Nicolas Dhuicq : « Les Casques blancs sont des islamistes déguisés en secouristes »

Quelque 800 Syriens, membres de l'organisation de secouristes des Casques blancs et leurs familles, ont été évacués par l’armée israélienne les 21 et 22 juillet pour être transférés en Jordanie.

Nicolas Dhuicq évoque la connivence entre les islamistes et cette organisation qui intervient en Syrie.

Par ailleurs, il commente l'actualité politique en France, dominée par l'affaire Benalla, avec l'audition de Gérard Collomb à l'Assemblée nationale.

Israël a fait évacuer 800 casques blancs et leur famille de la Syrie vers la Jordanie. Comment peut-on expliquer cette soudaine appétence israélienne pour l'humanitaire ?

Il faut tout d'abord replacer les choses dans leur contexte. Les fameux casques blancs dont on parle ne sont en fait que des islamistes déguisés en secours et qui ne portaient secours qu'aux islamistes, c'est-à-dire les ''rebelles modérés'' de monsieur Fabius.
Lorsque j'étais à Alep, je me souviens très bien de l'organisme qui portait secours à tous les Alépins, quel que soit leur camp. Il s'agissait du Croissant-Rouge, des jeunes de toutes confessions qui sont intervenus au péril de leur vie tout au long de l'occupation d'une partie de la ville par les islamistes.
Il faut bien se souvenir que l'origine du financement des casques blancs provient très probablement du Qatar. Il faut aussi se rappeler de la politique du Premier ministre israélien qui cherche à semer le désordre chez l'ennemi. Au lieu d'être un grand Premier ministre israélien et de passer un traité de paix sur le Golan qui n'est toujours pas signé, en profitant de la faiblesse du président Assad, il a préféré alimenter les groupes rebelles anti-Syrie ou anti-Assad. On appelle cela en France anti-régime, car un président élu par un peuple souverain est ici appelé un ''régime''. Les Israéliens ont financé ces casques blancs, comme ils ont donné des munitions, comme la France avec monsieur Fabius. Israël retire donc tout simplement ses combattants.

D'un côté, les casques blancs sont soupçonnés d'être parti lié avec Al-Qaïda, mais de l'autre on les avait proposés pour le prix Nobel de la paix. Est-on réellement sûr de cette connivence entre les terroristes et les casques blancs ?

Je ne poserais qu'une seule question : où se trouvent les casques blancs, si ce n'est dans les zones islamistes ? On n'a jamais vu les casques blancs intervenir dans d'autres régions de Syrie. Rien que ce fait géographique permet de répondre à votre question.
Il en est de même pour le fameux observatoire syrien des droits de l'homme. Il n'est constitué que par une personne, installée à Londres et financée au départ par les services secrets britanniques.
Dans cette affaire syrienne, nous sommes dans une terrible guerre de la communication. Le peuple syrien entre dans sa huitième année de guerre. Si Bachar Al Assad était le tyran que l'on décrit, son armée aurait dû capitaliser et tomber. Or, il n'en est rien, les jeunes soldats syriens continuent de se battre pour libérer leur pays. La Syrie est en train de gagner une guerre qui lui est imposée de l'extérieur, c'est-à-dire certaines puissances comme les États-Unis qui veulent détruire la Syrie comme ils ont détruit l'Irak il y a quelques années. Ces puissances ne font que retirer les instruments qui leur ont servi à créer le désordre, en l'occurrence les casques blancs.

Il est difficile de ne pas parler de l'affaire Benalla. Qu'avez-vous pensé de la prestation du ministre de l'Intérieur devant la commission des lois ce matin ?

Tout d'abord, la politique de monsieur Macron est un échec au moins sur trois points.
C'est un échec international. La France disparaît malgré les rodomontades sur la scène internationale. Je rappelle que nos entreprises vont devoir quitter l'Iran. Cela signifie que nous subissons le dictat américain.
C'est un échec économique. Monsieur Macron applique une politique néo-libérale qui consiste à détruire toutes les professions libérales et juridiques françaises et à appauvrir les classes moyennes pour en faire un immense prolétariat.
C'est un échec institutionnel. Cette réforme constitutionnelle proposée au Parlement vise à diminuer les pouvoirs du Parlement, à sous-représenter les zones rurales qui ont mal votées, c'est-à-dire qui n'ont pas voté Macron.
Concernant l'audition de monsieur Collomb, je l'ai trouvé totalement surréaliste. Nous avons là un ministre de l'Intérieur qui fait porter la faute sur le secrétaire général de l'Élysée, le chef d'État-Major particulier et sur le Préfet de Police. Soit le ministre de l'Intérieur ne sait rien, n'a aucune information et ne sert à rien, soit il ment.
Nous assistons à la chute d'un système. Le système de monsieur Macron était uniquement médiatique. Il y avait certes une volonté de changement chez une grande partie des Français, mais c'est la preuve pour moi que les qualités requises pour gouverner ne sont pas les mêmes que pour être élu dans une telle élection. La jeunesse n'est pas forcément un atout pour diriger un pays, en particulier en matière de politique étrangère.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/01/2020 à 20:57.
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Nicolas Dhuicq
Médecin psychiatre

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