[Point de vue] Mélenchon : dirigeant assumé d’un mouvement insurrectionnel ?
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Il est incontestable que Jean-Luc Mélenchon dispose d’une éloquence superbe qui le range parmi les dernier orateurs politiques. Mais les mots choisis, la voix posée, le verbe fort n’autorisent pas tout dans un état démocratique.
On évoque souvent, dans ces colonnes, les problématiques de la liberté d’expression. Même si la loi de 1881 a permis, temporairement, de mettre un terme à la censure, des lois postérieures ont restreint la liberté de dire et d’écrire, sous le prétexte que certains propos seraient contraires à l’ordre public. Comprenons naturellement qu’il s’agit d’opinions d’extrême droite.
Mais que fait alors le ministère du Contrôle de la pensée et de la parole lorsqu’il s’agit, pour un révolutionnaire antirépublicain, d’appeler ses troupes à la rébellion et au combat ?
Il faut l’affirmer et le dénoncer, M. Mélenchon, par son discours du 1er mai 2023, s’inscrit durablement dans une forme de délinquance politique. Ainsi, il s’y prend en deux temps pour légitimer le droit à l’insurrection. D’abord, il procède au discrédit voire à la discrimination de la nature même du régime actuel et de ses institutions. Il va, pour ce faire, comparer l’action d’Emmanuel Macron à celui du roi en faisant le parallèle avec les « lettres de cachet du monarque qui s’imposaient à tout le monde ». Selon l’orateur de La France insoumise, qui connaît l’existence car c’est un homme « d’âge », le régime de La République en marche est empreint d’arbitraire. « Aujourd’hui, vous pouvez finir à n’importe quelle heure en garde à vue, gazé, éborgné », affirme-t-il.
Mais ce n’est pas tout. Il évoque ensuite les chefs, de ce même régime, qu’il humilie en ces termes : « des petits tyrannos de week-end, comme ceux qui sont à la tête de l’État ». Partant, il remet en question la plus haute institution protectrice du pays : « Il n’y a pas de bon Conseil constitutionnel aussi longtemps qu’il y a une mauvaise Constitution. ». Le Conseil constitutionnel devient alors, lui-même, un outil de l’arbitraire macronien.
Le Conseil Constitutionnel a défendu une Constitution autoritaire et anti-ouvrière.
Il est temps de passer à la 6ème République.#1erMai pic.twitter.com/9yE1Ydx09t
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) May 1, 2023
Ainsi fait, dans un second temps, l’ancien député en appelle au peuple avec des mots dont l’excès n’est pas à démontrer. Ce même peuple qu’il harangue tel un professeur de morale civique pour menacer le chef de l’État : « Nous lui apprendrons, à cette occasion [14 juillet, NDLR], à bien comprendre toute la signification d’insurrection contre l’arbitraire et l’Ancien Régime. » Ce peuple (encore lui) doit « manifester sa volonté inflexible de ne pas être domestiqué ». Il faut donc désobéir, quoi qu’il arrive, « quoi qu’il en coûte », car, au fond, c’est légitime. Nous ne sommes pas en république mais en « mauvaise république ».
Ce discours n’est-il pas autre chose qu’un appel à l’insurrection ? En effet, ce discours souhaite, de façon assumée, le désordre et le chaos légitime. Ce discours, c’est la destruction, la dégradation et la violence envers tout ce qui représente l’État, à commencer par les forces de l’ordre. À bien y réfléchir, Mélenchon et ses camarades du triangle rouge n'ont-ils pas choisi leur camp ? Celui de la sédition, et ce n’est pas un vain mot, une simple formule politique, comme l’employait en son temps le sombre Castaner. Dans ce cas, ces personnes devraient assumer de tomber sous le coup d’une loi qui devrait alors être appliquée de façon implacable. « Le fait de diriger ou d’organiser un mouvement insurrectionnel est puni de la détention criminelle à perpétuité et de 750.000 euros d’amende » (article 412-6 du Code pénal). Le mouvement insurrectionnel n’est autre que « toute violence collective de nature à mettre en péril les institutions de la République ou à porter atteinte à l’intégrité du territoire national » (article 412-3 du Code pénal).
Mélenchon et ses camarades sont devenus inaudibles, se parant des ors de la Révolution française, comme un blanc-seing, pour justifier leurs mots et leur propre légitimité autoritaire. Alors, qui osera, avec courage, mettre enfin un terme à ce mouvement mutin et factieux ?
