Natalité en berne : la France sur la voie du grand remplacement ?
La baisse continue… Selon les derniers chiffres de l’Insee, publiés ces derniers jours, le mois de novembre 2023 enregistre une nouvelle chute de la natalité française. « Il s’agit du 17e mois consécutif de baisse par rapport au même mois un an auparavant » notent les experts de l’institut de statistiques. Au total, sur les onze premiers mois de 2023 - les chiffres de décembre n’ayant pas encore été publiés -, on compte donc 45.000 naissances de moins qu’en 2022, soit une baisse de 6,8 %. Mais ce que ne dit pas clairement l’Insee, c’est que ce déclin aurait pu être bien pire sans le soutien de l’immigration…
Pire natalité depuis 1946
Sur le site de l’Insee, difficile de passer à côté du déclin de la natalité française. « Un nombre particulièrement faible de naissances en janvier », « Un nombre de naissances toujours très faible en mars », « La baisse des naissances se confirme en mai », « La baisse des naissances persiste en septembre »… Au vu des dernier bulletins mensuels de l'Insee, l’année 2023 s’annonce « encore plus mauvaise que 2022 ». Or l’année 2022, loin d’avoir été florissante, s'est révélée être l’année la plus mauvaise depuis la fin de la guerre avec seulement 726.000 naissances.
Et comme le souligne la démographe Michèle Tribalat, cette baisse aurait pu s’avérer bien plus abrupte sans les naissances d’enfants de parents nés à l’étranger. En effet, si en 2000, 601.000 bébés étaient nés de deux parents eux-mêmes nés en France (soit 77,6 % des naissances), ils n’étaient plus que 468.600 en 2022 (soit 68% des naissances). À l’inverse, les naissances de bébés issus d’au moins un parent né à l’étranger ont augmenté de 25 % entre 2000 et 2022. Au début du troisième millénaire, 173.500 bébés naissaient en France d’au moins un parent né à l’étranger (soit 22% des naissances), contre 218.000 en 2022 (soit 31,7% des naissances). Michèle Tribalat, sur la base des données de l'Insee, précise par ailleurs que depuis 2010 ce sont surtout « les naissances d’enfants de deux parents nés à l’étranger » qui ont fortement augmenté. De 2000 à 2022, leur nombre a ainsi augmenté de 63 %. Et sans grande surprise, le soutien à la natalité française provient surtout des personnes nées en-dehors de l’Union européenne.
Ces chiffres laissent craindre, comme l’analysait l’ancien député Pierre Albertini dans les colonnes du Figaro l’été dernier, « une rupture anthropologique ». « Un calcul mathématiques simple confirme la baisse inexorable des Français de souche, écrivait-il, et la hausse corrélative des immigrés qui se retrouveront peu ou prou à égalité en 2070 ».
Politique nataliste à la hongroise
Face à ce bilan démographique alarmant, deux solutions s’offrent à la France pour rétablir sa natalité et espérer atteindre à nouveau, d’ici plusieurs décennies, le seuil de renouvellement des générations (2,1 enfants femme).
La première est la voie hongroise. Dans un pays marqué par des années de communisme et une très faible démographie, Viktor Orban tente depuis son retour au pouvoir en 2010 de relancer la natalité hongroise. Le Premier ministre conservateur a lancé depuis plusieurs années une politique incitative pour encourager les familles hongroises à accueillir plusieurs enfants. Exonération d’impôt sur le revenu pour les Hongroises de moins de 30 ans qui ont ou adoptent un enfant, chèque pour acheter une voiture sept places, prêt immobilier garanti par l’État de 100.000 euros pour les familles qui s’engagent à avoir au moins trois enfants… Ces différentes mesures - dont la liste est non-exhaustive - ont permis d’atteindre un taux de fécondité de 1,6 enfant par femme (contre 1,25 enfant par femme en 2010). Viktor Orban vise le seuil de renouvellement à l’horizon 2030.
Face à ce modèle nataliste hongrois, l’Allemagne propose une autre solution pour rétablir sa natalité. Longtemps considéré comme le pays européen ayant la démographie la plus inquiétante, la République fédérale d’Allemagne semble désormais miser, avec un certain succès, sur l’immigration pour relancer sa natalité. Après avoir accueilli plus d’un million de migrants en 2015, la natalité allemande a connu un premier « bond » en 2018. Et le taux de fécondité ne cesse d’augmenter faisant ainsi de l’Allemagne le pays qui a connu « la plus remarquable hausse du taux de fécondité depuis 10 ans en Europe ». Inutile de préciser que la France, victime du mouvement « no-child » et contrainte de relancer sa démographie, semble à l’heure actuelle emprunter la voie allemande. Mais il n’est jamais trop tard pour lancer une politique nataliste...
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28 commentaires
Comment voulez vous, que les populations aient envis de faire des enfants ! Quand on a saccagé nos Industries et économies et qu’on plus d’avenir ! Pour avoir envie de faire des enfants, il faut avoir confiance dans l’avenir ! Hervé de Néoules !
M’enfin ! comme dirait l’autre, ce n’est que maintenant que l’on envisage un tel scénario ? Je ne peux y croire. Il y a longtemps que c’est couru, il suffit de regarder autour de soi depuis des décennies pour se rendre compte de ce remplacement inéluctable. Pas besoin de bataille de chiffres se spécialistes. Hélas !
Égoïsme et recherche effrénée du plaisir et de la jouissance, absence de volonté et de croyance, manque de courage et peur du lendemain, tels sont quelques-uns des maitres-mots qui provoquent ce constat catastrophique, auxquels se rajoute la bêtise, l’idéologie mortifère et l’inaction assassine gouvernementale.
Il y a des parents qui réfléchissent à l’avenir de leurs enfants (chômage, guerre, etc) et puis il y a les autres…..
Si tout le monde avait réfléchis, cela ferait belle lurette qu’il n’y aurait plus personne sur terre et…..vous ne seriez pas là pour écrire des bêtises.
L’effet pervers de cette mutation de notre population se mesurera avec visibilité à l’occasion des prochaines consultations électorales, étant précisé que c’est le chiffre de la population d’une circonscription qui détermine LE NOMBRE DES DEPUTES AUQUEL ELLE A DROIT !!! (ne pas s’étonner d’un gonflement futur d’effectifs labellisés ‘LFI ‘ par exemple….)
Pas besoin de statistiques :: Regardez les sorties d’écoles et de collèges et vous constaterez que nos « chères petites têtes blondes » sont plutôt rares donc dans une dizaine d’années pas besoin de savoir comment seront les futurs bébés !! La loi des chiffres !!
Cette baisse de natalité à commencée le jour ou François Hollande à décidé de baisser les allocations aux familles nombreuses . Merci Môssieur Hollande .