La peur de Macron a fait supprimer le replay d’une émission de LCI !
N'allez pas croire que la liberté de la presse est totale en France. Dernier exemple en date ? La suppression du replay de « La Médiasphère », l'émission que Christophe Moulin anime sur LCI. On serait tenté de dire qu'Emmanuel Macron en a fait interdire la rediffusion. Eh bien, non, si vous ne pouvez plus revoir cette émission, c'est parce que la direction de la chaîne s'est autocensurée. Selon le patron de la chaîne d'info, Thierry Thuillier, "on risquait un procès à moins de trois semaines de l'élection".
Mais, heureusement, l'émission circule sous le coude des réseaux sociaux et je vous invite à la revoir ici.
C'est, pour nous les anti-Macron, un régal de 25 minutes. Un régal inattendu sur un média national. 25 minutes au cours desquelles Christophe Moulin et ses quatre invités, spécialistes en communication politique, vont détruire méthodiquement le jouet Macron.
Dès la première minute, Stéphane Attal attaque très fort et va nous offrir quelques minutes de bonheur pendant lesquelles nous allons boire du petit lait :
Macron, c'est un évangéliste qui a pastellisé la campagne électorale. Avec lui, tout est beau. On est chez Hélène et les Garçons... Sur scène, il hurle comme un gourou et il en est presque effrayant... Il ne dit rien d'intéressant.
Plus loin, le même intervenant dit qu'il "est un produit fabriqué, le jouet de quelqu'un qui n'a pas pu se présenter", et sourit en ne prononçant pas le nom de Hollande.
Caroline Chevallon se montre féroce lorsqu'elle souligne, par deux fois, que Macron, "c'est un introverti qui a appris depuis tout petit à faire du théâtre", précisant que c'est là qu'il a rencontré celle qui allait devenir sa femme. Anne-Claire Ruel trouve que Macron "n'a même pas trouvé de slogan, se contentant d'un "Macron Président !". Son programme,
c'est du marketing politique de très bas étage. Il est un candidat de synthèse, un artefact coaché par Mimi Marchand, celle qui règne sur la presse people et qui conseille Brigitte Macron sur ses tenues !
Ludovic Delaherche est encore plus virulent : "Cet homme est dangereux." Pour lui, Macron endort les salles à force de ne dire que des banalités.
Dans le studio de LCI, l'unanimité se fait sur ce candidat qui est celui de la continuité de François Hollande, et c'est un fou rire général après la diffusion d'un montage des discours de Marseille de Hollande, en 2012, et de Macron en 2017, un copier-coller de mauvais aloi. "Macron est dans la superficialité totale." Le verdict est mortel. Et Attal de conclure que ce candidat est un candidat packaging... "Il n'est peut-être pas autre chose qu'un comédien de planche qui interprète un rôle écrit par quelqu'un d'autre." Pour terminer et présenter la séquence suivante consacrée à Marine Le Pen qui, elle aussi, subira dix minutes de démolition en règle : "Marine ? Elle irradie l'écran par rapport à Macron."
Si l'émission n'avait pas été diffusée lundi matin en direct, on peut supposer qu'elle aurait disparu dans la poubelle du patron de LCI, puisque Thierry Thuillier a affirmé que les auteurs de l'émission n'avaient pas été "assez rigoureux" et qu'il ne faut jamais sous-estimer les procédures judiciaires.
Pour une fois que soufflait un réel air de liberté par rapport à la macronisation des médias et le formatage qui s'ensuit, on a pu enfin avoir un aperçu de la véritable identité de ce candidat hors-sol.
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