Nouvelle fusillade dans le quartier Maurepas : les Rennais à bout !

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Après la mort de deux jeunes, en mars dernier, une nouvelle fusillade sur fond de trafic de drogue a éclaté, lundi 23 septembre, dans le quartier « prioritaire » Maurepas, à Rennes. Les habitants et l’opposition semblent excédés et impuissants, devant une majorité qui semble peu concernée.

Tirs à l’arme automatique

Des tirs ont retenti à 6h15 du matin, ciblant deux immeubles de l’allée Brno, dans le quartier de Maurepas, au nord-est de Rennes. Des impacts de tir, de deux centimètres de diamètre, ont été retrouvés aux entrées des deux immeubles. Aucun blessé n’est à déplorer. Déjà, en mars dernier, le quartier de Maurepas avait été le théâtre d’un double homicide par balles, probablement pour des raisons de trafic de drogue. L'insécurité s'est installée comme chez elle dans cette ville autrefois paisible.

« En fait, ça a tiré tout l’été à Maurepas depuis juin !, assure, à BV, Charles Compagnon, tête de liste du groupe Libres d’agir pour Rennes. Quand ce n’est pas ce quartier du nord, c’est le Blosne, un autre quartier au sud. ». Le trafic de drogue (encore lui) est à l’origine de ces fusillades, puisque le square séparant les deux tours est reconnu comme un point de narcotrafic, selon les habitants et les élus. Un habitant, Freddy, interrogé par France Bleu, a vu la scène : les suspects seraient cinq ou six jeunes mineurs. Ils ont détalé. D’autres, comme la vieille Madeleine, n’osent plus sortir ou ont prévu de déménager, à l'instar d'Odette.

Un quartier livré au narcotrafic

Pour Gilles Pennelle, conseiller régional RN de Bretagne et nouveau député européen, interrogé par BV, Maurepas est un de ces quartiers gavés d’argent public où il n’y a jamais eu autant d’infrastructures et de services publics. Et pourtant, la criminalité y bat des records. « Comment se fait-il qu’en ruralité, où les services publics désertent, on n’ait pas cela ?, interroge l'élu. C’est peut-être qu’il y a d’autres causes : immigration de masse, communautarisme et laxisme judiciaire. »

« Maurepas, Villejean sont de ces quartiers qui deviennent non pas des zones de non-droit, mais d’un autre droit et de non-France : celui des communautés étrangères, avec des fusillades de plus en plus fréquentes », tonne Gilles Pennelle

La dégradation a commencé en 2014 et s’est envolée en 2020, avec les dernières élections, explique Charles Compagnon. À Rennes, la police municipale est en sous-effectif, elle n’est pas armée. Elle ne compte que très peu de caméras pour la sécurité et les 70.000 étudiants présents représentent un marché important pour les stupéfiants, récapitule l’élu.

Le contre-modèle grenoblois

Dans un tweet sobre, le maire de Rennes Nathalie Appéré (PS) a informé sur les dispositions qu’allait prendre le préfet pour lutter contre la violence engendrée par le narcotrafic. « La (sic) maire ne fait strictement rien pour lutter, explique Charles Compagnon. Ces gens-là sont toujours en réaction : ils attendent que la situation soit critique. Depuis 2020, j’ai proposé une série de recommandations, qu’elle n’a pas écoutées », regrette-t-il. Il a récidivé, lundi 16, lors du conseil municipal en proposant de doubler les effectifs de police, d'armer les policiers municipaux et de déployer des patrouilles de nuit. « Madame Appéré porte une immense responsabilité dans cette situation. Elle appartient à une coalition, le NFP, qui déteste la police et le chante dans les rues », rappelle Gilles Pennelle.

Rennes, ville de plus de 200.000 habitants au potentiel énorme, franchit-elle la ligne rouge sécuritaire, comme Grenoble ? « Il est regrettable de voir que ces villes de l’Ouest réputées pour leur quiétude basculent dans l’hyperviolence et le narcotrafic, avec de véritables gangs », déplore Gilles Pennelle. « Les mêmes causes produisent les mêmes effets, martèle-t-il. Monsieur Retailleau aura beau arrêter les bandits, si son homologue à la Justice les relâche… » Laxisme, drogue, immigration : les maux sont connus mais les remèdes tardent.

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Gabriel Decroix
Étudiant journaliste

Vos commentaires

17 commentaires

  1. Marseille, Nantes, Grenoble, Rennes, Lille, Strasbourg, Paris, Bordeaux, Toulouse, Nice, Lyon, Valence, Roubaix, Nîmes, Montpellier, Brest, Rouen, Colmar, etc, etc, etc Quelle est a ville de France qui n’est pas touché par le trafic de drogue, par l’islamisme, par la délinquance, la violence et la criminalité. Répondez SVP, Monsieur Migaud. Que voulez vous faire ? Ah oui … des leçons à votre collègue.

  2. Les rennais à bout de quoi ? En 2016 ils rééliront sans aucun doute Nathalie Appéré, alors qu’ils se démer…. avec leur dealers.

  3. A quand une étude comparative sur la délinquance et l’étiquette politique des dirigeants des villes ? Bon ces maires ont été élus démocratiquement, donc il faut croire que les électeurs de ces villes ont choisi ce qui leur arrive. A un moment donné, il faut assumer ses choix.

  4. La Rue de la Soif était autrefois le mauvais lieu où assouvir son ivrognerie. Ce n’était pas toujours sans danger pour le voisinage mais alimentait le goût breton du folklore. Cet état de fait n’avait alors pas l’accord du Maire. On n’arrête pas le progrès.

  5. Charles Compagnon et Gilles Pernelle ont raison, les faits sont têtus : « Monsieur Retailleau aura beau arrêter les bandits, si son homologue à la Justice les relâche… ». Tout est dit ! Et c’est là toute la cohérence de ce gouvernement de bric et de broc concocté par Macron. Entre deux ministres qui, dans le même bateau, veulent mettre l’un le cap à l’Est, l’autre le cap à l’Ouest, on va droit au naufrage. Si l’on rajoute à cela un ministre qui jure vouloir respectet la démocratie mais annonce fermer la porte à plus de 140 députés élus par 1/3 d’électeurs…
    ..

  6. Mais de quoi se plaignent donc les rennais ? Aux élections municipales en 2020 au second tour d’une triangulaire entre Union de la gauche et LREM ,83%,au second tour de la présidentielle en 2022, Macron 84,15 %, et ils viennent pleurnicher maintenant ? Mais c’est bien fait pour eux.

      • Expulsion de tous les illégaux et OQTF. Beaucoup de bon sens, ici, mais nos élites ont choisi l’Europe et la mondialisation contre leurs peuples, sans demander leurs avis, et en plus, il semble qu’une bonne partie du peuple, pour ceux qui votent, en redemande.

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