Notre-Dame de Paris : découverte d’importants vestiges pour l’histoire de la cathédrale

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Les travaux de rénovation de Notre Dame de Paris ont occasionné la découverte « d’importants vestiges archéologiques » à la croisée du transept de Notre-Dame de Paris, selon le Ministère de la culture. Dans le cadre d’une fouille « préventive » commencée le 2 février 2022 en amont du montage de l’échafaudage nécessaire aux travaux de reconstruction de la flèche, le sol de la croisée du transept a révélé des vestiges « d’une qualité scientifique remarquable ».

Deux découvertes majeures pour l’histoire de Notre-Dame

Un communiqué du ministère datant du 15 mars apporte des précisions. Les fouilles révèlent « deux découvertes importantes : les fragments polychromes de l'ancien jubé de la cathédrale datant du XIIe siècle et détruits au XVIIIe siècle et un sarcophage anthropomorphe en plomb, enfermant le corps que l'on imagine être celui d'un haut dignitaire de l'église inhumé au plus tard au XIVe siècle ». L'étude approfondie de ces découvertes ouvre des perspectives étonnantes pour la recherche. « Une caméra endoscopique a été introduite dans le sarcophage et a permis d’identifier la présence de restes végétaux sous la tête du défunt, de cheveux, de fragments de textile, ainsi que de la matière organique – l’ensemble suggérant un très bon état de conservation d’ensemble », rapporte le Ministère. Christophe Besnier, responsable d’opérations à l’Institut national de recherches archéologiques préventive (INRAP), affirme dans Le Parisien que « ce genre d’inhumation, dans ce lieu, était réservé à une élite ».

La deuxième découverte importante met en évidence l’existence d’une fosse, « immédiatement sous le niveau du dallage actuel de la cathédrale (…) [où] ont été enfouis des éléments sculptés polychromes identifiés comme appartenant à l’ancien jubé de Notre-Dame, construit vers 1230 et détruit au début du XVIIIe siècle ». Ce ne sont pas les premiers fragments du jubé retrouvés, Viollet-le-Duc en avait découvert lors de ses travaux de restauration au milieu du XIXe. Ils sont aujourd’hui exposés au musée du Louvre.

Autre découverte : « Une maçonnerie prenant appui contre le radier empierré, et présentant un profil arrondi. » Il est possible que cette maçonnerie fasse partie « d’une fondation appartenant à un état ancien de la cathédrale gothique, voire à un édifice antérieur à celle-ci », ce qui serait une excellente nouvelle pour la recherche car il y a très peu de données archéologiques sur le bâtiment à cette époque.

La phase d’étude à ses débuts

La fouille du sol, qui va se poursuivre jusqu’au 25 mars, ne représente que le début de l’étude des vestiges, l’objectif étant d’avoir une meilleure compréhension de l’histoire de Notre-Dame de Paris. Le travail sera long car, dès le lendemain de l’incendie de Notre-Dame en avril 2019, les débris n’ont pas été considéré comme des « gravats » à évacuer mais comme « des vestiges archéologiques », ce qui a nécessité un gros travail de tri, puis de conservation en lieu sûr de plus de 10.000 bois, près de 650 palettes de pierres et 350 palettes de métal. Ces vestiges sont contaminés au plomb, ce qui implique un protocole très strict pour leur conservation et leur manipulation.

Il faut maintenant attendre les résultats du travail des chercheurs pour exploiter pleinement la richesse de ces découvertes.

Crédit photo : © David Bordes / Etablissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris

Matthieu Chevallier
Matthieu Chevallier
Etudiant en journalisme

Vos commentaires

12 commentaires

  1. Un feu qui prend quand le chantier de réparations venait de fermer pour fin de journée de travail, si l’on a encore le droit de penser différemment que la Pensée Unique hyper médiatisée, je dirai « bien bizarre », vous avec dit bizarre, comme c’est bizarre…!
    C’est peut être le Feu pour une nouvelle Obédience. l’An 1 !

  2. La plupart des Cathédrales « s’entassent » sur d’anciennes Eglises…. un peu comme les Mamouchkas… Adieu 2024 !
    Par contre, on peut être sûr qu’à cette date, l’Enquête sera terminée !!!!!

  3. Les anglais ont eu l’intelligence de conserver les jubés dans leurs cathédrales. En France le clergé dispendieux et ignare préfère depuis vatican 2 transformer les églises en temple et vendre les anciens. objets et mobilier du culte. Pour admirer la beauté des églises il faut aller en Italie et Espagne, Allemagne du sud et Autriche. Plus rien qui n’évoque le sacré. Et une collaboration Avec l’islam, religion mortifère dès son origine et prétendu prophète. Pas étonnant que les églises se vident.

  4. Vous voulez mon avis ? Et bien les travaux de réfection de la cathédrale ne sont pas prêts d’être terminés !! J’ai souvenir qu’à Marseille autour du Centre-bourse, un trou béant est resté ouvert pour « recherches archéologiques » pendant des années.

  5. Je vais confier une chose à propos de Notre Dame de Paris qui,nonobstant l’intérêt évident des fouilles actuelles semblera difficile à croire pour certains.Pourtant elle fait écho à quelques articles sur cette page.
    Quand l’église Saint Sulpice a en partie brûlé,j’ai dit textuellement à mon épouse: »Je ne donne pas 1 mois avant que Notre Dame de Paris soit la proie des flammes… »
    Inutile de s’étendre sur l’étrange façon dont fut menée l’enquête.

  6. J’appelle cela le mystère de la transfiguration.. un malheur en fait, amène une richesse… les adptes du N.O.M. et autres franc-maçons vont être déçus, leur forfait incendiaire (car on sait qu’ils ont mis le feu pour détrurie) aura l’effet contraire…

    • la Franc-maçonnerie ? voilà bien un mot jamais employé. Bravo d’avoir osé. Quant aux découvertes archéologiques, dans notre France bétonnée, il est vrai que le marteau piqueur a le chic fou de faire ressortir des siècles enfouis. Je suis moi-même une ancienne archéologue…

  7. à part ça (!) QUI a mit le feu à la cathedrale ND ???
    en voilà une question quelle est bonne !!!
    question subsidiaire : quels sont les crétins qui vont payer cette remise en état ?
    suivez mon regard
    merci ô not’ bon maitre ….

  8. Un trésor à conserver et surtout à reconstruire dans le respect , ne pas saccager ce beau monument , le reconstruire à l’identique , d’autant plus que le financement se fait grâce aux dons .

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