez sûrs qu’ils ne se laisseront pas faire.

      Politique de la ville ? Encore une farce payée avec notre pognon de dingue. L’achat de la paix sociale est une politique de l’autruche qui a atteint ses limites.

      Ce n’est pas tendre l’autre joue qui est probant mais cogner plus fort qu’eux, suffisamment pour n’avoir pas besoin d’y revenir.

  11. Tant de « pognon » dilapidé en pure perte, ça me rend dingue.
    Ce n’est pas toujours plus d’argent qu’il faut, mais plus de fermeté pour le respect de nos lois et de nos mœurs.
    Et surtout, moins d’immigration. Mais là, c’est plutôt mal parti.

  12. La paix sociale : tout est dit !
    Et l’argent des retraites il est là, dans cette gabegie effrénée qui alimente ces quartiers communautaristes, mais plus facile de faire payer les bons français !

  13. Le fric notre fric toujours plus ,jamais assez et pour quels résultats. Délinquance, insécurité crimes vols viols agressions trafics en tout genre gangrènent ces quartiers .Donc avant d’investir davantage un grand ménage s’impose parce que le français moyen ne peut plus donner davantage il en a marre de bosser pour ces populations.Le jour ou il n’y aura plus assez d’argent pour acheter cette paix sociale que se passera t’il ?les élus ont ils la réponse ou sont ils prêts à fuir comme des lâches.

    • Que diriez-vous de créer dans chaque quartier un groupe qui veillera à la paix et la sécurité, des gens de tous âges capable, s’il le faut d’en découdre, en ayant sur soi des moyens sécuritaires, en relation avec la police de proximité. Parce que si personne ne fait rien, c’est la fin. C’est une organisation à effectuer, j’en avais parlé à une réunion de propriétaires de logements d’immeubles avec des responsables élus de la ville.

  14. C’est quoi déjà le tonneau des Danaïdes ?
    Et la France périphérique : des malchances pour la France ?

    • Ben oui, des crèches. Car les nombreuses mamans sans mari travaillent, nous dit-on.
      Ça reste à voir…

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois