Migrant mon amour : un film en faveur de l’idéologie mondialiste arrive à point nommé

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Pour les électeurs qui n'auraient pas encore succombé aux sirènes du vivre ensemble, pour les teigneux bornés qui en seraient encore à envisager un vote pour Marine Le Pen ou Éric Zemmour, le film Ils sont vivants arrive in extremis sur les écrans des cinémas français. À quelques semaines du premier tour, le long métrage vient donner le petit coup de pouce qui aurait peut-être manqué à la campagne d'Emmanuel Macron. Le chant d'amour aux migrants, la bluette romantique entre une « facho » repentie et un clandestin iranien qui souhaite rejoindre l'Angleterre via Calais. Le Président sortant en rêvait, le réalisateur Jérémie Elkaïm et l'actrice Marina Foïs lui offrent sur un plateau ce cadeau de campagne : un plaidoyer en faveur d'un accueil de tout ce qui bouge et vient d'ailleurs.

Comme prévu, le héros venu d'Iran est charmant, cultivé, sympathique et, qui l'eût cru, l'ancienne sympathisante d'un parti épouvantable tombe amoureuse de l'expatrié bourré de bons sentiments. Ça, alors !

Après diffusion de cette romance sur l'ensemble du territoire, il va sans dire que le tandem Zemmour-Le Pen a du plomb dans l'aile. L'électeur se ravise, accourt aux meetings d'Anne Hidalgo, demande pardon à Christiane Taubira et prépare le pliage de son bulletin Macron.

Dans la série des évidences, il n'est pas interdit d'imaginer que la mise en scène passe sous silence les agressions de routiers, les bagarres sanglantes entre migrants et tous comportements agressifs à l'encontre de l'autochtone. De même qu'il n'est nullement question de nier la présence de jeunes hommes très sympathiques parmi la faune transitant par Calais. La question qui turlupine est sans aucun doute la vocation du synopsis à occulter la violence engendrée par le phénomène, au profit d'un cas très particulier censé instaurer dans les esprits la vision d'une migration parfaitement idyllique.

À une soixantaine de jours du premier tour, si l'électeur lepéniste ou zemmourien persiste dans son choix, c'est à n'y rien comprendre. Après la vaccination, ne faut-il pas rendre la projection obligatoire ? Olivier Veran est sur le pied de guerre. Une bonne dose de rappel des bienfaits du mondialisme ne serait pas superflue. De l'extrait de Marina Foïs en gélules, du concentré d'acteur bien-pensant en intraveineuse, tout peut être mis en place pour éviter que la pandémie de Z+MLP ne gagne du terrain. Le port de Calais rebaptisé « Marina baie des anges ». Un panneau et n'en parlons plus !

Ce 22 février, sur RTL, après avoir fait une présentation sirupeuse de Ils sont vivants et rappelé que le film était inspiré d'une histoire vraie (mais librement adaptée, selon Marina Foïs), le journaliste demande à son invitée Marine Le Pen de réagir. Avec moult pincettes, la candidate RN déclare que « les synopsis des films français sont parfois déroutant par rapport à la vie réelle ». On ne pouvait dire moins.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

52 commentaires

  1. Le seul problème est que pour un « migrant » (les oiseaux migrateurs retournent toujours d’où ils viennent) gentil, cultivé, intelligent et adaptable, il y a un million de barbares illettrés, sanguinaires, parasites, envahisseurs et inassimilables.

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