Nos démocraties sont devenues folles !
Habituellement, la folie du monde se contente d’un titre chaque matin. Aujourd’hui, c’est l’overdose, et le cerveau est au bord de l’explosion… Le tueur de Marseille est un Tunisien, semble-t-il, qui ne devait en aucun cas se trouver là. Un immigré clandestin, sans domicile fixe, déjà coupable de plusieurs délits, arrêté à Lyon après un vol, mais relâché parce qu’à la préfecture, le fonctionnaire qui aurait pu signer son obligation de quitter le territoire ou son internement dans un centre de rétention administratif était introuvable, a donc poignardé un futur médecin et une future infirmière qui auraient été plus utiles à notre pays que ce misérable salopard.
Mais, non content de le laisser entrer, l’État l’a laissé circuler durant onze ans, énonçant sept identités différentes, commettant des méfaits jusqu’à l’irréparable. Et on voudrait nous faire croire qu’une politique de l’immigration aussi laxiste, qu’une administration aussi coûteuse servent le pays ? Heureusement pour le pouvoir, les militaires de Sentinelle qui, jusqu’à présent, étaient surtout des cibles, ont abattu le terroriste. C’était un peu tard, et l’on peut s’étonner de l’absence de la police dans cette affaire ou de la réaction tardive des forces de l’ordre, puisque l’assassin a agi en deux temps, en revenant pour commettre son second meurtre.
Dieu merci, un attentat a, en revanche, été « déjoué » dans le le XVIe arrondissement de Paris… A-t-il été déjoué ou les artificiers bricoleurs ne sont-ils pas parvenus à faire exploser leur engin ? Des suspects ont été appréhendés avec une grande rapidité car ils étaient l’objet d’une surveillance. La conclusion paraît évidente : si les attentats et les agressions dans notre pays, et en Europe en général, sont manifestement inspirés par le terrorisme islamiste, celui-ci semble peu capable d’utiliser des moyens qui réclament de la technique.
C’est ce qui accroît le danger, puisque le véhicule ou le couteau font de n’importe quel endroit public, et peut-être même privé, une cible potentielle. Le débat qui va s’ouvrir au Parlement sur une loi censée remplacer l’état d’urgence prend dans ce contexte un aspect absurde. Les belles âmes s’inquiétaient de la prolongation d’une situation d’exception qui pouvait entacher notre cher État de droit. Ils avaient donc le projet de revenir à celui-ci, légèrement durci par quelques mesures. Mais on voit bien que le problème n’est nullement dans la loi mais dans son application. Faut-il rappeler que la bourde lyonnaise, sans doute courante, s’est produite en « état d’urgence » ? L’assassinat du père Hamel par un porteur de bracelet électronique, aussi, d’ailleurs !
Certes, il faut durcir notre arsenal législatif. Il est anormal qu’un individu qui n’a pas le droit d’être dans un pays puisse faire appel à la Justice de ce pays. La seule solution conforme au droit est de le reconduire là où il a le droit d’être. Mais que valent les lois si on ne les applique pas avec fermeté ?
Au moins notre pays peut-il se vanter de contrôler les armes a feu. Le massacre à l’arme de guerre de Las Vegas est américain, chez les fous de la gâchette qui détiennent le record mondial de la possession individuelle d’armes. Cette triste nouvelle requinque un peu Descartes. Mais si la détention d’armes de guerre est une folie, il n’est pas rassurant de se dire que, chez nous, seuls les malfrats peuvent assez facilement se procurer des armes, et ne pas se soucier de leur utilisation en légitime défense, comme y sont obligés jusqu’à l’absurde les citoyens, et même les policiers. Face à une menace omniprésente qui nous rapproche de la situation israélienne, la possession d’armes de poing par des citoyens contrôlés permettrait une réaction plus rapide et souvent salutaire. Voilà une proposition un peu provocatrice que j’aurais aimé pouvoir faire à l’Assemblée. Mais l’idée de bon sens que ce n’est pas l’arme qui tue, mais son utilisateur, échappe au politiquement correct.
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