Municipales : attention, un élu peut en cacher un autre !

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La rentrée passée, nous entrons à présent dans la campagne pour les élections municipales. Ne nous y trompons pas, le parti d’Emmanuel Macron veut « les places », et pas juste pour être maires ou conseillers municipaux mais bien pour faire basculer, par la suite, le Sénat dans leur escarcelle.

Les nombreux médias très « sensibles » à leurs idoles se mettront à la disposition de ceux-là mêmes qui chercheront à embrouiller la campagne, je veux dire tous ceux qui avanceront masqués, ou presque.

Certains maires de grandes villes, installés déjà depuis quelques années (et décennies, pour certains), membres des anciens partis de gouvernement, à savoir LR et PS, sont en embuscade. Ne pas quitter le parti qui les a aidés à être maire, mais surtout ne pas déplaire à La République en marche pour ne pas retrouver un candidat en face. Pour cela, il va falloir jongler. Faire des listes où tout le monde s’y retrouve, mettre une dose « supportable » de LREM et MoDem pour ne pas déplaire au parti d’appartenance, faire croire que la liste est « citoyenne » et pas politique, tout sera bon.

Certains passeront le Rubicon, comme, par exemple, Emmanuel Darcissac, maire sortant d’Alençon, ou Laurent Degallaix, maire sortant de Valenciennes. D’autres mettront des écrans de fumée. Sans compter les partis qui ont déjà rejoint Emmanuel Macron, comme l’UDI, actuellement dans les discussions d’investiture.

Ces élections seront placées sous le signe des faux-semblants, pour ne pas dire plus, à l'instar du maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc, voulant à la fois garder le soutien de LR dont il est membre et avoir le soutien de LREM dont il est proche. On voit, dès maintenant, des inconnus macronistes organisant des listes pour emporter ces petites mairies et venir grossir les rangs de ceux qui voteront pour le Sénat. Listes quelquefois constituées d’anciens conseillers en exercice PS ou LR.

Alors, attention, il sera important de ne pas se laisser prendre aux différentes manœuvres pour noyer le poisson. Les soi-disant « sans étiquette » et qui seront investis par LREM seront légion, les maires des grandes villes affirmant que les municipales « ne sont pas politiques » pour éviter les critiques. Tous ceux-là seront à surveiller de près.

Car il est évident que si une liste contient des LREM, celle-ci sera obligatoirement reliée à la majorité, jamais ils ne se contenteront de strapontins.

Patrick Crasnier
Patrick Crasnier
Journaliste - Journaliste et photographe de presse

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