Morrissey for president !
L'ex-chanteur des Smith et remarquable auteur d'albums solos au ton aigre-doux, Steven Patrick Morrissey, se fait à son tour dégommer à boulets rouges par les médias occidentaux.
Les "journalistes" (des guillemets deviennent nécessaires pour qualifier cette profession) déboulonnent l'égérie de la pop britannique qui a osé dire son attachement à l'identité des peuples européens. Sa Gracieuse Majesté est sûrement encore toute décoiffée par les propos abominables du dandy londonien.
Morrissey aime, par exemple, l'idée d'une France française et d'une Allemagne allemande. Unbelievable. Shocking, so shocking.
Pour qualifier Morrissey d'authentique salopard, les vautours de la pensée unique ont patiemment attendu, tapis dans leur poubelle avec vue sur proie, que le chanteur ne commette l'erreur fatale : il a émis des doutes quant au statut véritable des victimes déclarées des Weinstein et autres Spacey. Outre le fait que l'argumentation de Morrissey est audible de par sa connaissance du "chaud-business", paillettes et strass sur scène et partouzes en coulisses, il est permis d'ajouter que l'opération en vogue "Balance ton porc" ressemble davantage à une mode trash issue des luttes intestines au sein du tout-Beverly qu'à un spontané souci de morale universelle.
Si l'hypocrisie bouffonne des democrats, chapeautés de fausses couronnes virginales, doit prouver quelque chose, c'est bien notre acculturation croissante.
La boucle est cependant bouclée selon les médias, oyez : "prêcher la haine conduit à soutenir des violeurs". Oh yeah.
Si la prison préventive existait (il n'est qu'à patienter), Morrissey en tâterait.
John Lydon (ex-Sex Pistols et chanteur de PIL), issu tout comme Morrissey du monde ouvrier - ce n'est pas fortuit -, semble lui aussi en plein égarement. Johnny a apprécié le Brexit et l'élection de Trump.
Ces rockers sont des méchants, des affreux, sales dans leur tête et sales dans leurs valeurs puisqu'ils font mal au cœur des propagandistes qui se rêvent stars au firmament quand ils ne sont que trous noirs de la pensée.
Que souhaiter de mieux pour le Royaume-Uni qu'un Morrissey Premier ministre.
Au ministère de la Cculture John Lydon, alias Johnny Rotten, pourrait entonner un vibrant "God Save the Queen".
Avec de telles guest stars en première ligne, qui oserait encore prétendre la droite anglaise trop conservatrice ?
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