Manifestation anti-racailles à Bastia : la Corse, au moins, bouge encore

Nicolas Battini Palatinu Corse insécurité immigration

On pourra dire ce qu’on voudra sur la Corse : pays de cocagne aux panoramas sublimes, terre bénie qui donne des menus complets à tomber par terre (charcuterie, châtaignes, clémentines, figues, vin...), conservatoire du chant polyphonique préchrétien, contrée aussi ombrageuse et susceptible que les personnages de la BD d’Astérix… Tous ces clichés ont la vie dure, mais après tout, si les clichés étaient faux, on les appellerait des mensonges. Il y a cependant quelque chose que l’on oublie de dire, la plupart du temps : si la Corse a donné à la France des policiers, des terroristes, des fonctionnaires territoriaux, des mafieux, des empereurs, des propriétaires de casino, des hommes politiques et – parfois - plusieurs de ces paramètres en une seule fois, elle lui donne aussi des raisons d’espérer.

Le 5 janvier, à Furiani, un jeune homme a été agressé par des racailles, qui seraient d’origine maghrébine, selon les déclarations de témoins. Selon le procureur de la République, il s’agissait d’une simple bagarre, ce qui a motivé le renvoi devant le tribunal de quatre individus, dont le jeune homme agressé. Rien de « communautaire » - entendons par là : pas de ce prétendu « racisme anti-Blanc » dont on sait bien que c’est un fantasme d’extrême droite. Ce ne sont pas les conclusions qu’en ont tirées près de 600 Corses, qui se sont rassemblés pacifiquement dans un quartier « populaire » (ou « sensible », on peut dire les deux) symboliquement baptisé « Paese Novu » (le pays neuf, en Corse, ou mieux : le nouveau pays). Ce nouveau pays qu’on leur met sous le nez, ces Corses courageux ne semblent pas en vouloir, puisqu’ils ont manifesté aux cris de « Racailles Fora » (« Les racailles dehors »).

Parmi ceux qui avaient répondu présent, on compte le mouvement Palatinu, un groupe identitaire corse dirigé par Nicolas Battini. Pour celui-ci, l’enjeu est clair : « Nous voulons défendre ces gens qui sont les premiers à pâtir des politiques ou des non-politiques sur les questions migratoires et sur les questions sécuritaires qui en découlent. Une des problématiques soulevées par les manifestants concerne ce qu’ils ont appelé une "banlieurisation de la Corse". » En d’autres termes : l’invasion par des racailles, c’est un problème de continentaux. En Corse, ça ne passe pas.

Il n’est pas question ici d’idéaliser la Corse, ni d’ailleurs de prêter à ces manifestants des slogans destinés à toute la France. C’est bien pour préserver l’île de Beauté, et elle seule, que ce rassemblement avait lieu. C’est bien normal, d’ailleurs : ne confions pas à nos frères corses le soin de déployer le courage qui manque aux continentaux. En revanche, on ne peut que voir ces initiatives identitaires comme autant de petits symboles de révolte contre la créolisation heureuse, ce saupoudrage dans toute la France connu sous le nom de « répartition des difficultés », selon le vocabulaire du président de la République. Les Corses ne sont pas les seuls à en avoir ras le bol, loin s’en faut, mais à l’heure actuelle, ils sont les seuls à descendre dans la rue par centaines pour autre chose que pour déposer des bougies et des fleurs. Il n’y a pas eu de débordements, pas de violence, pas de slogans racistes : on ne les instrumentalisera pas comme ça. Mais nous, les continentaux, où en sommes-nous, nous qui restons silencieux malgré nos agressions quotidiennes ?

La Corse, au moins, bouge encore, parce qu’elle a une identité, une culture, une histoire, un peuple homogène et une longue tradition d’insoumission. Il y a peut-être quelques leçons à y trouver.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

25 commentaires

  1. Être Francais corse, c’est avoir du caractère et de la volonté et du dynamisme , parfois même pour faire de grosses bêtises. Être Français continental, c’est être pleutre, égoïste et pleureur, surtout pour ne rien faire et détaler comme un perdreau.

  2. Ira t on faire le dernier carré en Corse ? au moins ils ont encore le sens de la Famille, de l’Union, et savent descendre dans la rue pour défendre ce en quoi ils croient.

    • Vous semblez oublier un point très important, c’est qu’être Français ne fait pas de vous un Corse. Et oui vous êtes le bienvenu à condition que ne vous restiez pas sur place, c’est la réalité à laquelle personne ne semble trouver à redire.
      L’hospitalité Corse à l’inverse de la France a ses limites, la mise en place d’une « vendetta » comme les Corses ont le secret devrait régler rapidement et définitivement les problèmes…

  3. Malheureusement les Corses ne peuvent pas compter sur la macronie, ni pour l’ordre ni pour la justice.
    Ils n’ont pas compris que ces racailles oisives mais bien payées par nos alliés ne sont agressives que par ce qu’elles n’ont rien à f… Macron nous l’a pourtant bien dit hier ! Mais ils ont parfaitement raison de commencer à s’unir pour se faire entendre. Et pourquoi pas plus si affinité, et nécessité ?!
    Ils ont bien raison

  4. Les corses, au moins, ont encore un peu d’honneur et des c… Malheureusement, ceux qui admirent leur attitude, crieraient au scandale, au racisme, à la xénophobie, si l’on appliquait ces mêmes méthodes sur le continent, dans les banlieues, dans ces coins de non France qui touchent progressivement l’ensemble du pays, y compris les zones rurales.

    • Pour ce qui est des Juifs, la Corse a été en effet terre d’asile. Elle est d’ailleurs appelée « l’île des Justes » par nos compatriotes de confession juive ; elle reste le seul département français où aucun Juif n’a été arrêté et déporté…

  5. Ils bougeaient quand ils se faisaient envahir par les Parisiens, ce serait un comble qu’ils ne bougent pas quand ils se font envahir par des migrants et des racailles.

  6. Ce qu’il nous faudrait ce serait un président de la République Corse, un vrai nationaliste indépendantiste qui parlerait du pays et du peuple avant de rêver à des horizons lointains.

  7. Comment ça, Darmanin n’a pas envoyé les compagnies de sécurité comme au quartier de la monnaie, près de Crépol ? Bon, c’est vrai qu’au quartier de la monnaie il y’avait beaucoup moins de participants. Il faudrait donc s’inviter à 600 les prochaines fois.

  8. Où en sont les continentaux ? C’est bien simple, en Corse, les Corses mettent les racailles dehors, sur le continent, les racailles mettent les Français dehors. Tout ceci n’est de toute façon qu’un sentiment d’insécurité, le vrai problème c’est l’extrême droite, ne l’oublions pas.

  9. Un bel exemple à suivre , nous aussi nous devons défendre notre identité , notre culture et notre histoire . Ras le bol de tous ces actes de barbarie dont nous sommes victimes , ras le bol du vivre ensemble imposé par l’état et impossible à vivre pour le français moyen qui subit , au quotidien , les pires actes de racisme anti blancs .

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