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26 commentaires
Mélanchon passe son temps à nous montrer sa haine de la police , est-il possible de porter plainte pour incitation à la haine ?
Il en rêve d’être le symbole d’une révolution aboutit en l’an 23. Il l’aura peut-être par une guerre mondiale, mais il ne sera qu’un ectoplasme parmi tant d’autres, et balayé par l’HISTOIRE. Pauvre petit Melanchon, croyant être roi, mais que baladin.
Trouble à l’ordre public ? Incitation à la haine ? Qui va porter plainte ? D’autres, beaucoup moins dangereux, ont été l’objet de poursuites devant les tribunaux par les partisans de ce triste sire …
Bravo , vous avez raison , il faut que nous portions plainte contre ce personnage pour incitation à la haine .
Er comme chantait en1969 déjà notre poète anarchiste oui oui ça a existe !. « Léo Ferré »
Les révolutions? Parlons-en!
Je veux parler des révolutions qu’on peut encore montrer
Parce qu’elles vous servent,
Parce qu’elles vous ont toujours servis,
Ces révolutions de « l’histoire »,
Parce que les « histoires » ça vous amuse, avant de vous
Intéresser,
Et quand ça vous intéresse, il est trop tard, on vous dit Qu’il s’en prépare une autre.
Lorsque quelque chose d’inédit vous choque et vous gêne,
Vous vous arrangez la veille, toujours la veille, pour Retenir une place
Dans un palace d’exilés, entouré du prestige des Déracinés.
Les racines profondes de ce pays, c’est Vous, paraît-il,
Mélenchon et sa révolution… Pauvre de nous !!!
Quelqu’un de droite tenant les mêmes discours de haine et d’appels au meurtre serait immédiatement puni au titre de plusieurs articles de loi. Et là ? Rien que des paroles
Sa rancoeur lui fait dire des inepties. Il ne sera jamais président il le sait. Il n’est pas député donc sur la touche alors il aboie. Ses paroles incitant à une insurrection sont néfastes pour la République qu’il n’a jamais été.
En France, notre beau pays, douce France, certains le sont plus que d’autre quoique d’où ils viennent. Vous pouvez venir d’un bord politique où d’un autre, vous ne serez pas traité de la même manière. Membre de la Nupes, vous pourriez dire n’importa quoi, même d’être anti Français, pas de problème. D’ailleurs à gauche on dit à présent des radicaux de gauche, à droite ont dit d’extrême droite, il y a comme une petite différence.
Mélenchon, sous bannière Ps a soutenu l’Europe sociale et a veauté Oui à Maastricht.
C’est une taupe qui se prend pour un lynx.
La Révolution dévore ses enfants, enfin nous débarrassera-t-elle de cet aboyeur?
Mélenchon et son »chant du cygne ». Tout n’est pas faux dans son exécration de Macron et des dérives du système où nous plonge une mauvaise – mais oui – constitution encore plus néfaste depuis 2008 (Sarko). Mais dans la rage de son échec personnel il devient dangereux et tombe évidemment sous le coup de la loi en proposant sa solution : »Nous lui apprendrons [ à Macron], à cette occasion [14 juillet], à bien comprendre toute la signification d’insurrection «
Le socialiste macron fait monter l’extrême gauche en puissance afin de préserver la présence d’un candidat gauche système présentable en 2023 avec l’assurance de battre le RN. En attendant cette date le travail de casse va continuer à un rythme élevé. Les moutons tomberont à nouveau dans le panneau comme à leur habitude.
Ce petit personnage devrait être en garde à vue depuis bien longtemps pour incitation à la haine et à la déstabilisation de l’état !
Ce devraient être tous les hommes et les femmes politiques, aimant la France et le peuple français qui devraient se lever et appeler à l’insurrection!
Mélenchon à la télévision, je coupe le son.
Moi, je ne me contente pas de baisser le son, je zappe ! Idem quand c’est Macron et sa bande .
En voilà un, avec quelques uns de ses amis de LFI, qui devrait bien être poursuivi pour incitation à la violence et à la haine, bien plus que certains militants de droite.
Mélanchon et Lepen sont les garants de la pérénnité macronienne.
Le Pen à 55% d’intentions de vote…
Sauf que Le Pen n’a pas souhaité l’Europe sociale -utopie Ps- ni veauté Oui à Maastricht! Les garants sont ceux qui préfèrent leur pognon à l’intérêt de la Nation. Des exemples?