Marché de Noël écoféministe à Paris : quand les bobos se réapproprient Noël
Ces samedi 18 et dimanche 19 décembre se tenait à Paris, dans le 18e arrondissement, un marché de Noël « écoféministe ». Étrange contraction des termes « écologie » et « féminisme », l’écoféminisme semble être l’un des nouveaux mots fourre-tout en vogue chez les amateurs de novlangue…
Un marché de Noël, donc, mais qui n’aura de Noël que son nom ! Ici, point de vieux monsieur à la barbe blanche, aucun symbole chrétien et rien qui puisse rappeler la composante religieuse de la fête préférée des Français, sinon quelques sapins épars ici et là. À la place, on a préféré célébrer la sorcière, « la grande écartée de l’Histoire », selon les dires d’une bouquiniste qui en a fait son fonds de commerce. Évidemment, vous n’y trouverez ni santons ni saucisses alsaciennes, mais plutôt quelques culottes pour « personnes menstruées » et autres babioles pseudo-ésotériques type « jeu de tarot psychologique », « livret sur la féminité sacrée » ou « manuel de sororité »…
Au fil des stands (rassurez-vous, une dizaine tout au plus), l’appellation d’écoféminisme apparaît pour ce qu'elle est : un énième délire bobo et parisiano-centré. On zigzague entre les vêtements amples certifiés vegan/cruelty free qui feraient jalouser tous les hippies en sarouel des années 70 et les bijoux « écoresponsables » mais fabriqués en Chine quand même, d’un extrême mauvais goût. On comprend vite que l’attraction n’attire pas foules… Mais ce marché de Noël écoféministe ne se limite pas à ses stands commerçants, loin s’en faut. Si vous marchez quelques mètres après la fin des étals, vous tombez sur de sympathiques ateliers éducatifs ou plutôt rééducatifs avec, en prime, une introduction à l’adelphité ! Pour les quelques courageux qui lisent encore ces lignes, l’adelphité est le synonyme de fraternité mais sans la connotation trop « masculine » du suffixe « frater ».
Délire petit-bourgeois d’une frange parisienne de plus en plus déconnectée
Vous l’aurez compris, ce sont bien des ateliers de « déconstruction », même s’ils n’en portent pas le nom, qui sont proposés sur ce marché de Noël écoféministe. Des ateliers qui se perdent entre formations dédiées au « féminin sacré » ou bien au « cycle menstruel ». Bref, on a vite fait le tour de cette dizaine de stands et l’on a tôt fait de se lasser de ces interminables conférences écoféministes dispensées dans un charabia rocambolesque qui traduit surtout le profond ennui existentiel dans lequel se sont enfermés quelques habitants de Paris Centre. D’ailleurs, le contraste entre les commerçants et gestionnaires du marché et les habitants du quartier est frappant. Rappelons que ce marché écoféministe est situé porte de Clignancourt, dans le nord du 18e arrondissement de Paris, zone urbaine où la substitution de population est une réalité palpable. Les résidents de la porte de Clignancourt ne sont pas les premiers visiteurs de ce marché…
Ce marché écoféministe, s'il ne représente pas une réelle menace pour la culture française, vu l’étroitesse de son ambition, incarne définitivement le délire petit-bourgeois d’une frange parisienne de plus en plus déconnectée… Inquiétant, peut-être pas ; délirant, très certainement !
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